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Problématique de l'égalité entre héritiers réservataires en droit congolais: cas de la ville de Mbujimayi

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par William KABEYA BADIAMBUJI
Université officielle de Mbujimayi - DEA/DES 2012
  

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IV.1.3. SUCCESSION NDAYA WA TSHIBANGU

La dame NDAYA WA TSHIBANGU est morte ab intestat au cours de l'année 2002, sans préjudice de date plus certaine en laissant dix enfants. C'est sa fille aînée la dame NTUMBABU TSHIBANGU,âgée de 54ans, domiciliée sur l'Avenue MUALABA, Quartier NYONGOLU, Commune de la KANSHI, au N°.10, qui nous livre les réponses suivantes.

A la question cherchant à connaître comment était organisée la succession de sa feue mère, elle nous dit que sa mère est morte en laissant deux parcelles résidentielles situées respectivement au N°37, Avenue KALONJI, Quartier MONZO, Commune de DIBINDI et celle sise au N° 53, Avenue LOFOLI, Quartier MONZO, dans la mêmeCommune et un dépôt au marché de DIBINDI sur l'Avenue LUTSHIADI au N°6, ainsi que certains biens mobiliers. Ces derniers ont été récupérés par les soeurs de la défunte.

Voulant savoir quelle a été la consistance de son lot successoral et si ce dernier était égal en valeur à ceux de ses cohéritiers, elle dit qu'elle n'a reçu comme ses quatre soeurs que 500$US issus de la vente du quart de la parcelle située sur l'Avenue LOFOLI. Ceci parce que l'autre parcelle, le dépôt et les ¾ de la parcelle de l'Avenue LOFOLI étaient déjà vendus par les six garçons qui s'étaient coalisés pour exclure les filles.

Elle renchérit qu'au décès de sa mère, tous les enfants étaient déjà majeurs, mais seuls les trois premiers garçons qui ont été rusés se sont fait nommer liquidateurs sous RC.1973/T.OP/1827 sans qu'aucun conseil de famille ne soit tenu à ce sujet.

Après jugement les confirmant liquidateurs, ils ont commencé à nous intimider en disant qu'ils étaient les seuls reconnus par l'Etat comme héritiers confirmés par un jugement, et partant seuls aptes à décider sur la succession de notre mère. Après s'être buté à la résistance de deux autres garçons qui n'étaient pas dans leur jugement, ils ont fini par faire front commun pour nous exclure surtout que nous sommes toutes mariées.

Après cette coalition, ils ont vendu la parcelle de l'Avenue KALONJI à 35.000$US ; le dépôt du marché à 8.000$US et les trois quarts de la parcelle sise sur LOFOLI à 6.200$US, sans rien nous donner.

Interrogée sur s'il ya eu des mécontents parmi les héritiers, elle affirme que toutes les filles sont mécontentes de cette exclusion dont elles ont été victimes. A la question de savoir quelle a été leur réaction, elle nous dit qu'elles se sont réunies et se sont décidées d'attraire leurs frères en justice. Pour ce faire, elles ont consulté un Avocat au moment où les garçonsmenaçaient de vendre le ¼ restant de la parcelle. Cet Avocat nous aaidés à saisir le Tribunal de Grande Instance de Mbujimayi sous RC.5473. Le tribunal a, avant dire Droit, prononcé le séquestre de cette portion de la parcelle. Se sentant menacés par cette action où nous demandions l'entièreté de nos lots successoraux en plus des dommages et intérêts, nos frères ont demandé l'arrangement amiable.

Celui-ci a été facilité par les personnes âgées de la famille qui nous ont convaincu qu'il était indigne que les frères et soeurs germains s'amènent en justice au sujet des biens. Ainsi, nous ont-ils demandé de désister de notre action, quitte à nos frères de nous laisser cette portion de la parcelle. Nousl'avons à notre tour vendu à 3.000$US, nous nous sommes partagées 500$US à chacune. Les 500$US restants, nous les avons donnés à nos frères pour marquer que la réconciliation était totale.

A titre d'enseignement tiré de cepartage successoral, elle nous dit avoir compris que les enfants sont égaux sans distinction de sexe et que se sont les filles qui se laissent faire pour rien. Elle avoue ne rien connaître ni de la réserve successorale en précisant qu'elle a connu quelque chose au sujet du Droit successoral depuis la consultation de l'Avocat. D'où conclut- elle que son fils aîné fera la Faculté de Droit et sera Avocat.

Nous sommes encore une fois en présence d'un cas du partage inégal, cette fois- ci accepté après intervention des membres de la famille, partage attribuant à chacune des filles 500$US, alors que chacun des garçons aura eu si l'égalité a été respectée entre eux 9.940$US (35.000$+ 8.000$+ 6.200$ +500$US :5 ). Ce qui fait que chacun des garçons gagne 9.440$US de plus que chacune des filles.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon