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La souveraineté de la RDC pendant la troisième République

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par Jimmy NKOBOY NTOMBE
Université nationale pédagogique - Licencié en relations internationales 2009
  

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2.1. Aperçu général des actes de violation de l'autorité de l'Etat par le BDK

Remarquons que depuis le début 2007, de nombreux incidents meurtriers sont survenus entre ce groupe et les autorités congolaises. Ils sont le plus souvent liés à l'insuffisance des moyens de l'Etat de répondre de manière appropriée aux actes de provocation et aux agissements souvent violents du BDK, parmi lesquels des actes criminels allant du meurtre à l'usurpation de l'autorité publique.(46(*))

En janvier et février 2007, au moins 105 personnes avaient été tuées dans la province du Bas Congo à l'occasion de la répression violente des manifestations du BDK par les FARDC et la PNC.

Le 5 janvier 2008, le BDK et les forces de sécurité s'étaient à nouveau affrontées. Six personnes avaient été tuées dans le territoire de Seke-Banza après l'échec des négociations entre la PNC et le BDK qui protestait contre l'arrestation de deux de ses membres.

Dans ce contexte, des tensions croissantes ont été observées depuis octobre 2007 entre les membres du BDK et les autorités locales dans plusieurs villages et villes du Bas Congo, notamment dans les territoires de Seke-Banza et Luozi. La présence de la PNC dans de nombreux villages était généralement très réduite.

Comme pour ne pas reconnaître l'autorité de l'Etat, le BDK a ainsi pu se substituer à l'Etat, en établissant des tribunaux `traditionnels' chargés de proposer des solutions judiciaires alternatives avec l'appui d'une `police' connue sous le nom de « Minkenge » ou simples « Makesa » (des partisans). Les autorités locales des différentes localités dans le Bas Congo rapportent souvent que le système de justice parallèle mis en place par le BDK prévoyait le prononcé des `sentences' et l'imposition d'amendes et de punitions corporelles avec une cravache ou un fouet. Selon les autorités, les membres du BDK connus comme les Minkenge, le bras armé du mouvement servant de force de police au BDK - auraient suivi un entraînement paramilitaire de base et auraient été chargés de l'exécution des châtiments corporels ordonnés par les `juges' du BDK.

Il importe de souligner que, d'après de nombreux témoins fiables interrogés, le BDK menait de telles activités, il est apparu clairement que ces activités n'avaient lieu que dans des petits villages où l'autorité de l'Etat était extrêmement faible.

A titre d'exemple, il sied de signaler qu'à Kinkenge (à 60 km à l'ouest de Luozi, territoire de Luozi), un officier de police nommé Bernard Muchipai, Commandant du poste de la PNC de Kinkenge, a été tabassé en novembre 2007. Toujours la même source, dans le territoire de Tshela, Ngoma Vemba, Commandant du poste de Mbanza Muembe, aurait également été arrêté et passé à tabac par le BDK.

Comme pour réconforter son autorité, un `tribunal BDK' a été mis en place dans la localité de Luozi.

* (46 )United Nation, Rapport spécial Bas Congo 2008, P.4

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