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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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II.2.3. Inflation au BURUNDI

L'inflation qui est définie comme une hausse généralisée des prix des biens et services, est appréhendée au BURUNDI par la mesure de l'indice des prix à la consommation (IPC) des ménages de BUJUMBURA comme l'annonce le cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP, 2009). L'évolution positive et accrue de cette variable constitue un impact négatif sur le pouvoir d'achat des consommateurs.

Le graphique suivant retrace l'évolution de l'indice des prix à la consommation au cours de la période concernée par la recherche.

Graphique 7 : Evolution de l'indice des prix à la consommation au BURUNDI (1990-2011)

Niveau de l'IPC

250

200

300

150

100

50

0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

IPC

Années

Source : Etabli par l'auteur à partir des données en annexe 1

Ce graphique illustratif de l'évolution de l'inflation montre que l'indice des prix à la consommation a connu une allure haussière remarquable depuis 1996 jusqu'en 2011.

54

La période d'avant 1996 est celle qui semble plus ou moins douloureux car l'indice des prix à la consommation oscille entre 20 et 50. Il n'y a eu aucun évènement qui a pu contrecarrer cette hausse perpétuelle des prix, à l'exception de l'année 2002 qui a affiché une légère baisse du taux d'inflation (107.8 contre 109.3 en 2001).

Cette situation de l'inflation justifie alors la diminution de la capacité des agents à s'approvisionner en biens et services dont ils ont besoin. La variation de cette variable prouve que sur toute la période d'étude, les prix ont toujours connu une hausse continuelle. En bref, l'inflation a constitué un élément déterminant dans la baisse du niveau de vie des agents.

II.2.4. Déficit budgétaire au BURUNDI

Le déficit budgétaire est appréhendé comme le solde négatif entre les recettes publiques et les dépenses publiques. Son financement n'est pas aisé pour les pays pauvres comme le Burundi qui compte sur l'endettement extérieur et les dons par les pays partenaires. Ce solde peut engendrer des effets néfastes selon la modalité de son financement choisie. Les dons et aides ne sont pas exempts des préalables (exigences) par les pays donataires. Ils peuvent connaître un retard ou bien, il peut arriver que les bailleurs de fonds n'honorent pas leur engagement.

Dans ce cas, le Burundi n'a d'autres voies de sortie de cette impasse que de faire recours aux avances de la banque centrale. Le financement du déficit budgétaire par les avances de la banque centrale va, en conséquence entretenir et occasionner l'inflation et le pays se retrouve dans un cercle vicieux. Bref, lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses, et que le solde est financé par les avances de la banque centrale, il y aura toujours entretien en faveur de l'inflation, c'est-à-dire que le déficit budgétaire cause l'inflation dans l'économie. Ainsi, le graphique suivant traduit l'image évolutive du déficit budgétaire au Burundi.

55

Graphique 8 : Evolution du déficit budgétaire au BURUNDI (1990-2011) en MBIF

Source : Etabli par l'auteur à partir des données de l'annexe 3

Le solde budgétaire étant la différence entre les dépenses publiques et les recettes publiques, il laisse constater que le Burundi vit au-dessus de ses moyens car les dépenses excèdent de loin les recettes, ce qui se manifeste par le solde qui est toujours négatif avec un creusement de plus en plus croissant.

Au BURUNDI, le déficit budgétaire est devenu structurel comme le montre le graphique ci-dessus. L'année 1993 a été une année de déclin car c'est à partir de là que la situation économique de Burundi est devenue critique suite à la crise sociopolitique qui aurait occasionné les dépenses énormes pour intervenir aux sinistrés ce qui a aussi touché l'appareil productif car les producteurs étaient dans les camps des réfugiés.

Au regard de ce graphique, il transparait que le déficit budgétaire est devenu de plus en plus profond. L'année 2009 est celle où le déficit budgétaire a atteint son pic par rapport aux autres années avec une variation de 197.5% par rapport à l'année qui la précède (2008).

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Synthèse du deuxième chapitre

L'objectif du deuxième chapitre était de recourir à l'analyse descriptive des variables envisagées dans la présente étude. Nous avons mis en évidence l'évolution des recettes fiscales, leur décomposition et la contribution du commerce extérieur dans les finances publiques par le biais de sa part dans les recettes fiscales. Ensuite, nous venons de voir que le commerce intérieur joue une part prépondérante dans les recettes d'impôt par rapport au commerce extérieur et à l'impôt sur le revenu.

Nous avons remarqué que les recettes fiscales en provenance des importations sont supérieures à celles liées aux exportations. L'investissement privé qui devrait être promu est encore très faible par rapport à l'investissement public, ce qui répond à la théorie de l'effet d'éviction. Enfin, nous avons mis en lumière l'évolution de l'inflation et du déficit budgétaire dont l'accroissement rapide et profond traduit un caractère d'une économie malsaine. Dans le chapitre qui suit, nous avons soumis les variables aux tests économétriques pour tirer des conclusions sur base des résultats.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon