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Evaluation des conditions de mise en oeuvre des normes issues des directives CEE/ ONU dans la production des noix brutes de Cajou à  Kouandé, Atacora, Bénin

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par Boris HOUENOU
Université d'Abomey- Calavi faculté des sciences agronomiques - Diplôme d'ingénieur agronome, option économie-socio-anthropologie et communication pour le développement rural 2008
  

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6.1.3. Description des classes desproducteurs

Les classes des producteurs seront décrites en suivant deux variables importantes jugées canons pour l'observance des normes et la variable MODE DE RECOLTE étant jugée impertinente pour une discrimination puisque tous les producteurs déclarent observer le ramassage à la chute comme mo de. Ainsi donc, nous avons retenu les variables ECART (écartement à la mise ne place de la plantation) et Jute (stockage en sac de jute), bien que d'autres variables socioéconomiques et de conduite de plantation soient prises en compte.

La statistique descriptive générée par le logiciel par rapport à chaque variable utile dans l'analyse indique une amplitude allant 0-1,66 (pour la variable ECART) et 0-4,32 (pour la variable JUTE). Est retenu comme respectant ces paramètres de normes, les producteurs qui ont des valeurs supérieures à la moyenne de chacune de ces amplitudes. Par conséquent pour être supposé comme respectant les paramètres de norme ECARTEMENT et STOCKAGE EN SAC DE JUTE, le producteur doit engranger des valeurs supérieures respectivement à 0,83 et 2,16.

La classe 1

Celle-ci regroupe en proportion 25% de la population des producteurs d'anacardiers. La classe 1 des producteurs est celle des producteurs qui ont un âge moyen de 49ans (sur une moyenne de 50ans pour l'ensemble) et ont tout au moins achevé les études primaires (0,510,72). Ce sont des planteurs qui sont des producteurs en groupements et qui appartiennent au CVPA étudiés. Par ailleurs, leurs plantations sont installées sur des terres acquises en héritage partagé ou non ou encore en don à durée indéterminée et sans restriction d'usage. Ces producteurs ont donc leurs plantations sur des propriétés foncières «définitives ». De la même manière, ces producteurs ont recours dans leur majorité aux plants sortis des pépinières et ne produisent pas personnellement leurs semences. Mieux, ils respectent entièrement les écartements réguliers prescrits par les normes de production

lors de l'installation de leurs plantations, à tout le moins, celles récentes. Par contre sur le plan de la récolte, ils ne ramassent pas avec célérité leurs noix. Le ramassage loin d'être quotidien se produit en moyenne entre deux ou trois jours. Par contre, ils ne mélangent pas les noix malades et immatures avec celles matures et saines. Ils ont un rendement de 267 Kg à l'hectare et leurs plantations sont installées à un peu plus de trois Kilomètres de leur maison (3,13Km).

La classe 2

La classe 2 rassemble 18,33% des planteurs et leur âge est de 47 ans et leur niveau scolaire est presque nul. Ces producteurs ne sont ni jamais scolarisés ni alphabétisés. De la même manière, ils ne font pas partie des groupements existants et évoluent en individuels. Leurs plantations sont installées sur des terres acquises par héritage partagé ou non et en don non transmissible sans restriction d'usage et sont ainsi donc en propriété « définitive ». Par ailleurs, ils acquièrent leurs semences par eux-mêmes et ce sont essentiellement des noix tout venant qui sont utilisées en semis direct. Ils respectent un écartement irrégulier, pouvant tendre du lâche au serré. Quant à la récolte, ces producteurs ne ramassent pas de façon accélérée leurs noix et ne conservent pas leurs noix dans les sacs de jute? Ils emploient alors essentiellement les sacs en polyéthylène (sacs d'engrais) ou les gardent en vrac dans leurs chambres. Les noix saines et matures sont mélangées à celles immatures et malades et le taux d'impureté est par conséquent élevé. Le rendement est de 279Kg à l'hectare et les plantations sont localisées à 1,88km des habitations.

La classe 3

Comptant pour 11,67% des producteurs, la classe 3 est celle des producteurs âgés de 60 ans et qui sont des planteurs individuels. Ils ont achevé leur scolarisation avant le CM1 et n'ont donc pas fini la scolarisation primaire. Ils sont par ailleurs alphabétisés. Ils acquièrent leurs semences en plants et leurs plantations sont du foncier en propriété «définitive ». Ils ne respectent pas les écartements prescrits et dans une moindre mesure ramassent partiellement leurs noix avec célérité. Ils respectent aussi partiellement le stockage en sac de jute de leurs récoltes. Par contre, les noix, quelle que soit leur nature, sont mélangées. Le rendement est de 417Kg à l'hectare et leurs plantations sont distantes des habitations de 3,25 Km.

La classe 4

Dans les mêmes proportions que la classe précédente (11,67%) et cette classe regroupe des planteurs
individuels âgés d'environ 46 ans et sont déscolarisés avant la fin des cours moyens (CM). Le mode
de faire valoir de cette classe est aussi l'héritage (partagé ou non) et les terres sont de propriété

« définitive ». Leurs semences sont des noix tout venant et ou de production personnelle. Leurs plantations respectent les écartements réguliers et ces producteurs ramassent partiellement avec célérité les noix après leurs chutes. Par contre, ils ne font pas recours aux sacs de jute pour le stockage de leurs productions. De la même façon, ils mélangent les noix de bonne qualité avec celles malsaines et immatures. Leurs plantations situées à 2,78km produisent en moyenne 2O8Kg à l'hectare par an.

La classe 5

Dans la classe 4, les individus sont âgés de 55 ans, évoluent en groupement et totalisent 18,33% de l'ensemble des planteurs. Ils sont scolarisés au niveau collège ou plus et aussi alphabétisés en langue maternelle dans leur grande partie. Leurs plantations sont installées sur des propriétés foncières « définitives» avec comme mode de faire valoir (l'héritage partagé) et le don transmissible, à durée indéterminée et sans restriction d'usage. Leurs semences sont des plants provenant des pépinières, pour ce qui concerne au moins les plantations récemment installées. Ils respectent l'écartement régulier. Au niveau des paramètres de normes de récolte, ils ramassent très rapidement leurs noix (presque quotidiennement) et l'équipement de stockage usité est le sac de jute. Par contre, ils mélangent les noix saines avec celles qui ne remplissent pas cette exigence de qualité. Ils récoltent moyennement 262 Kg à l'hectare l'an pour des plantations localisées à 1,91km.

La classe 6

Cette classe correspond à 8,33% des producteurs. Ils sont âgés de 31 ans et dans leur moitié et plus n'appartiennent pas à des groupements. De plus, ils sont scolarisés jusqu'au collège et plus, ont acquis leurs plantations en propriété temporaire (don non transmissible, héritage non partagé). Pour installer leurs plantations, ces individus ont recouru aux noix et semences non issues des pépinières. Ils respectent partiellement les écartements normaux. Ils ne ramassent pas avec célérité les noix, mais stockent leurs noix dans les sacs en jute. Par ailleurs, ils mélangent les noix de mauvaise qualité avec celles de bonne qualité. Le rendement moyen dans cette classe est de 363Kg à l'hectare par an. La distance qui sépare les plantations des maisons est de 6,40km.

La classe 7

La dernière classe représente en proportion 6,67% des planteurs de Kouandé qui ont un âge d'environ 54 ans en moyenne. Ils appartiennent partiellement à des groupements et leurs plantations sont installées sur des propriétés foncières «définitives» (héritage partagé et don transmissible). Ces producteurs ne sont pas scolarisés (jamais scolarisés ou analphabètes). Néanmoins, ils respectent l'écartement recommandé, la célérité du ramassage mais respectent seulement partiellement le

stockage en sac de jute. Par ailleurs, ils ne mélangent pas les noix. De plus, ils récoltent à l'hectare et par an 479Kg de noix et leurs plantations sont localisées à 1,62 km de leurs habitations. Il se pourrait ici que ce soient les producteurs qui dépendent uniquement des collecteurs en terme de sacs de jute alloués. Ils ne font pas des achats supplémentaires de sacs de jute pour tenir compte du volume de leurs récoltes.

Pour tester la dépendance entre les variables pertinentes utilisées pour classer les producteurs et les catégories de producteurs, nous avons fait le test X2. Ces tests sont significatifs, comme l'indique les probabilités ci-dessous, et attestent que les classes de producteurs sont effectivement dépendantes des variables. Il s'en suit que les paramètres de normes retenues discriminent les classes de producteurs obtenues et on peut conclure que le respect des normes est dépendant des caractéristiques des producteurs (âge, degré de scolarisation, mode de faire valoir des terres et type de planteur. Par contre les tests ANOVA au niveau des rendements et localisations des plantations ne sont pas significatifs (respectivement p=0,506 et p=0,918) et suggèrent que la différence entre les moyennes des rendements et des localisations n'est pas significative lorsqu'on passe d'une classe de producteurs à une autre. Le tableau N°9 résume les probabilités des tests X2.

Tableau N° 10: Probabilités des tests statistiques de X2 pour les variables de catégorisation

Variables

TYPE

ECART

MODE

JUTE

SCOL

CELE

SEME

MELAN

Probabilité

0,000

0,018

0,000

0,000

0,000

0,000

0,000

0,004

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand