WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dépenses de prestations sociales prises en charge par la CNPS (Caisse Nationale de Protection Sociale) et croissance économique au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par BELL IV
Institut sous-régional de la statistique et d'économie aplliquée (ISSEA) Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.2 Interprétation des résultats obtenus

Nous venons de valider les hypothèses sous-jacentes du modèle. Ce qui sous-entend que le modèle que nous venons d'estimer rend bien compte de la relation 'econom'etrique qui existe entre le niveau des d'epenses de s'ecurit'e sociale et la croissance 'economique au Cameroun. Dans la suite de ce travail, nous interpr'etons les r'esultats obtenus.

4.2.1 Interprétation des relations de long et de court terme

Les relations de correction d'erreur mat'erialisent la combinaison conjointe entre les relations de long et de court terme. Au milieu de ces deux relations, nous avons le coefficiant de rappel ë qui vaut dans l''equation 1 du modèle -0,386. Cette valeur repr'esente la vitesse avec laquelle tout d'es'equilibre entre les niveaux d'esir'e et effectif de la croissance 'economique

57quantile de la loi F(10,21)

(ou du FIB par tête) est resorb'e dans l'ann'ee qui suit tout choc58. En d'autres termes, on arrive a` ajuster 38,6% du d'es'equilibre entre les niveaux d'esir'e et effectif de la croissance du FIB par tête.

La force de rappel A = --0, 386 < 0 signifie aussi que lorsqu'une variable a` l'instant t s''ecarte de l''equilibre de long terme, la vitesse de retour après cet 'ecart (choc) vaut 0,386. De manière plus simple, s'il y a un choc sur l''equilibre de long terme, il faudrait 'exactement 2,6 ans (1/0,386) soit un peu plus de deux ans et demi après un choc, pour revenir a` la situation d''equilibre. Nous remarquons que cette p'eriode d''ecart entre la survenance d'un choc et le retour a` l''equilibre stable de long terme est relativement longue. Ce r'esultat doit être dàu a` la situation de la plupart des pays africains comme le Cameroun, o`u les strat'egies de politiques 'economiques pour favoriser la croissance, ne sont pas mises en place au moment opportun.

La relation de court terme

La relation de court terme est la partie de l''equation 1, constitu'ee des expressions sous le signe Ä (s'erie diff'erenci'ee). L'interpr'etation de la relation de court terme se fera au moyen de la causalit'e et de l'interpr'etation des 'elasticit'es.

Analyse de la causalité

D'après la sp'ecification de l''equation 1, les variables qui causent a` court terme la croissance du FIB par tête sont DLFIBRH(-1) (le taux de croissance du FIB par tête a` l'ann'ee pr'ec'edente), DLFRESTTOT (le taux de croissance des d'epenses de prestations sociales a` l'ann'ee courante) et DLRECTOT (le taux de croissance des recettes de s'ecurit'e sociale a` l'ann'ee courante). Le niveau de significativit'e du lien de causalit'e de ces variables sur la croissance du FIB par tête est n'eanmoins diff'erente. En effet, le lien de causalit'e de la s'erie DLFRESTTOT sur la croissance du FIB par tête est significatif au seuil de 1 % (4,365 est sup'erieur a` 2,58), tandis que ceux des s'eries DLFIBRH(-1)et DLRECTOT sont significatifs au seuil de 10 % (voir tableau E1 en annexe). A court terme, la s'erie DLINVF ne cause pas significativement la croissance du FIB par tête.

58Interprétation du coefficient de rappel par Doukouré(2005)

L'effet de la s'erie DLPRESTTOT est positive a` court terme sur l''evolution de la croissance 'economique, tandis qu'il est n'egatif pour la s'erie DLRECTOT sur la croissance 'economique. Nous d'eduisons qu'àcourt terme, les d'epenses de prestations sociales de la CNPS ont un effet significatif (au seuil de 1 %) et positif sur le PIB par tête, et les recettes sociales ont un effet significatif (au seuil de 10 %) et n'egatif sur la croissance 'economique. Le premier r'esultat repond bel et bien a` l'hypothèse d'effet significatif et positif des d'epenses de s'ecurit'e sociale sur la croissance 'economique a` court terme au Cameroun. L'hypothèse d'effet positif des recettes sociales sur la croissance 'economique n'est pas v'erifi'ee au Cameroun a` court terme.

Un r'esultat tout a` fait particulier est celui de l'effet n'egatif et significatif (au risque de 10 %) a` court terme du niveau de croissance du PIB par tête a` la p'eriode t - 1 sur le niveau de croissance du PIB par tête a` la p'eriode t.

Elasticités de court terme

Comme nous venons d'identifier par le biais de l'analyse de la causalit'e, la nature des effets entre les s'eries expliqu'ees et la croissance 'economique mesur'ee par le PIB par tête, il convient d'interpr'eter les 'elasticit'es obtenus.

L''elasticit'e de court terme de la croissance du PIB par tête par rapport aux d'epenses de prestations sociales vaut 0,1595. A court terme, lorsque les d'epenses de prestations sociales augmentent de 1% (avec un risque de 1% de se tromper), la croissance du PIB par tête augmente de 0,1595 %. Autrement dit, l'augmentation d'un point (100 %) des d'epenses de prestations sociales entraàýnent une augmentation de 15,95 % du niveau du PIB par tête. A cet effet, l'hypothèse d'effet positif et significatif des d'epenses de prestations sociales sur la croissance 'economique est valid'ee a` court terme au Cameroun. Ce r'esultat est le même que celui d'etermin'e par Cashin (1994) et Korpi (1985).

En ce qui concerne les recettes de prestations sociales, leur augmentation diminuerait plutôt la croissance 'economique. En effet, l''elasticit'e de court terme de la croissance du PIB par tête par rapport aux recettes, vaut -0,0456. On d'eduit qu'avec un risque de 10 % de se tromper, l'augmentation d'un point sur les recettes de prestations sociales, entraàýne 4,56 % de perte sur le niveau de la croissance 'economique. A court terme, l'hypothèse selon laquelle les recettes influencent positivement la croissance 'economique au Cameroun est rejet'ee.

A court terme, la contribution de l'investissement sur la croissance économique est négative et non significative. A cet effet, l'augmentation a` court terme de l'investissement ne réduirait pas significativement (au seuil de 1 %, 5 % ou 10 %) le niveau de croissance du FIB par tête. L'hypothèse selon laquelle l'investissement admet un effet positif et significatif sur la croissance économique n'est pas vérifiée au Cameroun a` court terme.

L'élasticitéde la croissance du FIB par tête a` la période t par rapport a` elle même a` la période précédente est négative et vaut -0,2046. Celàsignifie qu'une augmentation de 1 % de la croissance du FIB par tête a` une période donnée, entraàýne a` court terme (avec un risque de se tromper au seuil de 10 %) une diminution de 0,2 % de cette même croissance a` la période suivante. Ce résultat est sàurement dàu au fait que le taux de croissance du FIB par tête évolue de manière instantanée (voir figure F1 en annexe). Bien que depuis l'année de la dévaluation du FCFA, l'économie camerounaise semble bien se comporter, le taux de croissance du FIB par tête d'une année a` l'autre semble diminuer considérablement.

La relation de long terme

La relation de long terme est celle qui est matérialisée par l'équation 2. Comme pour celle de court terme, nous analyserons la causalitéet l'interprétation des élasticités.

Analyse de la causalité

La spécification de la relation de long terme (équation 2) nous montre que les séries LINVF et LFRESTTOT causent a` long terme la série LFIBRH. Les liens de causalitédes variables LINVF et LFRESTTOT sur la série LFIBRH sont significatifs au risque de 1 %. En effet les statistiques de test relatives aux coefficients des séries LINVF et LFRESTTOT59 sont supérieures en valeur absolue a` 2,58 (valeur du quantile de la loi normale pour le seuil 1 %).

Seulement, la nature de la causalitédes séries sur la croissance du FIB par tête est différente. En effet, au Cameroun, le niveau d'investissement cause de manière positive la croissance du FIB par tête a` long terme, tandis que les dépenses de prestations sociales causent négativement le niveau de croissance du FIB par tête60.

59-8,027 pour la série LINVP et 8,557 pour la série LPIBRH

60l'explication de cette causaliténégative sera appuyédans la suite avec l'effet a` long terme

Les recettes de prestations sociales quant a` elles, n'influencent pas significativement a` long terme, la croissance du PIB par tête. N'eanmoins Son effet est positif a` long terme.

Elasticités de long terme

L'interpr'etation des 'elasticit'es de long terme n'est pas la même que celle des 'elasticit'es de court terme. Les coefficients d'etermin'es sur la relation de long terme ne sont pas ceux qu'on utilise pour interpr'eter les 'elasticit'es. La d'etermination des 'elasticit'es de long terme se d'eterminent par le rapport des coefficients de long terme des variables explicatives, sur la force de rappel.

Par cons'equent, l''elasticit'e de long terme de la croissance du PIB par tête par rapport au niveau d'investissement est 1,167 (0,4505/0,386). Au Cameroun, au risque de se tromper a` un seuil de 1 %, nous avons de bonnes raisons d'affirmer qu'une augmentation de 10 % du niveau de l'investissement public garantirait une aumentation de 11,67 % de la croissance du PIB par tête. La th'eorie 'economique montre que l'effet du capital physique (investissement) sur la croissance 'economique est positif a` long terme.

L'hypothèse d'effet positif et significatif a` long terme de l'insvestissement public sur la croissance 'economique est par cons'equent, v'erifi'ee dans le cas du Cameroun. Ce r'esultat rejoint celui d'etermin'e par Ojo et Oshikoya (1995), et Ghura et Hadjimichael (1996) a` partir des 'etudes empiriques effectu'ee sur les 'economies africaines.

A long terme, l''elasticit'e de la croissance 'economique par rapport au niveau des d'epenses de s'ecurit'e sociale au Cameroun vaut -1,265 (-0,4885/0,386). Au risque de se tromper a` un seuil significatif de 1 %, l'augmentation de 10 % du niveau des d'epenses de prestations sociales r'eduirait 12,65 % du niveau de la croissance 'economique. Les d'epenses de prestations sociales vont a` cet effet nuire a` la croissance 'economique de long terme.

A cet effet, certaines branches de la CNPS seraient a` l'origine de cet effet n'egatif. En se r'ef'erant a` la figure F2 en annexe, force est de constater que, de toutes les branches g'er'ees par la CNPS, la brache VID est celle qui explique le mieux cet effet n'egatif. En effet, elle d'etient la part la plus importante dans les d'epenses de prestations sociales. Il s'avère qu'au Cameroun, la branche des pensions de vieillesse, d'invalidit'e et de d'ecès nuit a` la croissance 'economique. Des mesures doivent être prises pour r'esorber cette situation.

L'hypothèse d'effet positif et significatif des d'epenses de prestations sociales sur la croissance 'economique au Cameroun n'est pas v'erifi'ee a` long terme.

L'analyse des relations de long et de court terme nous a permis de diagnostiquer les effets directs entre les variables explicatives du modèle, et la variable expliqu'ee. Les r'esultats obtenus dans le cadre du Cameroun n'ont pas tous v'erifi'e les hypothèses fix'ees audebut de cette 'etude.

Arriv'e au terme de l'interpr'etation des modèles de court et de long terme, l'analyse des r'esultats issus de notre modèle 'econom'etrique va suivre avec l''etude des chocs, dans le but de mettre en 'evidence les fonctions de r'eponse impulsionnelle, ainsi que la d'ecomposition de la variance des erreurs de pr'evision du taux de croissance du PIB par tête.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon