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Problématique de l'égalité entre héritiers réservataires en droit congolais: cas de la ville de Mbujimayi

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par William KABEYA BADIAMBUJI
Université officielle de Mbujimayi - DEA/DES 2012
  

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IV.1.2 SUCCESSION KABUYA WA DIKOMA

En second lieu, nous nous intéressons à la succession KABUYA WA DIKOMA décédé en 1999.Nous nous entretenons avec sa fille aînée KABEDI KABUYA, âgée de 50 ans et résidant au N°2, Avenue BUPUEKELE, Quartier SNEL, Commune de Dibindi.

A la question de savoir comment était organisée la succession de son défunt père. Elle nous rapporte qu'avant de mourir, son père avait testé oralement en disant expressément que tous ses biens devaient revenir à ses sept enfants, dont quatre filles et trois garçons. Dans ce même testament, il avait chargé son frère TSHIKALA premièrement de la gestion de tous ses biens à savoir cinq parcelles, deux magasins de luxe au marché central de MBUJIMAYI et deuxièmement, de la garde de ses enfants mineurs et ceux célibataires (mes trois petits frères et ma soeur cadette).

Curieusement, l'oncle TSHIKALA nous dit la fille du de cujus, quelques jours après la levée de deuil, informera la famille qu'il ya eu vol dans les deux magasins. Version acceptée par tout le monde bien que fausse.

Aux questions de savoir de quoi était constitué son lot successoral et si ce dernier était au moins égal à celui de ses cohéritiers, elle nous rétorque qu'elle n'a rien eu.Après levée de deuil nous dit- elle, je suis rentrée chez moi, car je suis femme mariée. Quant à mes autres frères et soeurs, ils n'ont aussi rien eu, car nous croyions que ces biens allaient faire l'objet d'une gestion parcimonieuse pour pouvoir assurer l'éducation des orphelins mineurs. Mais à notre grande surprise, l'oncle liquidateur a vendu l'une des nos parcelles sans notre accord et a voyagé avec toute sa famille à Kinshasa.

A son départ, l'oncle paternel MUKADI a pris d'office sa relève sans nous consulter, et ce, pour la simple et bonne raison qu'en allant, son frère TSHIKALA lui a laissé la charge de mes trois jeunes frères.

A son tour, en complicité avec l'aîné d'entre les garçons, le deuxième liquidateur a aussi vendu une autre parcelle, pour se partager l'argent avec mon jeune frère qui est parti à la recherche de la vie à LUBUMBASHI, car disait-il, il était fatigué de rester chez autrui.

A la question de savoir comment a- t- elle réagi à cette unième vente à laquelle elle n'était pas associée, elle nous répond qu'elle n'en peut rien, car son mari lui demande de ne pas se mêler de ces histoires des successions. Ainsi, pour elle, elle plaide que ses deux jeunes frères restants qui continuent à étudier finissent vite les études et reprennent la situation en mains et se partagent au besoin ces trois parcelles restantes ensemble avec celui qui est à LUBUMBASHI à raison d'une parcelle à chacun. Elle nous affirme que c'est la décision des filles qui sont déjà toutes mariées, et n'ont rien à gagner de la succession de leur père, aussi longtemps que les garçons héritiers sont présents.

Voulant savoir s'il ya eu des mécontents à la succession et si oui quel était le mobile de leur mécontentement, elle nous rétorque qu'il y en a eu.En premier lieu nous dit- elle, mamère a été chassée de la maison conjugale lorsqu'elle a refusé d'être héritée par un jeune frère à notre père. Elle a été heureusement rappelée à Kinshasa, où elle vit actuellement chez son jeune frère, alors que c'est elle qui vendait au marché les articles de mon père et avait contribué grandement à sa richesse. En deuxième lieu, nous les filles nous sommes mécontentes parce que la succession de notre père est complètementdépouillée par nos oncles alors que les héritiers vont bientôt finir les études et en auront besoin pour s'installer et se marier.

Interrogé sur la leçon qu'elle a tirée de cette situation, elle dit qu'elle estime que quand une personne prend de l'âge, elle doit muter ses parcelles aux noms de ses enfants et leur mettre au courant de tout ce qu'il est entrain de faire, surtout là où il garde son argent et ses biens de valeur.

Aux questions liées à la façon qu'elle compte organiser sa succession et à sa connaissance sur la réserve successorale. Elle nous dit ne rien connaître au sujet de la réserve,et quant à l'organisation future de sa succession, elle rétorque qu'elle n'est que ménagère et n'a rien à laisser comme biens à ses enfants. Ellene compte que sur la succession de son mariet veut qu'elle soit dévoluecomplètement à ses enfants à l'exclusion complète de ses frères et soeurs, qui ont leurs propres biens et ne s'occupent que de leurs enfants, sans leur venir en aide même en cas de besoin.

Dans cette espèce, nous sommes en face d'une orpheline de père qui croit curieusement qu'elle n'a rien à gagner de la succession de son père qu'elle prétend revenir de droit à ses frères.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon