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Elaboration d'une base de données géographiques et catalogue des stations de la subéraie de la Maamora

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par Bawinabadi Maguiliwe BAGARAM
Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs - Ingenieur 2014
  

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Introduction

Au Maroc, la forêt occupe une place importante ; le domaine forestier représente environ 9 millions d'hectares soit 13,3 % du territoire national, dont 8,2 % de formation ligneuse, 4,4 % de nappes alfatières et 0,7 % de reboisements (I.F.N., 1996). La subéraie marocaine représente 20 % de la subéraie mondiale et 7 % de la forêt marocaine (Hammoudi, 2002).

La Maâmora est considérée comme la plus grande subéraie au monde étant en un seul tenant avec une superficie de 131 738 ha. Elle est composée d'environ 70 000 ha de chêne-liège, le reste de la surface est occupé par les essences introduites dominées par les Eucalyptus et les Acacias (Anonyme3, 2011). De part cette diversité et sa proximité des grandes agglomérations, la forêt de la Maâmora joue un rôle économique, environnemental et social très important. En outre la production du liège et du bois, la Maâmora offre de l'emploi aux riverains, et constitue un lieu de parcours pour un cheptel composé de près de 230 000 têtes d'ovins et de bovins. La charge pastorale est estimée à 6,4 UPB/ha/an, ce qui dépasse de quatre fois la possibilité herbagère de la subéraie (Benzyane, 1996). Cette forêt joue de même un rôle cynégétique non négligeable.

La valeur de la Maâmora réside dans son rôle non négligeable et déterminant dans l'activité économique et sociale à l'échelle locale, régionale et même nationale. En effet, elle offre des ressources importantes et diverses. D'une part, elle constitue une réserve importante de liège (47 % de la production nationale), de bois d'industrie (85 % de la production nationale), et offre des produits secondaires comme les glands (600 kg/ha/an), champignons et truffes (30 T/an). D'autre part, elle permet aux usagers le ramassage du bois mort gisant (87 % des besoins de la zone) et le parcours dans les parcelles non mises en défens. En plus, elle joue aussi un rôle important dans la création d'emplois (300 000 journées de travail/an), la pratique de l'apiculture (1000 T/an de miel) et la chasse (DREFNO, 2005).

Les forêts marocaines subissent une grande pression anthropo-zoogène. Les conséquences de cette pression sont une difficulté à régénérer les peuplements. La forêt de la Maâmora n'est pas en marge de ce problème.

La régénération est un facteur déterminant dans la conservation des forêts et dans l'atténuation du déficit en produits ligneux. Cette activité se base entre autre pour sa réussite sur une connaissance parfaite de l'aptitude des stations. La méconnaissance de

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ce facteur conduirait sans doute, à l'échec du reboisement et de la régénération et à une perte des moyens financiers et des efforts déployés pour leur réalisation.

Face à la difficulté de régénération naturelle et à la dédensification progressive du chêne-liège en Maâmora, l'administration forestière a pris des mesures pour une régénération artificielle. La régénération se fait par voie de semis ou par voie de plantation en parallèle dans les clairières et dans les culées noires d'essences introduites.

Malgré les efforts consentis par les gestionnaires forestiers, la régénération du chêne-liège reste capricieuse. Il est présumé que parmi les causes des échecs de régénération, il existe entre autre l'inaptitude de certains sols au développement du chêne-liège traditionnelement appréciée par la grande variabilité de l'épaisseur du sable. Toutefois, il existe peu de données sur l'ampleur de ces sols potentiellement non convenables au chêne-liège.

L'identification des stations constitue une des étapes fondamentales de l'élaboration des aménagements forestiers. Cette étape est particulièrement délicate à négocier dans les aménagements modernes, qualifiés d'intégrés ou encore de multifonctionnels, car elle concerne autant les sensibilités du milieu (érosion, pollution, etc.) que sa productivité ou sa valeur d'habitat potentielle.

Le développement fulgurant des systèmes d'information géographique (SIG) au cours de la dernière décennie, permet d'envisager sous un angle nouveau la valorisation des outils d'analyse stationnelle, tant au plan de l'intégration des différentes approches rendues possibles par la souplesse des outils d'analyse, que de l'échelle d'application ; possibilité de considérer des surfaces très importantes à une échelle très fine (Claessens et al., 2002).

L'utilisation des systèmes d'information couplée à l'évaluation multicritère de l'aptitude des stations forestières à la régénération du chêne-liège en Maâmora permettrait de localiser les zones avec de fortes potentialités au développement de jeunes peuplements de chêne-liège et donc une réussite plus efficiente des travaux de régénérations réalisés dans cette forêt. L'objectif global de cette étude est d'aider le gestionnaire dans le choix des périmètres de régénération. Pour y parvenir, il est primordial d'atteindre les objectifs spécifiques suivants :

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? Identifier les facteurs écologiques (édaphiques et climatiques, floristiques, etc) déterminant dans les aptitudes à la régénération du chêne-liège dans la Maâmora ; ? Evaluer la variabilité de l'épaisseur du sable ;

? Procéder à la cartographie de ces facteurs ;

? Evaluation multicritère de l'aptitude à la régénération du chêne-liège ;

? Consolider cette information dans une base de données géographique facilement interrogeable.

Le présent travail s'inscrit dans le cadre d'un projet de coopération scientifique entre L'ENFI (Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs) et l'UCL (Université Catholique de Louvain en Belgique) intitulé : «Comportement et conduite des plantations de chêne-liège en forêt de la Maâmora, Maroc».

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery