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Les croyances traditionnelles des Tege Alima et le christianisme (1880-1960)

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par Louis Praxistèle Nganga
Université Marien Ngouabi de Brazzaville - Maîtrise 2013
  

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I-ASPECTS HUMAINS :

1- Caractéristiques de l'être tégué

Avant d'élaborer une étude analytique entre les religions traditionnelles tégué et le Christianisme, il nous a paru utile de ressortir quelques éléments dominants de l'homme tégué alima.

 Tous les humains sont des hommes, mais certains aspects distinctifs font la différence entre les différents groupes sociaux. Ces éléments nous permettent de distinguer au sein du même groupe, Bantou soit - il, le tégué du Mbochi, ou d'autres peuples de la même souche.

A la question, qui es - tu ? Le tégué répondra, je suis tégué alima. Non il l'est par simple réponse verbale mais il l'est aussi par certains aspects distinctifs.

Les premiers blancs de la période coloniale au contact avec les tégué alima en ont fait plusieurs observations. La population de ces immenses prairies disait ELSO DUSSELJE est en général d'un taille inférieure à la moyenne, mais le corps est fort et bien proportionné.

Aussi poursuit - il :

J'ai vu des femmes mères de quelques enfants, d'une taille de 1,30m ; c'était de véritable naines ; tel est le cas des riverains de l'alima10(*).

Il poursuit,

Sur les hauts plateaux bassin de la Mpassa et Leconi, les hommes sont très maigres mais de stature très élevée ; ce sont des vrais échassiers. Les tégué de l'alima appellent ces autres tégué ASSI NKIGA (littéralement : habitants des monts) et prétendent que Dieu leur longue jambes pour grimper plus facilement sur les montagnes11(*).

Ces populations de nos jours se retrouvent, une partie dans le territoire gabonais et une autre au Congo ; dans les terres Ndjabis dont ils portent le nom dans le district d'Okoyo et Lecouna, Ebankaya dans celui d'Ewo.

Méfiant, le tégué l'est. Dans ses rapports avec ses voisins ou avec l'européen il ne se livre pas tellement. Difficilement il nous dit qu'il connait même s'il sait. C'est finalement à l'oeuvre qu'on le découvre. Très nerveux et résistant à la fatigue, il a une peau souvent foncé. A ce propos sa peau ne présente pas ces vilains boutons appelé NKANA dont leurs voisins sont en très grands nombre affligés observe E. DUSSELJE. Malheureusement conclu t-il l'Etat de santé aujourd'hui n'est plus la même qu'au début de la colonisation.

Beaucoup d'eau ont coulé sous le pont, le tégué dans ses contacts avec ses voisins s'étant exposé à plusieurs mélodies d'origine extérieure comme la syphilis (ADINGA, mot d'origine MBAMBA). Le tégué est aussi très patient et obéissant. Tant que le gibier abattu est encore entier et tant que le chef n'a pas encore donné l'ordre de le dépecer, il peut rester quelques jours au milieu de la brousse sans gardien. Personne n'y touchera.

Grand chasseur, c'est un véritable carnassier. Il aime la viande faisandée même d'un animal mort depuis cinq à six jours. Et quand on le lui le reproche de le faire, il répond, est ce qu'on mange l'odeur ? De part ce comportement, il est l'objet de moquerie de ses voisins de l'Est, qui lui reproche aussi de manger le chien.

A ce propos, Michel LEGRAIN rapporte :

Mbochi et Batéké se fréquentent cependant, et éventuellement s'épousent, sans pour autant oublier les traditionnelles moqueries. Un jour soir, à une veillée on se trouvait des membres de ces deux ethnies, j'ai entendu ce court échange : comment, toi, tégué, tu n'as pas honte de tuer et de manger ton chien qui est venu manger chaque jour dans ta main ? Mon chien, je ne le mange jamais ; je le donne au voisin qui se débrouille avec, et lui me donne le sien. Personne ne mange son propre chien12(*) .

Dans sa vie conjugale, le Tegue est très réservé. Jamais il ne caressera, ni n'adressera un mot aimable à sa femme en présence d'un tiers, même devant leurs enfants. Une femme ne peut s'asseoir à côté de son mari en présence d'une autre personne. Le Tegue est jaloux comme un tigre. Il a un respect sacré pour sa belle mère, qu'il évite même de voir. En cas de force majeur les deux se placent chacun en bout de la case différent de l'autre ou séparer par une petite brousse parsemée d'arbre. Les premiers blancs ont reconnu en ces nègres, un peuple travailleur.

2-Origine du peuple Tegue

Les Tegue font partie du grand groupe téké, d'origine Bantou. Aujourd'hui, le terme téké est consacré à l'usage. Mais il existe très peu de traces du mot téké dans les notes des européens du 15e siècle. Les seigneurs kongo, loango, kakongo ont fait retenir aux premiers européens les termes suivants : Anzique, Anzicho, Anzichi, Anzicana. Ces termes s'approchent de aux expressions A Nseke (peuple de l'intérieur) Ba nsi Nseke (ceux qui habitent savane). Ce terme est aussi très proche d'Anziku, Anzinziu, Anziu (autour de Djambala)13(*). Aussi, se demande-t-on, si ce nom leur a été attribué par leur voisin Kongo. Curieuse coïncidence, les peuples Ngala, leurs voisins de la Cuvette congolaise, appellent les actuels téké par un terme aussi proche : Anzikini, terme qui n'est guère apprécié par le Tegue14(*).

2-1- Les migrations Tégué

1-Les causes

Avant de parler de cette nouvelle configuration Tege résultat d'un déplacement humain, il sied d'abord de s'interroger sur les causes qui aboutirent à la recherche de cet environnement nouveau. De tout temps, les hommes se son déplacés pour multiples motifs d'ordre naturel et socio-économique.

-La recherche de la nourriture

Le goût d'une alimentation carnassière, halieutique pourraient être. Parmi tant de raisins qui motivèrent le déplacement de ces Tégués.

-La chasse

Elle fut et resté très pratiquée dans ce pays Tégués dans l'une de ses terres, celle de Ndoumbi, il est dit que le malade de cette entité ne peut mourir qu'à la chasse.

A la recherche continuelle du gibier, le tégué abandonna d'abord temporairement, puis définitivement l'ancien site pour s'installer un peu plus loin sur les terres nouvelles plus giboyeuses. Le gibier se refugiant de plus en plus en forêt attiré par magnétisme, le Tegué vers ces zones sylvestres. Homme des collines, le Tégué possède une parfaite connaissances de la forêt dans laquelle il est insaisissable.

-La pêche

Elle aura été aussi l'une des multitudes causes des déplacements des tégués. Cette soif très poussée pour la pêche, favorisa ces déplacements tégués des amonts vers les avals des différents cours d'eau. Dans ce cas précis, on se réfère souvent à la terre Nziê(Ngoko) dont les habitants (Tégué) auraient subi l'attraction des zones poissonneuses. Au village Okia, on retrouve les descendants des lignages dont les terres familiales se retrouveraient en terre Andeli avec prolongement en terre Kémpini. L'on se demande aussi, si Ossâh nom d'un village n'était pas une transplantation de Mossaka, Ossâh de part l'abondance du secteur en poissons. Les mouvements liés à la pêche ont favorisé leur infiltration dans les terres lointaines. Plusieurs campements le long de l'Alima, du fleuve Congo(le couloir) en profondeur dans les pays Mbochi actuel témoignent de la présence Tégué vers l'Est à la conquête des zones poisson

-L'abandon d'un sol ingrat

L'agriculteur de naissance, le Tégué serait toujours à la recherche des terres fertiles. Cette attitude le poussa à délaisser d'anciens sites pour les nouveaux offrant plus de potentialités agricoles. De tant d'exemples connus, on peut citer, la séparation des deux villages Mvagui et Ondingui, le dernier étant attiré par la fertilité du sol du site actuel en culture arachidière.

- Les guerres intergroupes

Les menaces guerrières furent toujours présentes en milieu tégué. Le tégué était toujours en conflit perpétuel avec ses voisins. Cette attitude aurait causé le déplacement de nombreux villages. L'emplacement de certains villages tégué le long des rivières, pourrait trouver une des explications par la promptitude d'être toujours sur ses gardes, prêt à traverser celle-ci en pirogue en cas d'attaque par le groupe voisin plus puissant. Une division venait encore de naître : le tegué de la rivière et celui de la montagne. Cette volonté de guerre poussait le Tegué à abandonner l'ancien site devenu trop ombragé limitant sa vue pour des élévations afin de jouir d'une observation plus large sur la plaine.

-L'explosion démographique

Un espace peut devenir limiter, restreint et causé par conséquent le déplacement d'une portion de la population. Le milieu Tégué n'aurait pas semble t-il échappé à cette règle. L'éclatement de la maison commune dite Olembé suite à un accroissement démographique peut servir d'hypothèse de base. Le village Tégué comprenait les hommes, les femmes et les enfants, les hommes libres et les esclaves. La grandeur de celui-ci se faisait valoir aussi par le nombre d'Olembé (hangar conçu pour les causeries, les réceptions, les repas collectifs et le règlement des palabres). L'Olembé est dit en pays Mbochi kandza et en pays Kongo Mbongui. Il peut porter un nom selon la volonté des ses adhérents. Celui de Léguangui au village Mvagui par exemple s'appelait Lekombini (déformation certainement des mots commune ou combine).

L'Olembé pouvait appartenir à une ou plusieurs groupes lignagers d'une même origine, devenait ainsi dans ce dernier cas un groupe lignager villageois dynamique appelé Kenkon. Cet élargissement du cercle, mettait certains dans des difficultés de pouvoir fréquenter l'Olembé devenu populeux. Dans la crainte de tomber dans l'individualisme, l'isolement, la nécessité de construire un autre Olembé devenait inévitable.

Le déplacement d'un Olembé ou la construction d'un nouveau correspondait souvent d'un autre hameau ou village proche ou loin du premier site.

- Les méfaits de la sorcellerie

Un Tégué, assailli dans son village par de nombreuses maladies, l'abandonne sous prétexte que les ennemis l'ont jeté un fétiche. Ces cas furent très fréquents. Selon certaines sources orales, l'ancien village Mpini qui signifie d'ailleurs fétiche et qui aurait donné naissance à l'actuelle terre de KEMPINI(Okoyo) se serait disloquer à la suite de ces méfaits fétichistes. Les trois villages BoulinguI, Kemouami, Assingui seraient issus de cette mésaventure.

Le premier Boulingui ou Boulii c'est-à-dire qui n'a rien, se serait désolidarisé du noyau initial Mpini se disant les mains propres, en s'installant ainsi sur l'emplacement actuel.

Le deuxième Kemouami, Amouami signifiant se faire des sales idées, se retirer aussi, suite aux mauvaises intentions fétichistes dont le groupe fut l'objet, d'où création du village actuel dont les habitants se réclament souvent petits fils d'Assigui.

Enfin le troisième serait donc Assigui, Assiri ce qui veut dire les restants, dont les habitants contre vent marée gardaient le foyer ancestral.

-Les contraintes extérieures

L'émergence 'une puissante organisation voisine pouvait être à l'origine de multiples déplacements que connurent les peuples dans le temps. Les incursions des peuples nouveaux n'en constituèrent pas moins un élément négligeable de ces mouvements de population.Pour ce cas précis des Tege, les pesanteurs des Mbeti, des peuples Mbochi et autres sur les frontières tege furent l'une des causes de plusieurs déplacements internes des Tege.

L'impact de la traite négrière sur ces mouvements serait aussi très considérable. Fuyant les chasseurs d'esclaves, de nombreuses populations durent se refugier dans des zones à tendance accessible. C'est de cette source, que certains sembleraient situés le déplacement des Teké des terres du Sud-ouest d'Ewo vers les Plateaux Koukouya actuels.

Le regroupement des villages, l'ouverture des axes routiers inter circonscriptions administratives pendant la période coloniale donnèrent le coup de grâce au foyer initial d'Amaya qui ne reste qu'un simple vestige historique.

L'ouverture de la route Okoyo-Ewo en 1930, déplaça immédiatement les villages des terres Oyoa, Andelys de leur premier site pour les emplacements actuels. Ces différentes données montrent à suffisance la multitude des facteurs qui poussèrent les Tege à se déplacer. Et l'on peut être amené à se demander d'où viennent les Teké.

De ces migrations téké, plusieurs hypothèses sont posées. La première soutenue par les auteurs comme R. Tonnoir, indique que les Téké marchent toujours de l'est vers l'ouest ou du nord-est vers le sud-ouest sans jamais atteindre la côte. Le professeur Alianga écrit que les Téké semblent être sur ces plateaux depuis  une date lointaine.

Citant la tradition, il rapporte :

Les Tégué ou les Téké avaient  leur habitat primitif dans le Zaïre (R.D.C). Peuple nombreux, il est à cheval sur trois pays, la R.D.C, le Congo et le Gabon. La fraction gabonaise a dû passer par l'embouchure de l'Alima, qu'elle a remontée jusqu'à la lisière des plateaux15(*).

La deuxième hypothèse, celles des auteurs Belges16(*), fait partir les Tégué de l'ouest vers l'est. De ces différentes thèses, certaines impressions se dégagent. D'abord, ce qui paraît certain, c'est l'appartenance des Téké au groupe bantu. Enfin, les différents mouvements subis par les Téké vers l'ouest ou l'est, le sud ou le nord. Après avoir contourné la grande forêt équatoriale, ils se sont installés sur les plateaux qui portent leur nom.

Cette thèse d'est en ouest par l'embouchure de l'Alima jusqu'à la dispersion à la lisière des plateaux, de part et d'autre de ce cours d'eau, pourrait faire penser à l'occupation de toute la zone de Boundji avec ses noms comme la forêt d'Oyoua, en passant par des forêts sèches comme Etili, Epüma (Okouessé) Ondolo, Essami (zone Kempini), Ambou (Mvouyi ) et tant d'autres encore vers Andelli, Oyoua.

La thèse du mouvement tégué d'ouest en est, est symbolisée par le foyer de peuplement Amaya Mokini vers les terres actuelles d'Andelli, Oyoua, Kempini, Mvouyi... Cela paraît vraisemblable, mais elle ne l'est qu'à une petite échelle soit à l'intérieur du Congo.

Par ailleurs, quelques indications sur les Mbede ou Ombamba pourraient nous permettre d'avoir un petit éclairage sur les migrations tégué. Les Mbede seraient originaires du Cameroun (région de Kribi) et auraient gagné la région de Mbalmayo, avant d'atteindre le Congo à Abolo, près de Kellé17(*). Des combats avec les Mbochis (la bataille d'Abolo restée très célèbre) seraient à l'origine de leurs déplacements vers le sud-ouest congolais et le sud-est gabonais (Zanaga, Moanda) avant d'être arrêtés par les Français.

A propos de ces Ombamba, M.L. Perrois révèle que leur véritable nom serait Ambamba (Ombama, singulier). Ils sont nombreux au Congo et sont désignés sous les noms de Mbéti,Mbété, Ambété, Ambédé, Ambiri18(*).

De ces nombreux heurts, affrontements, échanges et surtout brassages qui se sont produits entre les Tégués et ces peuples, quelques traces sont restées perceptibles à travers les noms comme Lebala, Otogo, Ampini, Abolo, Longa, etc.

Concernant l'installation des tégués Alima dans leur zone actuelle, il est certain en tenant compte du mouvement migratoire global téké, qu'elle soit très ancienne. Elle est intimement liée aux nombreux remue-ménages qui affectèrent le monde téké, à savoir, le phénomène migratoire original symbolisé par le parcours est-ouest ou ouest-est ; l'émergence du royaume Kongo au sud, le grand contact avec les Mbede ou Bambamba, la pression des peuples Kota, Kwele, Mbochi, Likouala, etc.  Au nord et à l'est, sans oublier les grands mouvements occasionnés par les méfaits de la traite négrière et la colonisation. Les déplacements qui se sont déroulés au niveau des villages et des clans et ceci dans toutes les directions, constituent des facteurs déterminants de cette installation des tégués sur les sites actuels.

Les tégué Alima, constituent la frange septentrionale de l'ancien royaume téké. Elle est considérée comme l'une des « anarchies »  du royaume. Pourquoi anarchie ? Certainement par la distance séparant cette région à la capitale actuelle Mbé. Probablement encore, par la position prise par celle-ci par rapport au pouvoir central, position acquise par sa situation de zone d'échanges inter tribus, renforcée encore par la traite négrière. Mais, une vision paraît aussi certaine bien que contraire à la première, c'est surtout l'attachement du tégués à la cellule, comme le témoigne la survivance de nombreux faits de civilisation.

Les plateaux Amaya Mokini sont l'un des grands foyers de dispersion de plusieurs groupes teke .Ces plateaux symbolisent aujourd'hui un arbre, duquel plusieurs rameaux téké ou tégué prirent naissance avant leur déplacement vers les nouvelles terres comme le témoignent ces nombreuses observations.

M. Bonafe, dans ses travaux sur le pouvoir politique chez les Koukouya, révèle des parentés insoupçonnées entre les tégué et les Koukouya19(*). Dans la même lancée, la tradition orale Koukouya fait partir Moubié, leur ancêtre fondateur, des rochers Melokion entre Ewo et Okoyo. Les Koukouya et les tégué Alima s'interpellent Mwa Mpu (frère du même  village), qualificatif qui ne s'applique pour tant pas entre les Tégués et les Mbéti20(*) par exemple.

Pour ces différents cas, l'on se demande à quelle date se situerait la séparation entre les deux groupes. Avant ou après la traite négrière ?. Ces populations ont dû vivre sur un habitat commun avant de s'engager dans une nouvelle vague de migration.

3- Divisions du monde tégué

Dans leurs multiples déplacements, les Tégué se seraient ramifiés en plusieurs sous-groupes à caractère clanique et lignager. En citant la tradition, les Tégués se réparties en trois ensembles. A Tégué a Ndjabi, a Tégué a Mbali, a Tégué Oyoua. Cette source est très ancienne certes, mais elle ne fait mention qu'aux Tégué situés dans l'actuel district d'Okoyo. De nos jours, on distingue plusieurs sous-groupes tégué à savoir :

- Assi Lecouna : ce sont les Tégué des villages Ebou, Mbou, Mbouli, Akou, Vaga, Nkori, Okounda, Opigui, Youlokoyo, dans le district d'Ewo.

- Assi Ebankaya autour des villages Kebili, Oloua, Okogo, Ossele, Oyendze, Bia, Ngami, toujours le district d'Ewo.

- Assi Ebongue : ils se regroupent autour des villages : Ekeyi, Ntchouo, Kassala, encore dans le district d'Ewo.

- Assi Bombo : le centre Ewo se situerait en pleine terre Bombo sur sa rive gauche de la rivière Kouyou. Il s'agit des villages Ekeri, Oka, Letoumbou, Aleme, Oyou, Kebouya, Obili, Ngayi, et Oboko21(*).

Cette division clanique utilisée par la colonisation, est un phénomène précolonial. Plusieurs éléments permettent de distinguer ces différents sous-groupes.

- L'expression : la langue tege reste dans son ensemble la même mais on sent une certaine variation d'un sous groupe à l'autre. Sur le flanc est, elle est plus lente, modérée, cependant vers l'ouest, zone de colline et plateaux, l'expression est plus dure et saccadée.

Les Tégués de l'est appellent ceux de l'occident, les `'ASSI NKIGA'' (ceux d'haut), qualificatif lié au relief plus accidenté et élevé de cette partie.

- L'appartenance pure : comme chez les autres peuples, la conscience d'appartenir au même groupe est très manifeste chez tous membres. Ainsi constate t - on dans ce milieu tégué, cet esprit d'authentiques représentants et qui repoussent les faux. Ainsi `'les faux NDJABI'' sont considérés par les vrais comme les ASSI MBALI ; les faux ASSI MBALI des ASSI OYOUA, les faux ASSI OYOUA des ASSI KEMPINI ou MBOCHI, ainsi vis versa.  

 

* 10E. DUSSELJE, les tégué alima, Congo français Anvers 1910

* 11 Idem

* 12Michel LEGRAIN Le père JEANJEAN missionnaire au Congo

* 13NGANGA Moïse La connaissance du monde tégué alima

* 14Idem

* 15 NGANGA Moïse La connaissance du monde tégué alima

* 16Idem

* 17Ibidem

* 18NGANGA Moïse La connaissance du monde tégué alima

* 19 Idem

* 20 NGANGA Moïse Enquête orale n° 3 le 20 /09 /2012

* 21 NGANGA Moïse La connaissance du monde tégué alima

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote