WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

( Télécharger le fichier original )
par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion

La zone périphérique du parc du W est située à cheval entre les climats sahélosoudanien et soudanien Nord. Les précipitations varient de 650 à 750mm par an. La végétation est composée des forêts claires au Sud et des Savanes arborées et arbustives au Nord. Le climat détermine d'une manière générale les différents types d'activités économiques.

2.7 Les activités économiques de la zone d'étude

Les activités économiques de notre zone d'étude sont essentiellement l'agriculture et l'élevage. L'agriculture est pratiquée par toutes les ethnies mais particulièrement les gourmantchés, les Zarma et les haoussas, pour les autres groupes notamment les peuls et les bellas, il reste une activité secondaire car ils sont plus spécialisés dans l'élevage.

Ces activités sont en effet du type extensif. Mais avec le cycle de sécheresses qu'a connu le Sahel en 1973-74 et 1983-84, la zone a enregistré un flux important d'immigrants provenant de Ouallam, Téra, Fillingué et Doutchi qui a entraîné l'augmentation de la population. Cela s'est traduit par une exploitation importante des ressources naturelles au niveau de la zone d'où une concurrence accrue autour de l'espace entre ces deux activités rurales.

2.7.1 La population de la zone d'étude

Les deux grandes sécheresses qu'a connues le Sahel en 1973-74 et 1983-84, ont eu des impacts sur l'organisation du monde rural. Ces impacts se traduisent dans notre zone d'étude par un flux massif des immigrés venus des régions plus septentrionales à savoir le Zarmaganda, le Kourfey, Tillabery, Tera et Doutchi. Ce flux d'immigrants et le fort taux d'accroissement de l'ordre de 3,4%, ont entraîné l'augmentation de la population. A titre illustratif, la zone située entre Goroubi et Tapoa, il a été recensé 10. 000 nouveaux venus entre la période 1978 -1985 et la zone Torodi, Makalondi et la Sirba durant la même période, il a été enregistré 50 000 migrants ( Plan de développement de Say, juillet 1976). En 1988, l'effectif de la population au niveau des trois arrondissements étudiés (Say, Kollo, Boboye) était de 600.244 habitants (Recensement général de la population de 1988).

Actuellement, en 2003 cet effectif peut être estimé à 991.113 habitants avec un
taux d'accroissement naturel est supérieur (3,4%) à la moyenne nationale qui est
de 3,1%. Les densités dans les trois arrondissements se présentent de la manière

suivante : au niveau de Kollo. Elles ont passé de 22 habitants/km2 en 1988 à
environ 34 habitants/km2 en 2002, Say de 12 habitants/km2 en 1988 à 19

habitants/km2 en 2002 ( il faut à ce niveau tenir compte des 220 000 ha du parc
du W et les 70 000 ha de la Réserve de Tamou qui ne sont pas habitables) et

Boboye 46 habitants/km2 en 1988 à 72 habitants/km2 en 2002. Cette répartition humaine est inégale, les zones humides et ou disposant des terres, sont le plus souvent les plus peuplées.

D'après les travaux effectué en 1995 dans le Sud ouest du Niger par Monsieur
Issa Ousseini, dans le secteur Boumba -Ouna, il est enregistré une très forte

densité supérieure à 70 habitants/km2 ; dans les régions du moyen Goroubi
(Torodi -Guéladio) et du Dallol (Boboye -Gaya), cette densité est comprise entre

30 et 70 habitants/km2 et enfin le long des axes hydrographiques notamment le fleuve Niger et ses affluents, cette densité oscille entre 15 et 30 habitants au kilomètre carré (extrait du "contact Sahara -Sahel" Volume 2).

Ces migrants qui sont la plupart des agriculteurs, ont reconduit les mêmes pratiques agricoles qu'ils appliquaient dans leurs zones de départ avec pour conséquence l'augmentation des surfaces cultivées de crainte d'être à nouveau victimes des sécheresses.

Jadis, cette zone périphérique du parc du W était hostile à toute vie humaine à cause de l'existence des maladies endémiques (paludisme, trypanosomiase, onchocercose...) qui infestaient les réseaux hydrographiques (le fleuve Niger et ses affluents). En plus de ces maladies, la présence des animaux sauvages et l'enclavement même de la région (végétation complètement fermée) était une véritable entrave. C'est surtout grâce aux campagnes d'éradication des maladies que le peuplement a été rendu possible.

Figure N° 4 : Evolution de la population des trois arrondissements (Say, Kollo et Boboye) de 1988 à 2003

400000

50000

0

Années

Kollo Say Boboye

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

350000 300000 250000 200000 150000

 

100000

Ce graphique montre l'évolution de la population des trois arrondissements (Say, Kollo et Boboye) avec un taux d'accroissement naturel de 3,4%. Les données proviennent de la direction nationale de la population (recensement de la population de 1988).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote