WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Recherche d'un processus d'historisation de base de données d'occupation des sols appliqué au référentiel géographique forestier de l'IGN

( Télécharger le fichier original )
par Romain Louvet
Université Paris Diderot - Paris 7 - M1 Géographie et Sciences des territoires 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.C - Approche quantitative du temps

Il existe beaucoup de modèles et de typologies différents. Pour simplifier, nous reprenons la notion de temps absolu et de temps relatif afin de distinguer deux aspects du temps à implémenter une base de données ainsi que les modèles correspondant. Tout d'abord, l'approche quantitative permet de différencier les modèles en fonction de leur manière de mesurer le temps et les changements. Ensuite, l'approche qualitative distingue les modèles en fonction de leur capacité à suivre les évolutions.

II.C.1 - Modèles de base de données en fonction du temps

La distinction entre temps de validité et temps d'enregistrement sert à différencier les bases de données en quatre catégories (Snodgrass et al., 1985, in Paque, 2004 ; Ott et Swiaczny, 2001, p. 73) :

- Base de données statique ;

L'historicité n'est pas prise en compte dans la base de données statique. Les nouvelles données remplacent les précédentes.

- Base de données rollback ;

Les données possèdent un ou des attributs de temps de transaction. Chaque modification des données est enregistrée.

- Base de données historique ;

Les données possèdent un ou des attributs de temps de validité. Les données peuvent être modifiées plusieurs fois, une seule version par temps de validité est conservée.

- Base de données temporelle.

Les données possèdent des attributs de temps de transaction et de temps de validité. Tout est conservé.

Prenons un exemple de trois opérations de mise à jour successives sur un même objet « x » représentant un peuplement forestier. Une prise de vue aérienne est réalisée en 2009. Quelques mois après, on crée l'objet « x », polygone représentant alors un peuplement de pins maritimes dans la base de données. Trois ans après, une nouvelle prise de vue est utilisée pour la mise à jour, ce peuplement augmente de 5 ha. Après vérification sur le terrain, quelques mois après, il s'avère que la photo-interprétation était erronée : il s'agit en réalité d'un peuplement de pins sylvestres depuis le début. Le résultat final diffère en fonction du type de base de données.

54

- Base de données statique : on ne dispose que du dernier état.

ID

peuplement

ha

x

pin sylvestre

15

 

- Base de données rollback : on dispose des différents états, mais les requêtes sur les états antérieurs au 04/2013 donne un résultat faux.

ID

peuplement

ha

Temps transaction

x

pin maritime

10

01/2010

x

pin maritime

15

01/2013

x

pin sylvestre

15

04/2013

 

- Base de données historique : l'information correspond à l'état réel du terrain, mais on perd la

trace de la correction.

ID

peuplement

ha

Temps de validité

x

pin sylvestre

10

2009

x

pin sylvestre

15

2012

 

- Base de données temporelle : toute l'information est présente.

ID

peuplement

ha

Temps de validité

Temps de transaction

x

pin maritime

10

2009

01/2010

x

pin maritime

15

2012

01/2013

x

pin sylvestre

10

2009

04/2013

x

pin sylvestre

15

2012

04/2013

 

Tout comme le temps relatif et le temps absolu, temps de validité et temps de transaction ne s'opposent pas mais, au contraire, se complète. La base de données temporelle satisfait à la fois des besoins techniques et thématiques. Elle est capable de retracer à la fois les corrections et l'évolution réelle des données, en fournissant par requête les différents états du monde réel selon le temps de validité ainsi que les différentes versions informatiques de ces états selon leur temps de transaction.

II.C.2 - Modèles de base de données en fonction de la mise à jour On distingue trois types de mise à jour (Andrault, 1997, p. 6) :

- La mise à jour conceptuelle : redéfinir le modèle conceptuel de données pour le rendre conforme aux besoins des utilisateurs, à une nouvelle norme. (exemple : le changement de nomenclature du MOS pour être compatible avec CLC)

- La mise à jour technologique : changement de système informatique, souvent du fait de l'évolution rapide du matériel et des logiciels.

- La mise à jour des données : intégration des changements afin de maintenir l'actualité des données

Notre sujet porte sur la mise à jour des données, c'est ce type de mise à jour que nous allons spécifier.

55

D'après Bordin (Bordin, 2002), la mise à jour d'une base de données est une question essentielle. Elle sert à corriger l'écart entre les données et la réalité que celles-ci représentent. Cet écart est lié aux erreurs de numérisation à corriger et aux changements réels survenus au cours du temps. La mise à jour permet ainsi d'améliorer la qualité des informations contenues dans la base de données et de remédier à leur obsolescence. Les changements réels ont, en effet, pour conséquence de rendre progressivement les données obsolètes car elles ne correspondent plus à la réalité qu'elles sont censées décrire.

La mise à jour est fondamentale pour assurer la pérennité des données dont les utilisateurs réclament des versions « à jour ». Mais elle définit également la méthode d'intégration des nouvelles données dans la base. Son rôle est donc déterminant dans la prise en compte de la dimension temporelle de l'information géographique.

Pour qu'une mise à jour permette l'historisation des données, il est nécessaire que les nouvelles données ne suppriment pas leur version antérieure. C'est ce critère qui permet de différencier les bases de données temporelles des bases de données non temporelles (Langran, 1992). Nous distinguons ainsi :

- Mise à jour non temporelle :

o L'écrasement.

- Mises à jour temporelles (Bordin, 2002) :

o L'archivage ;

o Le versionnement ;

o La journalisation ;

o L'historique.

L'historique correspond à l'approche qualitative, cette méthode sera décrite dans la partie II.D. Les mises à jour temporelles sont présentées dans l'ordre croissant de leur capacité à implémenter le temps d'un point de vue quantitatif.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King