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La problématique de l'intégration de l'Afrique face à  la multiplicité des organisations sous- régionales africaines

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par Timothée MBOMBO KASANKIDI
Université de Kinshasa - Licence 2011
  

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CHAPITRE III : LA MULTIPLICATION DES ORGANISATIONS SOUS-

REGIONALES AFRICAINES COMME OBSTACLE À

L'INTEGRATION

Les organisations multiples que regorge l'Afrique devraient contribuer énormément à l'intégration et au développement du Continent mais le constat est amer car il en existe d'autres, qui ne sont pas forcément africaines, mais qui sont composées d'un grand nombre d'Etats africains, dont l'existence freine plutôt l'unité et l'intégration du Continent en outre. Les divergences idéologiques des leaders africains divisent les Africains du fait que les grands leaders comme SEKOU TOURE, N'KRUMAH et les autres ne voulaient pas rester sous le giron des grandes puissances occidentales, c'est la raison pour laquelle il ya eu le groupe de Brazzaville et de Casablanca.

Pour arriver à l'analyse de cette situation, nous avons subdivisé ce chapitre en trois sections ci-après :l'appartenance multiple des Etats dans les Organisations Sous-Régionales, dans la première section ; les problèmes financiers dans les Organisations Sous-Régionales, dans la deuxième section, et enfin les perspectives d'avenirs, dans la troisième section.

SECTION I : L'APPARTENANCE DES ETATS AFRICAINS A PLUSIEURS

ORGANISATIONS

Comme nous avions soulevé l'une des conséquences de la divergence d'objectifs des dirigeants africains était le diktat des grandes puissances occidentales qui imposent et font subir leurs idéologies aux africains. Cette situation a conduit beaucoup de décideurs politiques africains à adhérer à plusieurs organisations régionales et d'outre-mer. Sur les 53 pays africains, 27 sont, membres de deux regroupements régionaux, 18 appartiennent à trois regroupements et un pays est membre de quatre regroupements. Sept pays seulement ne sont membre que d'un seul regroupement.124(*)

Cette profusion d'institutions et ces appartenances multiples à l'intérieur d'une même région brouillent quelque peu les objectifs d'intégration et induisent une concurrence contre-productive entre pays et entités. Plusieurs de mesures prises pour rationnaliser toutes ces initiatives en matière d'intégration s'avèrent inefficace pour le maintien d'une organisation efficace qui permettrait l'intégration du continent. Ceci explique comme nous l'avons dit précédemment que certaines organisations sous-régionales naissent sous le diktat des grandes puissances, qui les contrôle et assurent l'exécution de leurs politiques étrangères.

Ce constat n'a d'ailleurs pas échappé à la perspicacité du professeur KOFFI AHADZI, lorsqu'il déclare dans son article : « Réflexions critiques sur l'union africaine », il dit que l'Union Africaine se présente comme une Organisation à double face où la volonté d'intégration et celle de coopération s'entrechoquent. Ceci s'explique aussi par le fait que, tout comme la défunte OUA, la création de l'Union Africaine n'a pas échappé à la vision partagée entre les défenseurs d'une Afrique unie et forte conformément à la thèse unitariste défendue par KWAME N'KRUMAH et les progressistes qui ont opté pour la nécessité de bâtir un partenariat entre les Gouvernements et toutes les couches de la société civiles afin de renforcer la solidarité et la cohésion entre les peuples africaines.125(*)

En effet, il faut reconnaitre qu'en lieu et place de l'unité recommandée, l'ex-OUA, partagée entre progressistes et modérés,126(*) n'avait cessé d'étaler au grand jour ses divisions sur bon nombre de dossiers plus ou moins sensibles, notamment les crises de Biafra, du Sahara occidental, de l'Angola, ...127(*)

Donc, la plus part d'initiatives d'intégration régionale sont trop ambitieuses, leurs membres appartenant à des multiples entités, leurs mandats sont souvent confus et parfois contradictoires ; d'autre part elles se caractérisent par l'absence de coordination et d'harmonisation des politiques et des réglementations au niveau régional et à la non application des engagements pris128(*) etc.

Comme les Organisations régionales africaines n'ont plus des conditions à l'adhésion des membres, c'est ce qui favorise les Etats d'adhérer à des multiples organisations. Cette situation d'appartenance des Etats à des Organisations multiples ne favorisera pas l'intégration africaine puisque dans chaque organisation, il ya des objectifs qui diffèrent des autres.

Cette position est soutenue par DIANGITUKWA, lorsqu'il dit : «l'appartenance de certains pays à plusieurs Communautés économiques ne facilite pas l'intégration, elle diminue même l'effet d'adhésion à cause de la dispersion des énergies et des ressources dont le pays ne dispose pas à flot ».129(*)

Il est cependant nécessaire de souligner que la plupart des Etats africains sont pauvres financièrement, comme ils appartiennent à plusieurs organisations sous-régionales, ils seront obligés de payer dans chaque organisation des frais de fonctionnement, comme ils ne seront pas en mesure d'honorer leurs engagements vis-à-vis de ces organisations, ils ne seront pas autorisés à prendre les décisions importantes dans les conférences de ces organisations.

Ceci va créer des frustrations qui vont conduire aux désengagements vis-à-vis de ces organisations. Cette perception peut être appuyée par le proverbe qui dit :« Qui court deux lièvres n'en prend aucun ».

Ainsi donc, nous précisons que l'appartenance des Etats africains à plusieurs organisations sous-régionales d'intégrations, bloque l'intégration régionale, car l'intégration répond au principe fondamental : « L'UNION FAIT LA FORCE », Comme le Etats africains ne veulent pas s'unir dans une organisation intégrative comme l'Union Africaine, pour devenir forts, leur plusieurs appartenances les affaibli et les bloque.

* 124 CNUCED, Rapport 2009, op-cit, pp.10-11

* 125 KOFFI AHADZI, cité par KAMTO, M., Les mutations institutionnelles de l'organisation de l'unité africaine, éd. Economica, Paris, 1990, pp.9-10

* 126 GLELE AHANHANZO, M., Introduction à l'organisation de l'unité africaine et aux Organisations régionales africaines, éd. LGDJ, Paris n°2047 ? Juin 1986, p.15

* 127 JOWVE, E., L'organisation de l'unité africaine, PUF, Paris, 1984, p.109 et ss

* 128 CNUCED, op-cit, p.17

* 129 DIANGITUKWA, F., op-cit, p.13

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius