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Allocation du capital ajusté au risque dans le cadre du projet "solvabilité 2": cas d'application Assurance AMI

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par Rym Sammari
Faculté de droit et des sciences économiques et politiques de Sousse  - Master en finance et banque  2009
  

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Section 5: Modèle interne du projet solvabilité 2

Le modèle interne du projet solvabilité 2 est fondé sur des mesures de risque plus adéquates comme la VaR et la Tail VaR. La VaR empirique ne suppose aucune loi de distribution des charges sinistres et se présente comme une méthode simple d'évaluation de risques éventuels. Cependant le calcul du VaR paramétrique doit être élaboré de manière à prendre en considération les queues de distributions et notamment des pertes extrêmes auxquels une société d'assurance possédant un portefeuille diversifié est exposée, cette méthode requête une modélisation approprié au charge de sinistres pour les différentes branches d'activités

La deuxième mesure de risque introduite par le projet solvabilité 2 est la Tail VaR .la Tail VaR est une mesure cohérente de risque puisqu'elle vérifie l'hypothèse de sous additivité et repend à des exigences bien déterminés.

5.1 value at Risk

Le concept de la VaR a donné lieu à plusieurs méthodologies d'application vue son importance pour l'estimation de la juste valeur des pertes probables en effet, le résultat dépends de la méthode employé puisque si on applique chaque méthode pour mesurer les risques, les résultats seraient dissemblable. On peut distinguer deux types de modélisation principale du VaR; une modélisation paramétrique et une modélisation empirique.

5.1.1 La VaR Empirique

La VaR empirique ne suppose aucune forme de loi de distribution pour la distribution des charges de sinistres. Pour calculer la VaR empirique, on détermine N variations de pertes potentielles pour chaque branche d'activités et chaque portefeuille à partir de l'historique, nous construisons ainsi une distribution empirique de laquelle nous pouvons extraire le quantile à á%.

Tableau 3.2 Calcul du capital ajusté au risque par la VaR analytique e à un seuil de confiance 95%

 
 

VaR(Xi)

RAC global

RAC i

 

RORAC global

RORAC i

Portefeuille P1

AUTO

1388377,32

1532935,32

1398472,9

-10569,7

46,65%

44,87%

GROUPE

133996

134925,64

43,98%

Portefeuille P2

AUTO

1388377,32

1391377,32

13762118,65

12765,9

42,34

43,87%

IRDS

15765

a

1562,68

28,82%

Portefeuille P3

AUTO

1388377,32

1555243,68

1402285,89

-15365,25

41,74%

43,65%

GROUPE

133996

135338,35

43,23%

TRANSPORT

1679,67

1696,49

80,98%

IRDS

15765

15922,93

27,93%

Tableau 3.3 Calcul du capital ajusté au risque par la VaR analytique e à un seuil de confiance 97,5%

 
 

VaR(Xi)

RAC global

RAC i

 

RORAC global

RORAC i

Portefeuille P1

AUTO

1977765,76

1970638,35

1827876,24

22596,3

30,65%

32,91%

GROUPE

15468,89

14296,54

36,98%

Portefeuille P2

AUTO

1977765,76

1987750,27

1969282,071

18547,76

31,62%

30,81%

IRDS

18547,76

18468,198

26,92%

Portefeuille P3

AUTO

1977765,76

1898318,57

1867085,64

112526,3

33,54%

32,96%

GROUPE

15468,89

14603,21

34,23%

TRANSPORT

1845,22

1741,95

65,53%

IRDS

15765

14882,75

34,48%

Tableau 3.4 Calcul du capital ajusté au risque par la VaR analytique e à un seuil de confiance 99%

 
 

VaR(Xi)

RAC global

RAC i

 

RORAC global

RORAC i

Portefeuille P1

AUTO

2567874,34

2583350,78

2551247,93

1258,32

18, 03%

17,85%

GROUPE

16734,76

16626,406

29,23%

Portefeuille P2

AUTO

2567874,34

2713256,79

2540574,241

29152,48

23,76%

22,92%

IRDS

174534,93

172679,58

15,96%

Portefeuille P3

AUTO

2567874,34

2717214,22

2525806,132

45256,32

20,94%

19,98%

GROUPE

16734,76

16460,602

27,98%

TRANSPORT

3326,51

3272,013

35,98%

IRDS

174534,93

171675,604

19,95%

5.1.1.1 analyses des résultats

Le montant du capital ajusté au risque est déterminé en fonction de trois éléments majeurs à savoir:

Ø Le profil du risque, traduit par la distribution des charges de sinistre par branche d'activité ;

Ø Le degré de tolérance ou d'aversion au risque, élément sujet à l'analyse et à l'approbation des agences de notation

Ø Le seuil de confiance correspondant, auto défini, par chacune des sociétés d'assurance oeuvrant sur le marché.

Dépendamment du degré d'aversion au risque des sociétés d'assurance, le besoin du capital couvrant leur solvabilité sera définie. En effet, plus l'assureur est averse au risque, plus le seuil de confiance choisi serait élevé afin de couvrir une perte maximale éventuelle de ses risques. En effet, les résultats obtenus mettent en exergue le constat suivant : le capital ajusté pour les différentes branches est plus élevé pour un seuil de confiance de 99%.

Appliquée aux différents portefeuilles d'activités, la VaR permettrait de fournir une analyse précise et appropriée de chacun d'entre eux et ainsi de déceler, voire d'isoler, les activités les plus exigeantes en fonds propres couvrant le risque de souscription.

Le but de notre présente étude réside dans la définition des moyens susceptibles de canaliser le capital vers les branches d'activités les plus rentables. En effet, plus la perte éventuelle est importante pour un niveau de risque donné, moins serait rentable l'activité en question. L'approche Value at Risk permettrait ainsi, à l'inverse de celle de l'écart-type, une meilleure prise en compte des évènements rares, pouvant avoir occurrence et altérant la rentabilité des assureurs et qui nécessitent une immobilisation de davantage de capitaux et provoquant de ce fait une diminution du RORAC global et par conséquence du RORAC pour les différentes branches d'activités.

Une corrélation plus importante entre les différentes branches d'activité aurait pour conséquence de solliciter plus de capital de solvabilité. En effet le RAC exigé pour la branche auto (portefeuille 1) est plus élève que le RAC nécessaire pour couvrir la branche auto (portefeuille 2) pour des seuils de confiance différents. La corrélation entre différentes branches augmenterait ainsi le RAC alloué à la branche auto, nécessitant au départ un niveau moindre de capital.

L'amélioration de la solvabilité pourrait être mise en exergue par l'indicateur de solvabilité . Ce dernier indicateur ( ) est positif pour un niveau de confiance (97,5% et 99%) pour tous les portefeuilles. Ceci indique qu'il serait plus économique de couvrir les risques agrégés (rassemblés) que de les couvrir séparément. En effet, le portefeuille P3, considéré par ailleurs comme étant le plus diversifié par rapport aux deux autres puisqu'il englobe quatre branches d'activité, présente le niveau d' le plus élevé ce qui corrobore l'effet d'amélioration significative produit par la diversification des activités.

D'autre part, on pourrait mettre en évidence, pour un seuil de confiance donné, la baisse plausible du capital ajusté au risque par branche d'activité parallèlement à l'accroissement de l'indicateur de solvabilité. Par conséquent, une augmentation du RORAC par branche d'activité serait ainsi palpable.

Toutefois, la diversification ne réduit pas nécessairement le risque au sens de la VaR. En effet pour un seuil de confiance de 95%, l'indicateur de solvabilité =-10569,7 pour le portefeuille P1 et = -15365,25 pour le portefeuille P3. Ainsi, la diversification ne garantirait pas forcément la solvabilité des sociétés d'assurance et ne réduirait pas les risques de faillite.

En conclusion: L'amélioration de la solvabilité dépendrait du seuil de confiance choisi. Pour un seuil de confiance de (97,5% et 99%), l'allocation du capital par branche d'activité semble avantageuse. L'amélioration de la solvabilité aurait ainsi pour conséquence l'augmentation du rendement. En effet, le portefeuille optimal (qui présente le RORAC global le plus important) serait celui ayant l'indicateur de solvabilité le plus élevé. De ce fait, on pourrait confirmer que la diversification n'est optimale que si le portefeuille qui comporte plus de branches d'activité présente un indicateur de solvabilité plus important tel est le cas pour le portefeuille P3 pour un seuil de confiance de 97,5%.

5.1.1.2 Limite de la VaR empirique

Pour évaluer le montant du capital de la solvabilité, Les assureurs peuvent recourir à des méthodes commodes de provisionnement comme la VaR empirique qui ne suppose aucune forme de distribution. Néanmoins, L'application de cette dernière peut donner une présentation imparfaite des risques éventuels vu qu'elle sous estime la présence d'événements extrêmes. La distribution des charges de sinistres sous la VaR empirique présente des inconvenants qui sont traduits par le risque que porte le modèle et l'hypothèse d'homogénéité. Pour mieux étudier la distribution des charges de sinistre nous allons procéder par l'analyse des graphiques QQ-plot

Un graphique QQ-plot est un outil adéquat pour étudier la distribution d'une variable et analyser l'aspect asymétrique de la distribution des charges des sinistres. Le QQ-plot se présente comme un graphique qui compare les quantiles de la distribution empirique aux quantiles de la distribution théorique examinée. Le QQ-plot sera linéaire si la distribution des charges étudiées provienne de la distribution théorique étudiée.

Pour étudier les distributions des charges extrêmes et leurs impacts sur la solvabilité de l'assurance AMI, le QQ-plot sera basé sur la distribution exponentielle.

Le graphique QQ-plot permet d'obtenir la forme de la queue de la distribution.

Trois cas de figure sont possibles :

- Les suivent une distribution à queue légère « short-tailed distribution » : le graphique QQ-plot présente une forme convexe. Le nombre de valeurs extrêmes est faible.

- Les données suivent la loi exponentielle : la distribution présente une queue très légère, les points du graphique présentent une forme linéaire.

- Les données suivent une distribution à queue épaisse « fat-tailed distribution »: le graphique QQ-plot est concave, cela revient à la présence d'un grand nombre de valeurs extrêmes au niveau de la queue de la distribution.

 
 
 
 

Fig3.5QQplot des charges sinistres de la branche AUTO avec la loi exponentielle

Fig3.6QQplot des charges sinistres de la branche GROUPE avec la loi exponentielle

Fig3.7QQplot des charges sinistres de la branche TRANSPORT avec la loi exponentielle

Fig3.8QQplot des charges sinistres de la branche IRDS avec la loi exponentielle

Les graphiques QQ-plot nous a permit d'affirmer que les branches d'activités possèdent des queues épaisses puisque la distribution est concave par rapport à la droite linéaire dans le QQ-plot. Ces résultats corroborent le fait que la distribution des charges sinistres est une distribution loi Pareto. La distribution des charges extrêmes présente des queues épaisses, l'estimation d'un quantile extrême comme la VaR empirique sera erroné .En effet, la présence de sinistres graves dans une branche d'activité peut perturber l'hypothèse d'homogénéité et l'équilibre des indicateurs de risque et donc l'ajustement adéquat des profils des risques. Pour cela une analyse des queues de distributions semble être fortement recommandée pour une appréciation pertinente des risques. L'ensemble des charges sinistres pour la société AMI sont caractérisées par une présence des charges extrêmes qui pourrait affecter sa solvabilité, l'analyse de ces montants semble être d'une importance majeure afin d'éviter l'incapacité cette dernière à honorer ces engagements.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus