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La problématique de l'intégration de l'Afrique face à  la multiplicité des organisations sous- régionales africaines

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par Timothée MBOMBO KASANKIDI
Université de Kinshasa - Licence 2011
  

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4.2.1. Modalités de participation

En principe seuls des Etats souverains peuvent être membres d'une Organisation Internationale, aussi appelée Intergouvernementale.

Généralement, les Etats sont membres pléniers, c'est-à-dire qu'ils sont titulaires de tous les droits et devoirs liés à la qualité de membre. Parfois ils sont seulement associés, ils bénéficient alors des mêmes droits que les membres, sauf pour ce qui est du droit de vote.

Enfin les Etats, mais aussi d'autres Organisations (par exemple des Mouvements de Libération Nationale à l'ONU, peuvent être simplement observateurs, c'est-à-dire, avec simplement le droit d'assister aux débats les concernant, ce qui est souvent un prélude à une future admission.42(*)

4.2.2. Qualité de membre

L'adhésion à une Organisation Internationale est un acte volontaire de la part de l'Etat. L'acceptation de la candidature est un acte volontaire de la part de l'Organisation.43(*)

On peut différencier les membres originaires, qui sont ceux ayant négocié l'acte constitutif et crée l'Organisation, et des membres admis. Ces derniers souhaitent adhérer à l'Organisation après sa création, et pour cela ils sont soumis à une procédure d'admission.

C'est l'acte constitutif qui détermine les conditions et les procédures d'admission. Les critères d'admission sont déterminés selon une volonté d'assurer la solidarité entre les Etats membres et selon la finalité de l'Organisation, avec cependant des points communs :

- il faut tout d'abord que l'Etat dépose sa candidature (chaque Etat étant libre de participer ou non à une Organisation) ;

- Il faut un vote d'un ou plusieurs Organes de l'Organisation, suivant des procédures de majorité variable, voire à l'unanimité.

Par exemple, selon l'article 4 de la charte de l'Organisation des Nations Unies, il faut un vote de l'Assemblée Générale sur recommandation du Conseil de Sécurité.44(*)

Les conditions à remplir pour l'Etat demandeur sont :

· Etre un Etat pacifique ;

· Accepter de remplir les obligations de la charte ;

· Avoir la capacité et être disposé à le faire.

Les nouveaux Etats ou membres admis siègent en principe à égalité avec les autres membres, ils ont tous les mêmes droits et obligations.45(*)

SECTION III : PRÉSENTATION DE L'AFRIQUE

Le Continent africain est un continent ancien, par le fait que son histoire remonte depuis les temps anciens. À l'époque précoloniale, le pouvoir en Afrique était religieux, c'est-à-dire, le Roi était considéré comme un représentant de Dieu sur la terre, il était la personnification du territoire, le protecteur des fétiches et des croyances.

Le pouvoir était héréditaire, mais dans d'autres Royaumes il y `avait une rotation ou pouvoir, c'est-à-dire pas une famille qui dirige. L'économie africaine en cette période était archaïque ce qui veut dire, l'homme vivait de la chasse et de la cueillette.

Après cette époque arrive l'époque coloniale, ici l'importance de l'Afrique était très croissante, c'est-à-dire l'Afrique était devenue un sujet de convoitise pour les autres continents, plus particulièrement européen.46(*)

Cette réinvention supposait qu'il faudrait créer des nouveaux Etats en Afrique, c'est ce qui justifie que les Etats africains ont une origine exogène, c'est-à-dire coloniale.

Suite aux tensions qui opposaient les grandes puissances en Afrique, le chancelier allemand BISMARCK convoqua une Conférence à Berlin où l'Afrique fut divisée entre les grandes puissances européennes de l'époque, à savoir : l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Espagne, la Brande Bretagne et le Portugal, ce qui fait que l'Afrique ait connue six types de colonisations.47(*)

Après la deuxième guerre mondiale, le centre de gravité du monde se déplace de l'Europe vers les USA et l'URSS, c'est-à-dire, les Etats et les Gouvernements de l'Amérique et l'Asie voulaient avoir un droit de regard sur l'Afrique. Donc, l'Europe avait perdu son monopole de dicta après la période de la deuxième guerre mondiale en Afrique, raison pour laquelle elle était obligée à composer avec les africains.

Pendant cette période, l'économie africaine était contrôlée par les puissances coloniales qui l'utilisaient en majeur intérêt pour la métropole. La deuxième guerre mondiale amène le phénomène de la guerre froide qui divisa le monde en deux blocs idéologiques opposés, d'un côté le bloc capitaliste avec les USA comme chef de fil et de l'autre le bloc communiste avec l'URSS.

Pour les Etats africains, il faudrait s'allier soit derrière les USA soit l'URSS. Ceci à conférer à l'Afrique une nature internationale.48(*)

Durant cette période l'Afrique a connu une révolution paradoxale, c'est-à-dire, un processus de transformation des États tribaux, le mode de vie, les moeurs pour instaurer un nouveau mode de production au modèle capitaliste.

Enfin arrive l'époque des États indépendants surtout dans les années 1960 pour la plupart d'États, cette période est caractérises par le néocolonialisme, c'est-à-dire, les anciennes puissances coloniales utilisent les nationaux en les maintenant au pouvoir pour exploiter ses ressources et, un détournement de l'économie de l'État pour le compte des dirigeants.

§.1. SITUATION DE L'AFRIQUE SUR LE PLAN POLITIQUE

Dans ce paragraphe, il sera question de ressortir les tendances dominantes qui caractérisent l'Afrique au plan politique. Nous y aborderons successivement :

- Les conflits et guerres en Afrique ;

- La mauvaise gestion des affaires politique ;

- La contestation des pouvoirs en Afrique.

1.1. Les conflits et guerres en Afrique

Le continent africain demeure l'une des Régions du monde dominé par les conflits armés. Au cours de la période de la bipolarité, les conflits qui déchiraient le continent étaient dus à la confrontation idéologique qui opposait le bloc capitaliste et le bloc socialiste.

En effet, l'on constate qu'après la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 et la fin de la guerre froide, il ya eu une augmentation considérable du nombre des conflits et de guerre en Afrique.49(*)

Par ailleurs, la fin de la guerre froide et de la bipolarité au plan international ont cédé la place à l'apparition d'un nouveau type de conflit identitaire. C'est le cas par exemple, au Soudan, le conflit qui oppose les animistes et les chrétiens et qui a abouti à la division du pays en deux États, au Rwanda entre les hutus et les tutsis ; sans oublier ce qui se passe actuellement au nord de l'Afrique.

Il conviendrait également de préciser que, les conflits et les guerres qui déchirent l'Afrique trouvent aussi dans une large mesure leur fondement dans le mode de gestion du pouvoir par les dirigeants politiques.

En effet, en Afrique, outre l'absence des mécanismes d'alternance pacifique au pouvoir politiques, notamment par les élections démocratiques, libres, transparentes et honnête, il y'a d'autres facteurs qui déterminent le conflit des pouvoirs politiques en Afrique, tels que : le pouvoir est régionalisé, c'est-à-dire, les ressortissant de la région du chef sont ceux qui occupent les fonctions importantes dans presque tous les secteurs du pays, le clientélisme, ceux-ci mettant en mal la stabilité du pouvoir politique ainsi que la cohésion sociale et nationale.

Ainsi, l'exclusion qui découle d'un tel mode de gestion du pouvoir qui est de nature à susciter et à entretenir des méfiances, des troubles et autres actes analogues. Elle est également à la base de nombreuses crises, tensions politiques et guerres au niveau de l'Afrique. Ces conflits armés posent des sérieux problèmes sur le plan humanitaire et, c'est ce qui est à l'origine de problème des réfugiés et de déplacement interne de guerre qui se posent avec acuité au niveau du continent africain.

* 42 ANGANDA, L., op-cit, p.25

* 43 Idem. pp. 25-26

* 44 CHARTE DE L'ONU, article 4

* 45 ROCHE, C., et POTOT-NICOL, A., cité par ANGANDA, L., op-cit, p.26

* 46 BANYAKU LUAPE, E., Systèmes politiques contemporains, Notes de cours L1 RI, UNIKIN, 2009-2010.

* 47 KABONGO MAKANDA, F., l'histoire diplomatique, Notes de cours G2 RI, UOM, 2007-2008.

* 48 KABONGO MAKANDA, F., op-cit, inédit

* 49 TSHIMPANGA MATALA KABANGU et GONZALEZ, F.A., La Conférence Internationale sur la paix, la sécurité, la

démocratie et développement dans la Région des Grands Lacs,

éd. WorkingPapersMunduan, Bilbao, n°7, 2004, p.9

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