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L'intangibilité des ouvrages publics

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par Henda EL GHOUL
Faculté de droit de Sfax Tunisie - Mastère de recherche en droit public 2013
  

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§ 2 : Le recours en référés

« Le signe extérieur d'une bonne justice, c'est l'excellence de ses procédures d'urgence »246. A cet égard, dans le cadre de la protection des droits des administrés, l'intervention du juge du référé est indispensable pour remédier à la lenteur de l'instance et ses inconvénients247.

Visant le même objectif que le sursis à exécution, le référé permet au juge de faire statuer rapidement et d'une manière provisoire sur les affaires urgentes et dans les litiges où les jugements soulèvent des difficultés relativement à leur exécution248.

Néanmoins, le problème de la compétence juridictionnelle de référé s'est posé fortement avant la promulgation de la loi de 1er juin 1972 relative au TA. Le juge judiciaire a retenu sa compétence en se basant sur l'article 201 du CPCC 249. Alors que le juge administratif s'est basé sur une théorie selon laquelle « l'accessoire suit le principal, l'accessoire étant le référé le fond étant l'évaluation de l'indemnité de l'expropriation »250. Instituant la compétence du TA dans cette matière, l'article 81 de la loi de 1972 a mis fin à ce conflit de compétence entre le juge judiciaire (A) et son homologue administratif dans ce sujet (B).

245 K. FENDRI, « Recours pour excès de pouvoir, temps et bonne administration de la justice », actes de colloque sur : L'évolution contrastée du recours pour excès du pouvoir, Sfax, les 4 et 5 avril 2008, Imprimerie officielle de la République Tunisienne, 2010, p. 101.

246 R. CHAPUS, « Rapport de synthèse », in Actes du Colloque du 30ème anniversaire des tribunaux administratifs, CNRS, 1986, p. 338.

247

76

1996

122 1998

248 R. DRAGO, « La procédure de référé devant le Conseil d'Etat », RDP, 1953, p. 303.

249 « Dans tous les cas d'urgence, il est statué en référé par provision et sans préjudice au principal ».

250 TA., arrêt n° 107, rendu le 12 juillet 1979, Taja El Mezghani c/ AFI, Rec., p. 240.

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1989

22

1989

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Deuxième partie : L'adaptation du principe

A. Le juge judiciaire

En se référant à l'article 201 du CPCC, le juge judiciaire avait l'occasion de statuer en tant que juge de référé en matière administrative avant la promulgation de la loi de 1972 relative au TA251. En effet, à travers la jurisprudence de référé en matière de travaux publics, le juge judiciaire n'hésite pas à ordonner l'arrêt de construction de l'ouvrage public sans se contenter de l'interdiction de l'article 3 du décret beylical de 1888. Les exemples sont divers dans ce domaine252. Dans un jugement datant de 1982253, le président du tribunal de première instance de Tunis a ordonné la cessation des travaux publics entamés par l'administration dans une ferme à la propriété d'un agriculteur.

Mieux encore, le juge judiciaire a pu aller plus loin en ordonnant la cessation des travaux de construction d'un ouvrage public sur un terrain exproprié. A ce titre, un jugement annonçait en 1986254, la cessation des travaux de construction d'un ouvrage public.

251 M-E-F. MOUSSA, « Les mesures d'urgence en matière administrative », in Le Centenaire du décret Beylical du 27 novembre 1888 et le Contentieux Administratif, Colloque organisé les 28-29-30 novembre 1988 par l'Association Tunisienne des Sciences Administratives avec le Concours des Services Culturels de l'Ambassade de France, CERP, 1988, p. 135.

252 PR du Tr du 1ere instance de Tunis, jugement en référé n° 16662, rendu le 6 mars 1982, cité dans un arrêt du TA., n° 281, appel, n° 281, rendu le 24 mars 1983, chef du contentieux de l'Etat agissant pour le compte de ministère de l'équipement c/ Aroussi Essnoussi et autres, inédit ; PR du Tr de 1ere instance de Tunis, jugement en référé n° 69235, rendu le 16 novembre 1999, cité dans l'arrêt du TA., n° 19025, appel, rendu le 30 décembre 1991, STEG c/ société de port de Bizerte, inédit ; PR du Tr de 1ere instance de Bizerte, jugement en référé n° 1629, rendu le 10 novembre 1986, cité dans l'arrêt du TA., n° 1156, appel, rendu le 30 décembre 1991, STEG c/ société de port de Bizerte, inédit.

253 PR du Tr du 1ere instance de Tunis, jugement en référé n° 16662, rendu le 6 mars 1982, cité dans un arrêt du TA, n° 281, appel, n° 281, rendu le 24 mars 1983, chef des contentieux de l'Etat agissant pour le compte de ministère de l'équipement c/ Aroussi Essnoussi et autres, inédit.

254 PR du Tr de 1ere instance de Bizerte, jugement en référé n° 1629, rendu le 10 novembre 1986, cité dans l'arrêt du TA., n° 1156, appel, rendu le 30 décembre 1991, STEG c/ société de port de Bizerte, inédit.

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Deuxième partie : L'adaptation du principe

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