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La lutte contre la criminalité financière au Cameroun

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par Arsène Gérard ESSONO EDOU
Université de Yaoundé II - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Approfondies 2012
  

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2°) Les infractions financières pouvant être jugées sur la scène internationale

Toutes les infractions financières n'ont pas la même gravité, et toutes ne posent pas les mêmes difficultés aux Etats pour leur éradication. Pour qu'une infraction soit érigée au rang d'infraction internationale, il faut la réunion de certains éléments à définir préalablement. Ensuite, il sera plus aisé de déterminer, parmi les infractions financières recensées, lesquelles nécessitent l'attribution du caractère international à leur répression, et lesquelles peuvent être réglées par les autorités étatiques.

En ce qui concerne les éléments rendant nécessaire l'attribution de compétence à une juridiction internationale pour sa répression, le premier devrait être sans conteste la gravité de l'infraction. Par gravité, l'on entend l'étendue des dommages causés par l'infraction à un ou plusieurs Etats, à une ou plusieurs personnes. Les infractions financières dont les conséquences ont une certaine gravité sur le plan économique, social, politique, etc. devraient donc ressortir de la compétence d'une juridiction internationale. Un autre élément pouvant être pris en compte dans le classement de l'infraction au rang de celles relevant de la compétence d'une juridiction internationale est le caractère international de l'infraction. Par caractère international, l'on entend le fait que l'infraction ressortisse de la compétence de plusieurs Etats différents, de plusieurs juridictions nationales. En effet, la difficulté de l'harmonisation de la répression des auteurs de l'infraction pourrait se poser, du fait du conflit de juridictions possible. Une solution équitable serait de donner la possibilité à une juridiction supranationale de régler le différend en tranchant le litige sur la base d'un Droit accepté par tous.

Après avoir tenté de déterminer les critères qui pourraient être retenus pour attribuer la compétence de la répression de certaines infractions financières à une juridiction internationale, il serait intéressant de voir quelles sont les infractions financières qui pourraient être rangées dans cette catégorie. A ce niveau, l'on pourrait emboiter le pas à la communauté internationale, qui semble plus préoccupée par la lutte contre certaines infractions financières. En effet, s'il est admis que toutes ne causent pas les mêmes dégâts aux Nations, il faut aussi reconnaître que la plupart peuvent être combattues par des dispositions nationales.

Ainsi donc, pour ce qui est des infractions proprement dites qui pourraient être retenues, nous pensons tout d'abord à la corruption et au blanchiment des capitaux. Pour ce qui est des autres infractions, elles pourraient être retenues lorsqu'elles constituent des éléments constitutifs des deux premières. Pour ce qui est de la corruption, ce qui fonde la nécessité de l'ériger en infractions relevant du Droit international, c'est sa gravité. Cela n'est plus à démontrer, la corruption cause énormément de dommages aux Etats, et elle est surtout difficile à combattre lorsqu'elle a été commise par des ressortissants d'un autre Etat. Aussi est-il nécessaire, au vu de sa gravité, de l'ériger en infraction relevant du Droit international. En ce qui concerne l'infraction de blanchiment, c'est son caractère particulièrement international qui pose la nécessité de confier sa répression à une juridiction internationale. Comme nous l'avons démontré, le blanchiment des capitaux est la plupart du temps tel que la répression du délinquant ressortisse de la compétence de plusieurs tribunaux. Afin d'éviter que ne naisse un conflit, il serait nécessaire de donner la latitude à une juridiction internationale de le réprimer.

Au regard des éléments précités, il apparait nécessaire d'élever la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux au rang d'impératif de Droit supranational, à côté des normes de jus cogens reconnues. Leur répression pourrait être confiée à une juridiction internationale. Cependant, afin de simplifier la tâche des Etats, une solution parallèle serait d'étendre la compétence matérielle de la Cour pénale internationale aux infractions financières.

Section 2 : L'Action institutionnelle

Pour une lutte efficiente contre la criminalité financière, plusieurs actions non juridictionnelles devraient être menées. Celles-ci impliquent des actions nationales (Paragraphe I) et une implication active de la communauté internationale (Paragraphe II)

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand