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Analyse des impacts économiques, sociologiques et écologiques de la chasse sportive dans la région du nord-Cameroun

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par Ngalié MAHA
Université de Liège - Master complémentaire en gestion des ressources animales et végétales en milieux tropicaux 2013
  

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V-1-2- Activité génératrice d'emplois

La chasse sportive dans la zone ne contribue pas seulement à générer des revenus mais est également créatrice d'emplois, avec un impact sur l'économie locale. En effet, après la SODECOTON, elle représente l'activité qui fournit le plus d'emplois dans cette zone (environ 2000 emplois en saison de chasse et 500 en période creuse). Pour une population extrêmement paupérisée, ces emplois, bien que

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sous-payés (dépassant rarement les 20 000 FCFA) sont d'une grande aide à ceux qui parviennent à être embauchés. Mais cela pourrait également représenter un risque. En effet, ces populations voient l'installation des guides de chasse (qui, précisons-le, sont en grande majorité des européens), avoir le monopole de la gestion des ZICs alors que les territoires qui leur sont alloués se voient réduits. Binot (2010) soulève le paradoxe existant entre les actions de conservation (à l'origine dans plusieurs cas de conflits fonciers) qui prônent l'implication des populations rurales sans toutefois leur accorder un réel pouvoir de gestion sur les espaces concernés dans la majorité des cas. Egalement, ceux qui ont le droit de chasser sont, selon l'appellation des riverains, « tous des blancs » tandis qu'ils voient leurs droits d'usage restreints. Ceux-ci se sentent alors exclus de ces processus de conservation (Roulet, 2004) et pensent, comme précise Nshala (1999), que les ressources naturelles sont l'apanage des étrangers et d'une minorité de nationaux. Dans l'état actuel des choses, les populations riveraines n'ont pas de réel droit dans la gestion des ressources fauniques : elles ne font que participer à un projet conçu par d'autres (Ribot, 2001). Dans le cas du Cameroun, l'implication de ces populations se fait encore timidement. La création de comités villageois de gestion de la chasse sportive pourrait faire des populations riveraines un réel acteur participant concrètement au projet de conservation des ressources fauniques en y trouvant un intérêt certain.

La gestion des ZICs qui, dans ses prérogatives, se doit d'impliquer activement les populations locales afin que celles-ci participent à la conservation des ressources fauniques, a tendance, dans l'application réelle, à les destituer plutôt de « leur pouvoir de gestion territoriale », leur offrant juste de petits emplois saisonniers. Cette situation pourrait avoir, à la longue, plutôt un effet inverse et favoriser le braconnage.

D'autres données sont nécessaires pour cette analyse économique de la chasse sportive, notamment au niveau des rentrées des guides de chasse, le nombre exact d'emplois générés et les salaires de base appliqués.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault