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Monographie du village Baloumgou, village bamiléké

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par Juscar NDJOUNGUEP
Université de Yaoundé I - Master II 2008
  

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LA PERIODE PRECOLONIALE

Les Baloumgou ont toujours opposé une résistance farouche aux multiples expéditions militaires Bangou. Selon la tradition orale, Baloumgou était un village autonome et indépendant et vivant dans la paix et l'harmonie avant ses éventuelles guerres de conquête. Il est reconnu que la période précoloniale fut l'ère de véritables croisades pour la conquête de l'espace entre les chefferies bamiléké. Cependant il est important de noter que la chefferie Baloumgou fut la vedette de plusieurs chefferies voisines telles que Bangwa et Bangou. En effet Bangwa étant une chefferie nouvellement fondée avait besoin d'agrandir son territoire. C'est alors qu'il s'allia au Bangou pour combattre le village Baloumgou. Ce qui lui valut l'augmentation de son territoire à la fin de la guerre. Mais comment comprendre que ce village fut partagé alors qu'il ne fut pas assiégé. À ce propos Dr TOUDJI Emmanuel explique :

« Du fait que Baloumgou ne pouvait pas lutter contre ces deux communautés à la fois, Pour cela lorsque la parcelle de terre allant du pont de Tounkon jusqu'à l'hôpital Bangwa fut attribué à ce dernier Baloumgou décida de se concentrer sur son ennemi de toujours Bangou. Car la chefferie ne fut pas encore assiégée »

Parlant de cette guerre, elle fut terriblement meurtrière pour les baloumgou ce fut une guerre au cour de laquelle plusieurs fils perdirent la vie. Mais qu'à cela ne tienne les baloumgou eurent tout de même le mérite de repousser hors de leur territoire l'ennemi. A ce sujet une légende qui nous est rapporté par le chef de famille baloumgou de Yaoundé en la personne de SopDjahagou stipule que

« Il y avait à bangoua un grand marabout qui avait un pouvoir magique redoutable. En effet la magie de ce marabout consistait à faire descendre le brouillard au côté adverse, celui baloumgou, tout en permettant à ces ennemis bangou de les apercevoir et l'abattre en premier »

LES CONFLITS HEGEMONIQUES BANGOU-BALOUMGOU : MANIFESTATIONS DU CONFLIT BANGOU

L'affaire du Camion du Général Mambou, incendié à Baloumgou en octobre 1997.

Le conflit Bangou-Baloumgou est matérialisé sur des conflits d'autorités traditionnelles, des rivalités politiques et des destructions des biens matériels. Au dela des dénégations des uns et des autres, des positions tranchées entre les protagonistes et la procédure judiciaire qui était en cours au tribunal de grande instance de Bafoussam, les risques d'explosion y étaient incontournable et même inestimable.

L'affaire du Camion du Générale Mambou incendié à Pokeuheu (Baloumgou) après le tournant Z encore au tribunal de grande instance de Baffoussam en mars 1998 remontait en fait depuis le 7 octobre, date à laquelle l'incident est survenu. Cette date se trouvait en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 12 octobre 1997. Ce jour-là, un camion de marque Mercedes Benz immatriculé sous le numéro Lt-9598-A appartenant au Général de brigade Mambou Dello Roland a été trouvé brûlé à Baloumgou, plus précisément au quartier Pokeheu, à 50m de la résidence Mbag Kouahou (notable Bangou résident à Baloumgou). Son chauffeur, le sieur Mbayong Jean-Jules, qui avait directement saisit la légion de la gendarmerie de l'Ouest à Bafoussam en le doigt accusateur du 6 personnes donc Sa majesté WACHE Norbert, ...., chef du village Baloumgou, a été poursuivi pour le motif de pillage en bande et détenues à la prison centrale de Bafoussam. L'ordonnance de renvoi devant le TGI a été signe par le 24 décembre 1997 par M. Djolla Chrispin, substitut du procureur de la république auprès de ladite cour. Le jugement avait eu lieu en mars 1998 et l'effet qui à mener des investigations à la source à Bangou auprès de S.M TAYO Marcel et à Baloumgou auprès de S. M. WACHE Norbert, le sous-préfet de Bangou et son adjoint, ainsi qu'auprès des habitants des villages concernés, se sont laissés entendre.

Les dessous de l'affaire d'après sa Majesté WACHE Nortbert, chef supérieur Baloumgou

Selon S.M WACHE Norbert, chef du village Baloumgou, le conflit qui l'oppose à S. M. Tayo Marcel, chef Bangou, comporte 3 volets tout à fait liés ; d'abord la redéfinition et le reclassement de son village comme chefferie de 2ème degré, ensuite l'appartenance quasi-totale des Baloumgou au RDPC contrairement aux Bangou, majoritairement SDF et enfin l'incendie du camion du Gén. Manbou qui est la conséquence de ce militantisme au RDPC que n'ont jamais supporté M. Tayo Marcel et les siens.

Premièrement, S.M. WACHE Norbert déclare sans nuance que lui et son peuple réclame l'autonomie de Baloumgou qu'il veut voir devenir une chefferie de 2ème degré au lieu du 3ème car, Baloumgou était d'abord avant que les Bangou ne commencent à s'y intéresser. Cet état de dépendance n'a jamais favorisé l'épanouissent de Baloumgou où les projets de développement initiés en leur faveur ont toujours été détournés par le chef Bangou. 14éme dignitairebdu village Baloumgou et ayant succédé à son frère le 20 avril 1985 d'où sont partis les chefférries supérieur Bamena, Bangoulap et Melong II dans le Moungo. C'est auv moment où le ministère de l'administration territoriales classait les chefferies traditionnelles que le cas Baloumgou a été omis à cause des basses manoeuvres des Bangou, soucieux de les dominer et de les exploiter. Baloumgou est assez grand avec ses 7 quartiers (Tchitchi, Toukong, Tswetcha, Ngwetcha, Gwétchè, Poutsuè et Pokeheu) pour être érigé en chefferie de 2ème dégré. D'autres incidents et antécédents ont toujours émaillé leurs relations avec Bangou à tel point que le 20 mai 1989, M. Tayo M. m'avait interdit d'assister à la fête nationale et m'a fait enfermer à Bafoussam avec mes notables pendant 8 jours. Mr. Tayo a toujours publiquement humilié en le blâment ouvertement devant ses sujets, comportement ignobles que le chef et la population Baloumgou ne digère et ne digèrera plus. Seul l'autonomie de Baloumgou arrangera la situation.

Pour ce qui est de la politique, le peuple Baloumgou est militant du RDPC, qu'il soutient inconditionnellement malgré les intimidations Bangou, qui en majorité du SDF.

Au sujet de l'incendie du camion du général Mambou, le chef Baloumgou révèle que le 7 octobre, veille de l'élection présidentielle, le chauffeur du véhicule incendié, M. Mbayon Jean-Jules s'était rendu à son domicile vers 19 heures pour lui poser 3 problèmes personnels. Ce dernier était accompagné de M. Ngando Firmin et Zenstu Michel. Mbayon parlait d'un vieux différent de terrain qui l'opposait à son voisin Nouyet Mathieu, d'une autre affaire l'opposant à un certain Madjonang Isidore qui l'aurait injurié, enfin une roposition de marché de pierres qu'il aurait gagné au compte du chef, propriétaire de la carrière. En discutant avec ces hôtes, le directeur de l'école Baloumgou est entré et a interrompu leur conversation et ils se sont séparés là. La chauffeur Bayon, qui avait soulé comme une abeille, a fait fausse manoeuvre et à écraser sur son chemin les boutique construites en Banbou et certains cases traditionnelles de la place public de Baloumgou, et s'est enfui sur une direction contraire dans la même nuit. Pour cela, j'ai alerté la brigade de gendamerie de Bangou par téléphone et Bangou m'a répercuté à la compagnie de gendarmerie de Baham qui aura mené l'enquête suite à laquelle les nommés Nana Prospère, Madjonanag Isidore, Tchonang Dieudonné, Djouosseu Ngongang Célestin, Zentsu Michel et moi-même, tous originaire de Baloumgou, qui après avoir été entendu, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Bafoussam. Le chef était le seul ayant bénéficié d'une liberté provisoire et l'affaire devait être jugé le 2 mars 1998. Le Géneral Mambou qui à longtemps été le client de pierre du chef Baloumgou soutenait fortement la version des faits des Bangou, ce qui laisse voir, par son pouvoir, le traitement et la considération dont les nouveaux détenus devaient subir.

Les faits selon M. TAYO Marcel, Chef supérieur Bangou

Pour S.M TAYO Marcel, chef Bangou, S.M WACHE Norbert n'est qu'un individu qui ne sait pas exactement ce qu'il veut. Pour lui, S.M WACHE Norbert n'est pas le chef Baloumgou, mais le chef de quartier Toukong et rien de plus. Il est un sécessionniste, un assoiffé de pouvoir qui veut diviser sa chefferie Bangou, l'usurper en faisant semblant de soutenir le RDPC. Le chef Baloumgou pour lui s'appellerai Djomo Mathieu et pas l'imposteur Wache Nortbert qui, soutenue par une infime minorité de villageois, sa famille et quelques élites extérieures, et veut s'introniser comme le chef Baloumgou.

Tayo reconnu que les relations de S.M WACHE Norbert avec sa chefferie sont très tendues à cause de ses intentions sécessionnistes. Moi, en tant qu'homme de paix, il espère voir S.M WACHE Norbert revenir à la raison, se soumettre selon la tradition afin d'être pardonné et reconsidéré comme citoyen Bangou. Je ne suis pas contre S.M WACHE Norbert, mais contre ses agissements maladroits et dangereux pour la paix.

Pour ce qui est de l'incendie du camion, M. TAYO dit que c'était un crime prémédité et coordonné par S.M WACHE Norbert qui a fait appeler le chauffeur du camion par le gang de Wache. Pour Tayo, il dit que s'il peut pardonner S.M WACHE Norbert, la loi qui est au-dessus de tous lui pardonnera au TGI de Bafoussam où l'affaire à été enrôlée. Le général Mambou n'étant pas Bangou, mais plutôt Baham, il ne m'a jamais soutenu dans ce conflit qui oppose son sujet qui s'autoproclame chef Baloumgou et ce que veut le militaire est la réparation du préjudice dont il est victime. C'est pour cela qu'il a fait recours au tribunal

L'affaire du camion brûlé proprement dit

En effet, le 07 octobre 1998, après les faits qu'avait rapporté Sa Mageté Wache Norbert, chef Baloumgou, sur la visite surprise de M. Mbayon Jean-Jules, chauffeur du camion et sa suite, ces derniers ont pris la route pour leur chemin de retour. Arrivé par l'entrée de Toukong, le chauffeur et sa suite ont décidé de changer leur chemin pour passer sur une route, par ailleurs dangereuse pour les véhicule de la même gabarie que le camion Mercédès avec le quel ces derniers roulaient. Furieux peut être de l'interruption de leur conversation par le directeur de l'école primaire qui était venu rendre visite au chef, ces dernier ont ainsi agit comme s'il était venu à une mission à Baloumgou. À la sortie de la chefferie, les visiteurs ont du crées une fausse manoeuvre du camion au niveau des boutiques situées à la place public au centre du village, et ont à plusieurs reprise écrasé les boutiques en bambou (4) qui se trouvaient sur la place. Dans leurs manoeuvre vers l'arrière, ils avaient ensuite écrasé les cases traditionnelles (3) qui si trouvaient avant de prendre la fuite sous les yeux sans défense des populations. C'est l'une des raisons pour lesquels la case traditionnelles centrale du village, qui autrefois était construite en bois, est aujourd'hui construite en pierre ( de la carrière de Tounkong). Après avoir commis leurs forfaits ils avaient pris la fuite par Pokeuheu. Après avoir grimpé une des collines de la route vers pokeuheu, tout juste après le tournant Z, c'est derniers sont enté en brousse, sous les bananiers avec le camion. L'on ne sait pas si le camion avait échoué à cause la route qui était peu praticable et boueuse, ou si par peur que la population les suivait (ce qui n'était pas le cas), ils ont dû dans la panique raté le virage. Toujours est-il qu'après leur présumé accident, ils ont incendié eux même le camion pour enfin renforcé les conflits entre Bangou et Baloumgou, car le contexte de leurs visites et les circonstances de ces dernières montre que c'était un montage de toute pièce. Le chauffeur et ses complice (et ceux qui les avait envoyé) comptaient bien sûr sur le pouvoir qu'avait le proprétaire du camion dans tous le département. Et le générale Mambou ne pouvait que croire, s'il n'était pas complice, qu'au témoignage des hommes du côté de ceux qui étaient en position de force.

Pour ce qui est de ceux qui avait incendié le camion, nul ne peut déterminer avec exactitude. Seulement, la population baloumgou après avoir subi les affres du camions ce jour, observait seulement le trajet et les bruits du camion pour déterminer jusqu'où il allait arriver, afin d'ouvrir les enquêtes le lendemain. Peu de temps après, la population qui observait le camion de puis le centre du village n'aperçurent que des flammes au sommet de la colline. C'est peu de temps après que les paysans qui passaient par là au retour du champ ont informé à leur passage ceux qui se trouvaient au village. Pris de panique le chef avait alerté la brigade de Bangou, qui sans doute était déjà au courant de l'affaire, et qui n'attendait que le travail soit accompli pour déployer toutes leur énergie sur Baloumgou.

Au moment des enquêtes ni l'opinion, ni le témoignage des Baloumgou a été pois en compte. Les dégâts qu'avait commis le camion au sein du village avait été négligé. Ce qui suscitait déjà la complicité de plusieurs acteurs, ennemi des Baloumgou. Que pouvait faire un camion de tel gabarie et à cette heure au coeur du village, chez le chef ?

L'affaire du don d'un microscope au centre de santé de baloumgou

Peu de temps avant l'affaire du camion incendié, l'évènement qui a marquer un tournant déterminant dans conflit Bangou-Balougou a été le soit disant « don d'un microscope au centre de centre de santé de Baloumgou par Bouki. C'est au cours de la découverte des dessous ce don qu' on a connu les vraie fils et filles Baloumgou. Ce fut une semaine de mobilisation, d'engagement pour le respect du village par ceux qui voulaient introniser le soi-disant donneur de don comme chef de 3è degré à Baloumgou . Homme, femme, enfant du village balougou étaient debout pour dire : « lepgwe Kepiptouc ». C'est-à-dire qu'ils n'accepteront à jamais de se plier sous le régime d'aucun chef. Ils demeureront autonomes

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille