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Organisation de l'offre de soins d'une région sanitaire. République de Djibouti

( Télécharger le fichier original )
par Ibrahim Barreh Adaweh
Institut national d'administration sanitaire - Maitrise administration sanitaire et santé publique 2008
  

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6.2.2 Organisation technique de l'offre de soins

Conformément à la Loi n°173/AN/07/5ème L portant réorganisation du Ministère de la Santé, l'organisation de l'offre de soins est calquée sur le découpage administratif. Il est de type pyramidal et comprend trois niveaux avec des caractéristiques administratives et techniques.

Schéma organisationnel du système de santé de Djibouti

3e Niveau :

Hôpital National de Ref Hôpitaux spécialisés

Niveau 3

Niveau 2

Niveau périphérique
CSC et Postes
de Santé

COMMUNAUTE

2ème Niveau :

Hôpital de référence Région/district

1er Niveau

Services de base

É Le Niveau 3 :

Il englobe les structures suivantes : Un Hôpital national de référence avec une capacité litières de 700 lits, Un hôpital général situé à Balballa qui joue le rôle de deuxième pôle de référence nationale après l'hôpital Général Peltier et disposant d'une capacité litière de 200 lits, deux hôpitaux et un centre de

référence spécialisés (IST/SIDA, Tuberculose et maternité), une structure d'appui aux programmes de santé publique et de surveillance épidémiologique représentée par un laboratoire national de santé publique et enfin les instituts de formations composées d'un Institut de science sanitaire et d'une Ecole de médecine.

· Le Niveau 2 :

Les structures de soins sont représentées par 5 hôpitaux régionaux avec une capacité litière de 80 lits par hôpital. Trois d'entre eux sont capables d'offrir des prestations complémentaires notamment en soins obstétricaux et de chirurgie générale grâce à l'affectation récente d'un chirurgien et d'un gynécologue. Ces structures ont un double rôle celui de l'hôpital local en même temps celui de niveau 2, mais le plateau technique ne correspond pas aux normes définies dans la carte sanitaire tant sur le plan ressource humaine que sur le plan des matériels médico-technique.

· Le Niveau 1 :

Les structures de soins de base fonctionnelles sont représentées par 10 centres de santé et 2 postes de santé situés dans la capitale dont 4 avec modules d'accouchement avec 1 sage femme par centre. Les cinq régions de l'intérieur totalisent 24 postes de santé ruraux dont 20 disposent un module d'accouchement avec 1 ou 2 matrones par postes. Ces structures sont capables d'offrir des prestations de soins primaires et la prise en charge des accouchements normaux. A ce niveau s'ajoute les activités de soins des équipes mobiles qui assurent la couverture médicale des populations des zones rurales éloignées (nomades).

· Les autres secteurs

Les sous secteurs parapublic et privé se limitent à Djibouti ville. Les structures parapubliques au nombre de sept sont composées de quatre structures sanitaires des militaires, un Hôpital de l'Armée Française stationnée à Djibouti, une structure de la police nationale et de deux

structures sanitaires de l'organisme de la protection sociale du ministère de l'emploi et de la solidarité nationale qui offrent des soins uniquement ambulatoires à des groupes sociaux spécifiques. L'offre de services privés est structurée autour de trois polycliniques, cinq officines privées (pharmacies) et 10 cabinets médicaux.

L'offre de soins de la médecine traditionnelle n'est pas encore structurée officiellement. Toutefois la Loi n° 48/AN/99/4ème L portant Orientation de la Politique de Santé reconnait la médecine traditionnelle comme partie intégrante du système de santé et prévoit une délivrance d'agréments aux cabinets et officines de médecine traditionnelle.

6.2.2.1 Les prestations

Nous examinerons brièvement selon la carte sanitaire, la couverture des activités du PMA illustrée à travers quelques données des différentes structures et les normes de personnel et d'équipement adoptées pour le pays. Le tableau n°3, contient une description succincte des prestations offertes par les différents niveaux de soins. Le premier niveau est défini

comme étant

l'ensemble des

structures où a lieu le premier contact de la population avec le système de santé. Ce niveau

comprend les

Equipes Mobiles,

les Postes de Santé, les Centres de Santé Communautaire et les Centres de Santé Intermédiaires.

Le poste de santé est l'une des unités de base du service public de santé géré par un Technicien de Santé. Il fournit des activités de soins, de prévention et d'éducation pour la santé et assure la continuité de la prise en charge. Il est l'instrument privilégié d'animation et d'intégration des activités de santé des communautés. Les postes de santé sont rattachés au Centre de Santé Intermédiaire du Sous-District ou au Centre Hospitalier Régional de la région.

Le centre de santé est géré par un médecin et fait partie des structures de premier niveau qui assure des activités de soins et de prise en charge, de prévention et d'éducation pour la santé et l'Hôpital Général du District leur servent de recours. Les centres de santé du ministère de la défense, de la police nationale et du secteur parapublic assurent les mêmes services que les centres de santé sous tutelle du ministère de la santé.

La carte sanitaire prévoit également la création de Centre de Santé dite « Intermédiaire (CSI) » qui est un établissement de santé qui servira d'interface entre l'hôpital régional et les postes de santé du sous secteur sanitaire. Il sera crée dans chaque Sous-District Sanitaire. Mais, cette structure qui offre selon la carte sanitaire des soins et d'hospitalisation (médecine et maternité) des cas référés par les postes de santé n'est pas encore fonctionnelle.


· Référence contre référence.

L'articulation entre les trois niveaux n'est pas encore formalisée. Les formations sanitaires urbaines de niveau primaire ne sont pas reliées officiellement à une structure de référence. Les patients sont référés soit dans l'hôpital de leur choix, soit vers le service de santé le plus proche, en utilisant les moyens de bord (taxi, véhicule personnel parfois). Peu de formations sanitaires disposent d'une ambulance pour les évacuations surtout les zones urbaines.

Dans les zones rurales les évacuations pour les cas nécessiteux se font par l'ambulance de la région. Les procédures et outils d'orientation-recours sont insuffisamment formalisés. Par ailleurs, il n'existe pratiquement aucune rétroinformation sur les patients évacués.

6.2.2.2 Programmes sanitaires

La santé n'est pas seulement une affaire de la médecine curative. Elle s'appuie aussi sur la politique de prévention axée sur les besoins de la population et mise en oeuvre à travers des programmes sanitaires spécifiques ;

1.

18,00%

16,00%

14,00%

12,00%

10,00%

4,00%

8,00%

6,00%

2,00%

0,00%

Source: MS/Djibouti Années

2002 2003 2004 2005 2006

Evolution de la prévalence contraceptive, Djibouti

9,70% 9,20%

14,20% 15,10%

16,30%

Le programme de santé de la reproduction (SR), intégrant la lutte contre les MGF, le planning familial, les consultations pré et postnatales, la santé des jeunes et s'appui sur l'ensemble des centres de santé, des maternités et des espaces jeunes. Voir ci-contre,
quelques données relatives à la contraception 2006.

2. Le programme de la prise en charge intégré des maladies de l'enfant (PCIME) constitue une stratégie de prévention qui consiste à prendre l'enfant malade dans tous ses aspects et qui regroupe les anciens programmes (LMD, nutrition, IRA). La malnutrition des enfants reste préoccupante et demeure une cause sous jacente importante dans la mortalité infantile. L'enquête EDIM réalisée en 2006 montre une prévalence de l'insuffisance pondérale de 28.9% chez les enfants de moins de 5 ans dont 10.3% d'insuffisance pondérale sévère. Le taux de retard de croissance est de 32.6% dont 19.7% de taux de retard de croissance sévère.

3.

Le programme élargi de vaccination est une priorité pour le Gouvernement de Djibouti. La couverture de la vaccination de routine est faible notamment dans les régions de l'intérieur comme on le constat au tableau25. Face à cette situation le ministère de la santé organise des
campagnes de rattrapage à raison de deux ou trois campagnes par an.

4. Le programme de lutte anti-tuberculeux, c'est un programme prioritaire car la prévalence de la tuberculose à Djibouti est parmi les plus élevées dans le monde (121 pour 100. 000 habitants)26. Au regard de son ampleur, les autorités sanitaires ont déployé
d'importants efforts pour inverser cette tendance ces dernières années. En effet, un processus de décentralisation du traitement directement supervisé a débuté dans trois centres de santé communautaires de la ville de Djibouti à partir du mois d'avril 2000. Il a enregistré des résultats très satisfaisants. Le taux de succès du traitement est passé de 65% pour la cohorte du 3ème trimestre 2000 à 71% pour celle du 4ème trimestre 2000, puis à 76% pour celle du 1er trimestre 2001. Ces résultats encourageants ont incité à décentraliser non seulement le traitement supervisé, mais aussi le dépistage, dans

25 Données vaccinales- rapport u système d'information sanitaire

26 Revue mensuelle du ministère de la santé -Edition n° /2007

la ville de Djibouti. Ainsi, trois nouveaux CDT ont été ouverts dans trois centres situés à Djibouti-ville et à Balballa (Arhiba, Balbala2 et Einguella). s'appui sur des structures de prise en charge et de dépistage décentralisées à travers tout le pays.

5. Le programme de lutte contre le sida et les IST, en charge de la

réponse du secteur de santé élargie dans le cadre de la lutte

intersectorielle, en plus à tous les acteurs et intervenants publics,

privés, communautaires et les partenaires bilatéraux, multilatéraux.

Le programme de lutte contre le VIH/SIDA et IST est un de programme national bien structuré qui

dispose un système de référence contre référence. Comme explique les

données27, la réponse nationale face au VIH/SIDAIST, Le dépistage volontaire est en plein essor avec un nombre de personnes sollicitant ce service qui a sensiblement augmenté passant de 1200 en 2002 à plus de 6000 personnes qui sollicitent ce service fin 2006. Nous présentons ci-dessous quelques données relatives à l'évolution de la prise en charge des patients sous ARV.

27 Rapport d'évaluation projet VIH/SIDA- Djibouti- Avril 2007

6. Le programme de lutte contre le Paludisme, chargé de la prévention, pour une lutte anti-vectorielle et une prise en charge adéquate des cas, notamment des enfants et des femmes enceintes.

7. Le programme des besoins essentiels de développement (BED) est géré en partenariat avec l'OMS et constitue un levier pour l'implication et la participation de la communauté et les autres secteurs. Ce programme vise et agit essentiellement sur les déterminants de la santé à savoir :

- L'eau, l'environnement, l'éducation, la santé en mettant l'accent sur la vaccination, l'aspect socio-économique.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard