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Problématique de l'égalité entre héritiers réservataires en droit congolais: cas de la ville de Mbujimayi

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par William KABEYA BADIAMBUJI
Université officielle de Mbujimayi - DEA/DES 2012
  

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IV.3.1.2. SITUATION DU MARCHE CENTRAL « SIMIS» DANS LA COMMUNE DE LA MUYA.

Au niveau du marché simis, nous avons du mal à déceler avec précision qui est enfant de la rue et qui ne l'est pas, dans la mesure où y viennent aussi la journée les enfants mineurs vivant en famille à la recherche du travail (surtout transporter les colis desmarchants pour les acheminer soit à leur domicile, soit à un arrêt bus)pour pouvoir survivre. Ceux-ci sont taxés par la doctrine des « enfants dans la rue » (302(*)). Curieusement ces enfants sont aussi mal habillés que ceux de la rue.

Pour contourner cette difficulté, nous rencontrons les intéressés par cette enquête (enfants de la rue) au-delà de 18h30', heure où les mineurs vivant en famille (enfants dans la rue) sont présumés y être déjà rentrés.

1. SITUATION STATISTIQUE AU MARCHE SIMIS

Ici encore, nous nous intéressons à nos quinze premiers mineurs rencontrés, dont douze garçons et trois filles. Sur place, il ressort que sept d'entre les quinze sont victimes d'accusation de sorcellerie ; cinq sont victimes du mauvais partage successoral des biens de leur auteur ; un seul ne connait pas ses parents, car il a été abandonné à son bas âge, récupéré et élevé par les religieuses qu'il va fuir parce qu'elles voulaient beaucoup lui faire prier. Nous dit- il maintenant que je suis sur la rue, je suis un peu libre et j'ai le pouvoir de décider sur ma vie, sans avoir à rendre compte à personne. Je veux où mon coeur me commande et je me sens dans ma peau (303(*)). L'autre nous rapporte que son parâtre dit qu'il ne sait pas prendre sa charge dans la mesure où, il ne met pas au monde depuis qu'il vit avec ma mère, après que cette dernière ait divorcé d'avec mon père qui serait parti à Lubumbashi. Mais, nous dit- il, ma mère passe souvent me voir peut être deuxfois chaque semaine. Elle me laisse à manger et me demande de prendre soin de moi en m'encourageant disant que je deviendrais un grand monsieur et qu'elle tient à ce mariage pour que je vive. C'est pourquoi, nous dit - il je me comporte différemment des autres shegués, je passe nuit et le sérieux de mon temps dans une salle de cinéma en contre partie, je la balaye chaque matin (304(*)). Une fille nous rapporte aussi, qu'après divorce entre ses père et mère, son père s'est remarié à une drôle de dame qui a tout fait pour qu'elle soit boutée dehors (305(*)).

Au regard de ces chiffres, il ressort que sur 100% d'enfants rencontrés, 46,6% sont victimes d'accusation de sorcellerie, 33,3% sont victimes de la mauvaise application du Droit successoral ; 13,3% pour divorce non accompagné de mesures efficaces d'encadrement des enfants ; 6,6% sont victimes d'abandon pour motifs inavoués renforcés par une recherche effrénée de la liberté.

* 302 Au sujet de la différence entre les enfants dans la rue et les enfants de la rue, lire MALEMBA N'Sakila, Op.cit, p.79.

* 303 MUKADI alias Aboma, enfant de la rue, notre entretien du 20 octobre 2012 au marché simis.

* 304 MUYEMBI Fabrice, enfant de la rue, notre entretien du 20 octobre 2012 au marché simis.

* 305 MUJINGA Muteba, enfant de la rue, notre entretien du 20 octobre 2012 au marché simis.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld