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La mécanique statistique des membranes biologiques confinées

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par Khalid EL HASNAOUI
Faculté des sciences Ben M'Sik Casablanca - Thèse de doctorat  2011
  

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6. 5 Phases lamellaires.

La question naturelle est l'extension de l'étude au cas où nous avons plus d'une

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 141

retés aléatoires.

Dans notre analyse, nous partons d'une phase lamellaire composé de deux membranes fluides parallèles (neutres) sans impuretés. Les effets de ces entités sur la physique seront discutées ci-dessous. La cohésion entre ces membranes en bicouche est assurée par des interactions attractives de van der Waals [18], qui sont équilibrées, à courte distance de séparation, par une répulsion forte provenant des forces d'hydratation [19] et des fluctuations de forme stériques résultant des ondulations membranaires [8].

Pour deux bicouches lipidiques parallèles séparées par une distance finie l, l'énergie totale d'interaction (par unité d'aire) est donnée par

V (l) = VH (l) + VW (l) + VS (l) . (5.59)

Le premier terme représente l'énergie d'hydratation, qui agit à petite distance de séparation (de l'ordre de 1nm). Ces forces d'hydratation ont été découvertes pour les multi-bicouches sous contrainte externe [18]. La forme proposée pour cette énergie est

VH (l) = AHe-l/ëH . (5.60)

Les valeurs typiques de l'amplitude AH et de la portée ëH sont de l'ordre de AH ? 0.2J/m2 et ëH ? 0.3nm.

Le deuxième terme désigne l'énergie d'interaction de van der Waals, qui résulte de la polarisabilité des molécules lipidiques et aussi de celle des molécules d'eau. Cette énergie d'interaction a la forme standard

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 142

VW (l) = -12ð I_l2-2

(l + ä)2 + (l + 2ä)2] . (5.61)

La constante d'Hamaker est dans l'intervalle W ' 10-22 - 10-2iJ. Dans l'expression ci-dessus, l'épaisseur de la bicouche lipidique ä est de l'ordre de ä ' 4nm.

Le troisième terme représente l'énergie d'interaction stérique, qui est due aux ondulations de la membrane. D'après Helfrich [8], cette énergie (par unité d'aire) est donnée par

2

Vs (l) = cH.

(kBT)2

Ici, kB est la constante de Boltzmann, T est la température absolue, et ê est le module de courbure usuel des deux membranes. Pour deux bicouches ayant des constantes de rigidité de courbure êi et ê2, nous avons ê = êiê2/ (êi + ê2). La valeur précise du coefficient cH est encore sujet de controverses. En effet, d'après Helfrich cH ' 0.23 [8], mais les simulations numériques prédisent des valeurs bien inférieures, à savoir cH ' 0.16 [24], cH ' 0.1 [25], cH ' 0.07 [26], et cH ' 0.08 [27]. Par conséquent, l'énergie d'interaction stérique est considérable, uniquement pour des membranes ayant de petits modules de courbure. Généralement, cette énergie s'annule, pour des interfaces rigides (ê -* oo).

Notons, tout d'abord, que la phase lamellaire reste stable, pour une énergie potentiel minimale, à condition que la profondeur du potentiel soit comparable à l'énergie thermique kBT. Elle dépend, en particulier, de la valeur de l'amplitude W. Pour des membranes non chargées, la constante d'Hamaker peut varier en changeant la polarisabilité du milieu aqueux.

D'un point de vue théorique, Lipowsky et Leibler [20] ont prédit une transition

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 143

avec l'exposant critique 0 [20], qui est de l'ordre de 0 ' 1.00#177;0.03. Un tel exposant a

de phase, qui fait passer le système d'un état où les deux membranes sont en contact, à un état où ils sont totalement séparées. Une telle transition est de premier-ordre, si l'énergie stérique est prise en compte. Par contre, si cette énergie est ignorée (pour les membranes relativement rigides), la transition est plutôt de second-ordre. Nous nous limitons au cas où la transition est de seconde ordre. Il a été montré qu'il existe un certain seuil W,, au-delà duquel l'interaction de van der Waals est suffisante, pour que les deux membranes soient en contact. Au-dessus de cette amplitude caractéristique, les ondulations des membranes deviennent plus dominantes que les forces attractives, ce qui conduit alors à une séparation totale des deux membranes . En fait, la valeur critique W, dépend des paramètres du problème, tels que la température T, l'amplitude AH, la portée ëH, l'épaisseur S de la bicouche, et le module de courbure i. A température ambiante, et pour AH ' 0.2 J/m2, ëH ' 0.3 nm et S ' 4 nm, W, a été trouvé de l'ordre de W, ' (6.3 - 0.61) x 10-21J, quand la constante de rigidité est de l'ordre de i ' (1 - 20) x 10-19J. Par exemple, pour la lécithine d'oeuf, la constante de rigidité de courbure est de l'ordre de i ' (1 - 2)x10-19J [25], et la valeur critique correspondante W, se trouve dans l'intervalle W, ' (6.3 - 4.1)x10-21J. Notons que la valeur typique W, correspond à une certaine température, appelée température de délocalisation T, [20, 21].

En particulier, il a été trouvé [20] que, lorsque la valeur de l'amplitude critique est approchée par dessus, la séparation moyenne entre les deux membranes diverge comme

(l)0 = î0? ~ (T, - T)-o , T T,- , (5.63)

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"' 1 + 4 + O (w2~

S1

, (impuretés attractives) ,

(5.65)

été calculé, en utilisant la théorie de champ moyen et le Groupe de Renormalisation.

Maintenant, nous supposons que la phase lamellaire est piégée dans un milieu aqueux trouble. Comme première implication, les impuretés modifient subtantielle-ment le phénomène de transition de délocalisation, en particulier, la température critique. Pour la simplicité, nous admettons que les deux membranes fluides adjacentes sont physiquement identiques. Alors, nous devons considérer deux situations physiques distinctes, selon que les impuretés attirent ou repoussent les deux membranes. Comme nous avons montré au-dessus, pour les impuretés attractives, la rugosité de la membrane, î1, est importante. Dans ce cas, l'énergie stérique domine. Par conséquent, nous nous attendons à ce que la transition de délocalisation se produise à une température critique, T7 , plus faible que celle sans impuretés, Te. Toutefois, pour des impuretés répulsives, nous avons une tendance opposée, à savoir que la transition de phase se passe à une température critique supérieure à Te (sans impuretés). Cela peut être expliqué par le fait que la rugosité de la membrane est moins importante, et que l'énergie de van der Waals domine. Dans tous les cas, la séparation moyenne (l) se comporte comme

(l) = î1 ~ (T: - T)-O , T ? T*-

e . (5.64)

La nouvelle température critique Te* peut être estimée comme suit. En utilisant les relations (5.28) et (5.31), nous montrons, au premier ordre dans le couplage d'impuretés w, que

x*e - xe ti -w + O (w2) , (impurets rpulsives) . (5.71)

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 145

î? w

LN 1 -4

+ O (w2) , (impurets rpulsives) .

(5.67)

En combinant les relations (5.63) à (5.66), nous trouvons que la différence entre les deux températures critiques Te et Te* (sans et avec impuretés) est comme suit

Te - Te* ti w + O (w2) , (impuretés attractives) , (5.67)

Te - T*e ti -w + O (w2) , (impurets rpulsives) . (5.68)

Les préfacteurs dans les comportements précités restent inconnu. Le changement de température est alors proportionnel à la fraction volumique d'impuretés et leur force d'interaction avec les membranes formant la phase lamellaire. Alors, nous sommes dans une situation semblable aux effets de taille finie. Pour les membranes chargées, qui forment une phase lamellaire, il a été trouvé [20] que la séparation moyenne entre deux bicouches adjacentes se comporte comme

(l)0 = î0? ti (x - xe) , x ? xe , (5.69)

avec x la concentration ionique moyenne du milieu aqueux, et xe sa valeur critique. Par exemple, pour le DPPC dans la solution de CaCl2, xe est dans l'intervalle [22] : xe N 84 - 10mM. En présence d'impuretés, la séparation moyenne se comporte comme : (l) =î? ti (x - x*e), avec le même exposant ø. Dans ce cas, nous avons

x*e - xe ti w + O (w2) , (impurets attractives) , (5.70)

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 146

Notons, enfin, que nous aurons les mêmes commentaires qu'avant.

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