CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE
La recherche que nous avons effectuée s'inscrit dans le
domaine de la langue Française en générale et la langue de
spécialité en particulier, et plus spécialement dans le
lexique spécialisé « tourisme/transport ».
Nous partons de l'hypothèse que les algériens ont
tendance à utilisé une gamme de mots entre l'arabe dialectale et
le français, dans leurs interaction langagières quotidiennes et
cela dans différentes situations de communication et dans
différents endroits.
Dans ces dialectes une grande partie des mots sont en
français ou d'origine française, mais chaque domaine a ces
propres mots et ces propres définitions.
On croit savoir que ces mots et ses définitions ont
probablement des équivalents en Arabe, mais sont il utilisé en
Algérie, ou plus particulièrement dans un domaine précis
?
Les gens en générale ce sont habituaient a
utilisé ces expressions comme ça en langues française sans
avoir aucune difficultés à les prononcer ou a les placer dans
leurs place et leurs contexte , peut être même qu'ils ne
connaissent pas l'équivalent en arabe du mot « Billet » ou
« réservation » donc ils utilisent le mot qu'ils connaissent
en français et qu'ils ont toujours entendus dans leurs environnement
!
Alors peut-on dire qu'il existe quand même une langue de
spécialité parmi ces interactions ?
Quand on dit langue de spécialité c'est une langue
ou plutôt un langage a usage spécifique, un langage limité
pour des raisons précises comme pour la médecine, le
droit, et la politique, les professionnels de ces disciplines
apprennent des langues de spécialités pour pouvoir exercer dans
différents pays.
Bien que beaucoup de gens ordinaires et même professionnels
utilisent des mots de spécialités, la majorités d'entre
eux n'ont pas suivie une formation pour ça, ils ont juste acquis ce
vocabulaire de leurs parents, amis, collègues, de leur environnement en
générale.
« La langue de spécialité est un sous-ensemble
de la langue générale qui sert à la transmission du savoir
relevant d'un champ d'expérience particulier. Elle n'existe qu'en
partageant la grammaire LG et une partie de son inventaire
lexico-sémantique (morphèmes, mots, syntagmes et règles
combinatoires) mais elle en fait un usage sélectif et créatif qui
reflète les particularités des concepts en jeu et qui
présente des variations sociales, géographiques et historiques.
» (1)
La terminologie concerne en premier lieu le vocabulaire des
langues de spécialité (vocabulaire spécialisé) ;
c'est également la science qui étudie, d'une part, les notions et
leurs dénominations dans le cadre des vocabulaires
spécialisés (étude théorique) et, d'autre part, les
méthodes propres au travail terminologique.
On peut simplifier les choses en parlant de l'objet, du but et
des usagers de la terminologie.
Son objet est le système notionnel d'un domaine, tel qu'il
est représenté par le vocabulaire technique, la langue de
spécialité et non pas la langue générale, en
situation, c'est-à-dire réel, effectivement prononcé,
utilisé, et non pas idéal, littéraire, comme souvent dans
les dictionnaires. (2)
La terminologie ne peut être utilisée que dans un
contexte bien précis et adéquat avec chaque domaine et chaque
secteur. La simple observation empirique nous dévoile que la
terminologie utilisé par un juriste, n'est pas la même que celle
utilisé par un médecin, ou bien un banquier. Car chaque un de ces
trois prototypes utilise une terminologie spécialisée qui
diffère l'un de l'autre.
1. La phraséologie en langue de spécialité.
Méthodologie de consignation dans les vocabulaires Terminologiques.
2. La phraséologie en langue de spécialité.
Méthodologie de consignation dans les vocabulaires
L'idée nous est venus de chercher un endroit ou les gens
utilisent un langage spécifique pour pouvoir exprimer leurs
désirs, et essayer de voir si il y'a des mots ou des expressions
équivalentes dans nôtres langue qui pourraient remplacer les mots
français, et si les sujets en question les utilisent ou non ? Si oui, a
quelle fréquence ? Après une grande réflexion, nous nous
somme mis d'accord sur notre sujet de recherche. Nous allons travailler, sur la
terminologie spécialisée utilisée au sein d'une agence de
voyage. Cette terminologie ne peut être utilisée qu'au sein d'un
contexte bien précis « agence de voyage », « une
étude micro » ce contexte qui appartient au domaine du tourisme et
du transport qui est jugé comme un vecteur primordial dans le
développement d'un pays.
Nous allons étudier cette terminologie spécifique
à partir des interactions entre clients et agents de comptoir ; au cours
de ces interactions nous allons essayer de dégager cette terminologie
spécifique propre à cette agence de voyage.
Nous essayerons de trouver a partir d'un questionnaire si les
professionnels « les agents sur place » ont suivie une formation pour
ça ou c'est juste à cause du bilinguisme qui existe en
Algérie, comme on l'a expliqué dans l'introduction ?
Nous avons choisis ce terrain d'investigation « agence de
voyage », dans laquelle l'un de nous est agent commerciale, il va
procéder à l'enregistrement sonore de
quelques « interactions agent/clients » dans une
situation professionnel ; Cela nous facilitera beaucoup la tache vu les
difficultés qu'on peut trouver dans l'infiltration d'une administration
ou la demande de documents administratifs.
Le choix de notre projet de recherche, n'est pas le fruit du
hasard, car il repose sur des critères potentiels :
1- La simple constatation personnelle de l'originalité du
jargon de l'agence de voyage, qui appartient au domaine touristique
professionnel. Nous pensons que ce langage et aussi un langage
spécifique qui suit le domaine du voyage et du tourisme sinon le
transport en général.
2- Dans cette agence de voyage nous avons trouvé une aide
remarquable et une disponibilité par l'ensemble du personnel de cette
agence de voyage, ce qui nous a facilité la tache dans
l'élaboration de notre projet de recherche.
3- La relativité et la cohérence entre notre
projet de recherche et l'ensemble de notre cursus universitaire, car notre
choix du sujet et impérati vement adéquat et relative avec notre
spécialité « français des affaires » car cette
dernière engendre aussi le domaine touristique d'une part et du
transport d'autre part.
4- L'agence de voyage est considérée comme un
carrefour de langue. Plus précisément dans cette agence de voyage
la langue française et la dominante, elle conserve la part du lion dans
cette enceinte. Cette dernière adopte la langue française comme
sa langue administrative ainsi que celle de sa documentation.
5-Nous avons constaté que le secteur du tourisme est une
terre jachère, pour l'élaboration de notre projet de recherche ;
néanmoins que ce secteur est mal exploité du point de vue du
nombre de travaux et de recherches linguistique dans ce domaine.
Le chois de l'interaction verbale aussi nous a parut
approprié vu sa nature et sa fiabilité.
Selon ROBERT VION « Il convient maintenant de
présenter une première délimitation des
phénomènes appréhendés par le terme interaction. Ce
dernier intègre toute action conjointe, conflictuelle et/ou
coopérative, mettant en présence deux ou plus de deux acteurs. A
ce titre il couvre aussi bien échanges conversationnels que les
transactions financières, les jeux amoureux que les matches de boxes. En
un sens, toute action entreprise par un individu, quelle qu'en soit la nature,
s'inscrit dans un cadre social, une situation impliquant la présence,
plus ou moins active, d'autres individus. »
Robert Vion la communication verbale analyse des interactions
page 17.
2. CADRE METHODOLOGIQUE
. Espace d'investigation : l'espace
d'investigation se limite à l'agence de
voyage derrière le comptoir, il s'agit d'une interaction
agent/client pour une demande de renseignements ou pour l'achat d'un billet ou
une réservation.
L'Agence ce situe a Tlemcen ville et elle emploie deux agents de
comptoir ainsi que le chef d'agence, ces agents là ont plusieurs
années d'ancienneté et une grande expérience dans le
secteur publique.
L'Agence en question fait partie d'une entreprise nationale de
transport maritime de voyageurs, elle fait aussi des billets mixte ce qu'ont
appellent accord air/mer qui veut dire un tronçon par avion et un
tronçon par bateau.
L'activité de l'ENTMV s'articule autour de trois axes :
Le transport maritime de passagers et de véhicules.
Le transport du fret.
Les activités annexes au transport maritime, et notamment
:
- La consignation des navires de transport de passagers.
- La représentation générale.
- La vente de billetterie.
Notre enquête va se dérouler à
l'intérieur de cette dernière ; elle va opposer l'agent
commercial à des clients dans des interactions verbales dans une
situation de travail. Ce dernier est considéré par la
macro-sociolinguistique comme domaine.
. Population d'enquête : la
population sur laquelle on va enquêter, se limite a
des
personnes qui se déplacent soit pour affaires soit pour
études, ou sois pour tourisme.
Cette population a quand même une certaine culture du
voyage puisqu'elle ce déplace assez souvent et fréquente deux
aires culturelles différentes, ce qui veut dire qu'elle possède
une culture locale et une culture occidentale ou orientale et c'est cela qui
fait qu'elle métrise le langage touristique vu son ancienneté et
son expérience dans le domaine.
Donc on peut dire que les deux parties ont les mêmes
connaissances dans le domaine. Selon Angeline Aubert-Lotarski - 2007 « La
population est constituée par l'ensemble des sujets,
unités ou objets qui sont potentiellement concernés par
l'enquête. En fonction de l'étude, la population peut être
constituée d'un ensemble de personnes,
d'organisations ou d'objets matériels
».
Il est généralement impossible, voire inutile,
d'effectuer le recueil de données sur l'ensemble de la population. C'est
pourquoi on sélectionne une partie de la population -
l'échantillon - sur qui va effectivement porter
l'enquête.
Cet échantillon se compose en générale de
personnes qui ont l'habitude des voyager et de se déplacer par
intérêt commerciale ou pour affaires, ou même pour
études, mais rarement pour tourisme d'après l'agent
présent sur place.
Selon Angeline Aubert-Lotarski - 2007 « L'échantillon
doit être représentatif de la population,
c'est-à-dire présenter des caractéristiques semblables,
qualitativement et proportionnellement, pour que les conclusions de
l'enquête puissent être généralisées à
l'échelle de la population. La
généralisation relève de
l'inférence : on infère que les résultats obtenus sur un
échantillon particulier sont les mêmes que ceux que l'on aurait
obtenus auprès de l'ensemble de la population correspondante.
* Outils méthodologiques : Pour
les outils de travail nous ne sommes pas allé
par quatre chemins, l'enregistrement audio a l'aide d'un
microphone nous a parut adéquat et efficace, bien sure en situation
caché pour donner plus de confiance et de spontanéité aux
clients.
Ces interactions directes permettront d'analyser en situation
réelle le comportement des deux parties, sans être
gêné par le statut d'enquête qui faussera peut être
leurs
réponses, ou qui les obligera a essayer d'utiliser un
langage plus soutenu ou plus dialectale.
Notre choix de l'outil méthodologique «
enregistrement sonore audio », est primordial pour la collecte des
données et des enregistrements qui serons après analysés
et interprétés selon une approche bien défini.
L'enregistrement des corpus est une opération matérielle et
technique qui doit être conçue et réalisée en
fonction d'objectifs et d'objets d'analyse.
Cette opération vise à capturer des données
audio afin de rendre disponibles, et donc analysables, les détails
linguistiques, multimodaux et situationnels (regards, gestes, mouvements,
actions, objets, cadre physique) pertinents pour l'interaction
enregistrée. Ces détails pertinents sont à la fois :
- ceux que les participants exploitent de manière
située pour produire et interpréter l'intelligibilité de
leurs conduites ;
- ceux que les analystes exploitent pour rendre compte de
l'organisation de l'interaction, sur la base des orientations montrées
par les participants.
Les enregistrements sont donc régis par la
nécessité de prendre en compte : - le déroulement
temporel de l'interaction ;
- l'écologie de l'interaction, la manière dont elle
se déploie dans l'espace ; - le cadre de participation qui
caractérise l'interaction ;
- les objets qui sont mobilisés par les inters actants.
Ces exigences posent toute une variété de
problèmes pour la conception du dispositif d'enregistrement. La
réussite de l'opération dépend fortement de la
qualité de la phase de terrain réalisée avant
l'enregistrement lui-même. Les choix à opérer pour
l'enregistrement sont guidés par des considérations de technique
et de savoir-faire qui sont elles-mêmes dépendantes d'exigences
théoriques et analytiques.
Le deuxième choix est celui du questionnaire, on a juger
que le questionnaire adressé aux agents seulement nous aiderais a savoir
quel type de formation ces agents là ont suivie pour exercer dans ce
type domaine et aussi pour pouvoir appuie notre hypothèse qui va du
principe du bilinguisme en Algérie plutôt que la formation pour
objectif spécifique.
Le questionnaire est un outil méthodologique comportant un
ensemble de questions qui s'enchaînent d'une manière
structurée. Il est présenté sous une forme papier ou
électronique. L'apparente simplicité du questionnaire en fait une
technique d'usage très courant, mais il n'est pas toujours
utilisé avec la pertinence et la rigueur méthodologique qui
s'imposeraient.
« Le questionnaire est, de toutes les
méthodes de psychologie sociale, la méthode la plus connue et la
plus fréquemment utilisée. Cette méthode présente
de nombreux avantages et est pratiquement la seule qui soit adaptée aux
enquêtes quantitatives » (Chauchat, 1985).
Dans notre recherche on élabore le questionnaire dans le
but de confronter avec des données empiriques, la pertinence des
questions qu'on propose d'élucider et de confirmer la validité
des hypothèses postulées dans la phase préliminaire de
notre recherche il est nécessaire d'administrer un questionnaire. Les
questionnaires formulées sont généralement de deux types,
celles qui se rapportent au contenu et celles qui ont trait à la
forme.
Le questionnaire contient une qualité de rédaction
ainsi que différentes formes de questions :
* Les questions fermées.
- La question fermée à réponses multiples ou
à choix multiples. - La question fermée à réponse
unique.
- La question fermée à échelle.
- La question fermée ordonnée.
- La question fermée avec notation. *
Procédure d'enquête :
Pour la procédure, on a choisis la plus simple et la plus
naturelle, c'est-à-dire un enregistrement totale de toute les
conversations sans censure et son faire un critère de choix sur les
personnes sauf bien sure les interactions très courtes, et sans
intérêt, on fera ensuite une transcription phonologique pour
analyser les corpus, un par un.
On a choisis un jour précis, un jeudi car c'est le jour le
plus fréquenté d'après l'agent sur place, et nous avons
enregistré toutes les conversations de 9h00 a 13h00.
Le totale des interactions était de 12 mais nous avons
choisis de travailler seulement sur 4, pour ne pas se perdre dans les
détails et a cause du facteur temps.
Pour le questionnaire, nous avons adressé a chacun des
agents présent surplace. Au totale de trois, chaque agent a
répondu au questionnaire selon ses convictions et ses méthodes de
travail
Le choix de l'approche théorique
:
Afin de mener a bien notre projet, le choix d'une approche
théorique est jugé primordial pour l'analyse d'un corpus, car des
méthodes nombreuses d'analyse linguistique existent, issues des
recherches de linguistes contemporains essayant de mettre au point des
possibilités d'approche de plus en plus objectives.
Notre but est de proposer un cadre théorique, ainsi qu'un
objet d'étude, auquel une application de la méthode linguistique
peut être faite, et pourrait être réitérée
quel que soit l'analyste.
La question de la méthode permettant de passer du texte
(discours) à son interprétation (métadiscours), est
abordée d'un point de vue épistémologique : quel est le
statut des résultats obtenus ?
Afin de déterminer une approche capable de fournir des
résultats qui soient les plus opérationnels, nous portons un
regard critique sur les différentes méthodes d'analyse
utilisées, sur les présupposés inhérents aux
méthodes linguistiques retenues et le statut
épistémologique des résultats.
Notre choix de l'approche théorique pour l'analyse du
corpus est tombé sur l'analyse statistique lexicale.
En effet cette approche nous aide d'un grand cran pour atteindre
les objectifs tracés. Cependant cette approche nous permet en premier
lieu :
De faire une analyse profonde sur l'ensemble du corpus en
décrivant chaque situation particulière.
En deuxième lieu elle nous permet de relever et de faire
l'inventaire ainsi la délimitation de cette terminologie
spécifique.
En dernier lieu cette approche théorique et d'analyse nous
permet de répondre à l'ensemble des problématiques et
hypothèses formulés vers la fin du premier chapitre.
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