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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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II.1.4. Contribution du commerce extérieur dans les recettes fiscales via la taxation

L'intensité de la pratique du commerce extérieur constitue la force économique des pays partout dans le monde. Le commerce extérieur étant l'ensemble des exportations et des importations, ces deux variables sont interdépendantes. En effet, la capacité d'importer est subordonnée à celle d'exportation puisque ce sont, en principe, les ressources (devises) d'exportation qui permettent d'importer comme nous rappelle Due (1973).

Selon Burtle (1984.p.475) dans l'encyclopédie économique « les importations sont des biens qui, dans le cours des échanges internationnaux, entrent dans un pays et proviennent d'un autre, le premier pays se définissant comme l'importateur, le second comme l'exportateur. » Tandis que, poursuit Burtle (1984, p.401), les exportations sont considérées dans le commerce extérieur comme « des biens prélevés dans un pays et transmis à un autre pays, le premier pays étant l'exportateur et le second l'importateur. »

Une économie saine est caractérisée par la prépondérance des exportations par rapport aux importations. Les importations peuvent être soit les équipements (machines ou intrants par exemple) qui peuvent contribuer dans l'accroissement de la production, ou d'autres biens qui sont nécessaire dans une nation mais que cette dernière ne produit pas ou n'est pas en mesure de produire une quantité nécessaire pour la satisfaction de la demande intérieure. Ces biens divers qui sont importés ou exportés sont soumis à des taxes à l'entrée ou à la sortie selon leur nature.

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Cela contribue alors dans l'accroissement des recettes fiscales et partant, contribue dans le financement des dépenses publiques.

Au Burundi, les importations dominent les exportations ce qui cause un manque des ressources nécessaires pour pouvoir se procurer des biens en provenance de l'extérieur.

Bien que l'imposition des importations puisse procurer des recettes considérables, si les exportations sont très réduites, ces recettes ne peuvent pas être considérées comme durables suite à l'interdépendante entre les exportations et les importations déjà évoquée ci-haut. Le graphique suivant nous montre l'évolution des recettes fiscales en provenance des importations et des exportations pour le cas du Burundi.

Graphique 3 : Evolution des recettes des taxes à l'importation et à l'exportation (1990-2011)

Source : Auteur sur base des données tirées des rapports annuels de la BRB (1990- 2011)

L'analyse de ce graphique montre que, bien que les ressources qui émanent des impôts sur le commerce extérieur contribuent considérablement dans le total des recettes fiscales, ces ressources peuvent aussi être analysées profondément pour voir si l'économie du pays est saine ou pas, en se basant sur l'origine de ces ressources.

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Ainsi, l'analyse détaillée met en évidence la part des impôts en provenance des importations et celle des impôts sur les exportations dans le total des recettes fiscales en provenance du commerce extérieur.

Ce graphique illustre les faits : Toute la période sous étude est marquée par la faiblesse des impôts sur les exportations. L'année 1998 a été caractérisée par la montée en flèche des impôts sur les exportations par rapport aux autres années malgré qu'elle soit fort inférieure aux recettes fiscales en provenance des importations pour la même année.

Par ailleurs, on observe une chute pour l'année suivante et qui a persisté car se sont fait remarquer des faibles variations positives ou négatives depuis cette année-là (1990). La reprise s'est manifestée en 2008 mais cette reprise n'a pas pu perdurer dans les années qui ont suivi (c'est-à-dire de 2009 à 2011).

Quant aux recettes fiscales qui proviennent des importations, elles ont pris une place prépondérante dans le total des recettes fiscales sur le commerce extérieur.

Sur notre période d'étude, ces recettes ont pris la part nettement supérieure à celles des recettes fiscales liées aux exportations.

Cependant, la variation n'a pas été très forte de 1990 à 1997, mais depuis 1998 la variation a été positive et rapide, avec une allure haussière, ce qui est indissociable à l'ouverture des frontières avec la fin de l'embargo. A titre illustratif, en 1998 les recettes des taxes à l'importation ont augmenté de 85.5 % par rapport à l'année précédente.

A présent que nous sommes préoccupé par la fiscalité burundaise, nous pouvons montrer la par les recettes fiscales dans le produit intérieur brut dans le tableau qui suit :

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Tableau 2 : La part des recettes fiscales dans le PIB (1990-2011)

Années

RFT (MBIF)

PIB au prix
courant (MBIF)

RFT/PIB (%)

Variation

(%)

1990

24781,5

196656

12,60145

 

1991

31448,7

204951

15,3445

2,743051

1992

32821,8

225857

14,53212

-0,81238

1993

33099,1

264637

12,50736

-2,02476

1994

33545,2

251760

13,32428

0,816918

1995

41455

249865

16,59096

3,266682

1996

35359,2

265414

13,32228

-3,26868

1997

39246,8

342817

11,44832

-1,87396

1998

55445,3

400166

13,85558

2,407251

1999

59956,4

455443

13,16441

-0,69116

2000

86595

511039

16,94489

3,780477

2001

95513,4

549980

17,3667

0,421814

2002

95907,7

584605

16,40556

-0,96115

2003

105587,4

644700

16,37776

-0,0278

2004

177259,2

748500

23,68192

7,304167

2005

159031,1

860900

18,47266

-5,20927

2006

163639,3

946400

17,29071

-1,18194

2007

185707,2

1060100

17,5179

0,227182

2008

237095,5

1386200

17,10399

-0,41391

2009

278800,5

1637100

17,03015

-0,07384

2010

363087,2

1843900

19,69126

2,661118

Source : -BRB, rapports annuels et calculs de l'auteur pour les deux dernières colonnes

L'analyse de ce tableau montre que les recettes fiscales contribuent dans le PIB même si leur part n'est pas très considérable. L'analyse en termes de variation montre que la variation de la part des recettes fiscales dans le PIB a été faible, parfois même négative. L'année 2004 a connu une variation exceptionnelle par rapport aux autres années. Cela se manifeste par une variation de 7% par rapport à l'année précédente. Les années 1995, 2000 et 2004 sont marquées par une variation considérable en comparaison avec les autres années de la période d'étude.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus