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Les mécanismes offshores: entre optimisation et évasion fiscale

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par Nabil GRID
Université de Nice Sophia-Antipolis - Master 1 Droit Public parcours Fiscalité 2013
  

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Section 2 : La vision dynamique des régimes fiscaux privilégiés :

Les problématiques issues du recours aux législations fiscales offshores sont diverses, mais il en qui sont incontournables et dont on ne peut pas faire l'omission. Parmi elles, on retrouvera deux niveau d'impacts majeur : le niveau national et européen, sachant que l'impact international à plutôt pour fonction de résoudre ces problématiques rencontrées aux niveaux inférieurs.

1 : https://www.tresor.economie.gouv.fr/

Paragraphe 1 : Le détournement de la législation fiscale : licite ou illicite ?

A) L'exemple de l'affacturage indirect

Ce procédé repose sur un mécanisme d'optimisation fiscale international qui consiste à avoir une société ayant son siège en France, et d'un autre côté des participations dans une société offshore.

La stratégie est la suivante : facturer aux clients à partir de la société en française, puis, la société Offshore adresse des factures à la société en France. Les sommes transférée seront à la libre disposition du dirigeant d'entreprise sur les comptes offshore, les bénéfices sont localisés à l'étranger.

Ce type de mécanisme vient buter contre la législation fiscale internes d'Etats qui combattent l'évasion fiscale au premier rang desquels on retrouve la France, ainsi l'article 209B du CGI peut trouver à s'appliquer si l'Administration fiscale réalise une enquête et découvre le stratagème.

Les dividendes qui émanent de cette stratégie fiscale et qui sont générés par l'opération devront être déclaré par le dirigeant sous peine de subir un contrôle fiscal très probable.

Plusieurs cas conviennent d'être envisagés :

· La facture a pour origine un pays à fiscalité privilégiée qui est sur la liste noire de la France. L'Administration fiscale, poussera dès lors, le contrôle plus loin.

· Si toutes les factures issues de l'affacturage indirect sont d'un montant qui n'est pas de nature à attirer l'attention des agents de l'Administration fiscale, il n'y a aucun risque, la question est de savoir ce que l'on entend par « faible montant ».

· Les factures trop récurrentes provenant des paradis fiscaux et qui en plus sont d'un montant élevé engendrera un contrôle fiscal.

B) Les limites de la licéité de ce mécanisme :

Dans ce type de mécanisme offshore les revenus sont déclarés en France, mais les bénéfices sont localisés à l'étranger, dès lors, l'Administration est susceptible de mettre en jeu les dispositifs de lutte contre l'évasion fiscale : l'Article 57 (transfert indirect de bénéfices), l'Article 238 A et bien évidemment l'article 209 B.

Il n'y a pas de réponse claire et précise pour déterminer si l'affacturage indirect est ou non légale, c'est l'Administration fiscale qui jugera s'il y a ou non détournement au vu des sommes qui sont en jeu. Si un litige éclate, ce sera au juge d'apprécier la licéité du mécanisme.

Néanmoins aucune disposition législative ni aucune jurisprudence ne prohibe le recours à ce type de mécanisme, on peut donc estimer qu'il est praticable tant que les sommes restent modestes.

Il existe tout de même des inconvénients relatifs à cette « stratégie offshore », l'inconvénient principal est le taux de la défiscalisation, comme on l'a déjà vu trop de revenus délocalisés assurent un contrôle fiscale sévère, le doute de l'Administration peut aussi s'installer au vue des factures qui sont émises par les sociétés : leur montants et leur nombre risque d'entrainer la présence d'un abus, l'Administration fiscale parle de facture abusive. Si la qualification de facture abusive est reconnue, les bénéfices qui ont tenté d'être « cachés » seront soumis à l'IS ou de l'IR dans les conditions normales d'imposition.

Cette vision dynamique des régimes fiscaux privilégiés caractérisée par un foisonnement de mécanismes visant à éluder la charge fiscale française se doit d'être nuancée par une arme puissante dont dispose l'administration fiscale : l'article 209 B CGI disposant d'une spécificité qui peut venir en faveur du contribuable jouissant d'une fiscalité offshore : la clause de sauvegarde.

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