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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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II.1.3. Prépondérance des recettes indirectes par rapport aux recettes directes

Dans les pages antérieures (chapitre 1), Bénnassy et al (2004) nous montrent la distinction entre l'impôt direct et l'impôt indirect. Ainsi, pour elle, l'impôt direct frappe directement le contribuable tandis que l'impôt indirect frappe le contribuable si et seulement si ce dernier effectue une dépense avec son revenu. Au Burundi, l'impôt indirect est de loin prédominant par rapport à l'impôt direct. En effet, l'impôt direct est constitué par l'imposition des bénéfices des sociétés et des revenus et, ce type d'impôt occupe une place très importante dans le total des impôts dans les pays très développés alors que l'imposition indirecte procure des recettes minimales.

Cela est expliqué par le fait que les pays industrialisés disposent beaucoup d'entreprises et industries qui sont sujettes à l'imposition sur les bénéfices réalisés et l'impôt professionnel. Les pays sous-développés, dont fait partie le Burundi, disposent peu d'industries et entreprises pouvant procurer les ressources fiscales de ce type. Quoique les impôts directs et indirects apportent beaucoup de recettes selon le niveau économique de chaque pays (développés et sous-développés, respectivement), Muzellec (2009) met en évidence que ces impôts disposent des avantages et des inconvénients.

Du côté de l'impôt direct, ce dernier dispose d'un avantage d'être beaucoup stable avec une meilleure élasticité. C'est-à-dire qu'une augmentation du taux entraîne une augmentation du rendement5. Ensuite, le recouvrement est aisé et se caractérise par une grande justice (discrimination en fonction des facteurs contributifs). En ce qui concerne les inconvénients, Muzellec (2009) accuse l'impôt direct d'une faible élasticité économique ; c'est-à-dire qu'il manifeste avec retard les conséquences de l'expansion économique. En plus, l'impôt direct est peu indolore, cela s'explique par les effets très ressentis vis-à-vis des contribuables. Du côté de l'impôt indirect, celui-ci est a l'avantage d'être très peu ostensible, peu apparent et très toléré. C'est-à-dire que les effets ne sont pas directement ressentis par le contribuable.

5 L'augmentation du taux d'imposition a des limites et doit se référer à la courbe de Laffer

38

Ensuite, il est caractérisé par une grande productivité et une élasticité légale et économique (surtout en période inflationniste) et le recouvrement est immédiat.

Cependant, il a pour inconvénients, d'abord d'être peu discriminant, ensuite, il est moins juste et son recouvrement est coûteux suite aux contrôles qui sont nombreux. Enfin, son rendement dépend de l'économie car il est très gênant en période de crise. Le graphique qui va suivre montre ainsi l'évolution de ces impôts et leur contribution dans le total des recettes fiscales pour le cas du Burundi sur la période de 22 ans (de 1990 à 2011).

Graphique 2 : Recettes fiscales indirectes et directes dans le total des recettes fiscales (1990-2011)

350000

300000

Montant des erecettes

250000

200000

150000

100000

50000

0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Années

Recettes fiscales directes Recettse fiscales indirectes

Source : construit par l'auteur à partir des rapports annuels de la BRB (1990-2011)

La lecture de ce graphique fait apparaître que le Burundi est parmi les pays sous-développés suite à la prépondérance de l'imposition indirecte par rapport à l'imposition directe. Ce phénomène traduit alors l'absence des entreprises et les industries dont les bénéfices peuvent être imposés directement. L'imposition directe, au Burundi, ne concerne qu'une catégorie très étroite comme l'impôt sur le revenu.

39

A titre illustratif, pour le cas du Burundi, les impôts indirects sont passés de 73,8% des recettes fiscales totales en 1990, à 66,8% en 2011.

Par contre, les recettes fiscales directes ne représentent que 26,17% et 26,12% des recettes fiscales totales respectivement pour les mêmes années. Cela prouve alors le recours du Burundi à l'imposition indirecte de plus en plus qu'à l'imposition directe. Nous signalons également que sur toute la période (1990-2011), la part est restée minime et n'a jamais approché la moyenne. Le point culminant se situe pour l'année 2002 avec 33,29%.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius