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La précarité des conditions de vie et la survi des militaires dans la ville de bukavu

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par Dieu-Merci MBUMBA
Institut supérieur de développement rural de Bukavu - Licence 2016
  

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1.2 GENERALITES SUR L'ETUDE

Cette partie est subdivisée en deux parties sous points notamment : la théorie sur la précarité et la pauvreté.

1.2.1. LA PRECARITE

La précarité est l'état de ce qui est précaire c'est-à-dire qui n'offre aucune garantie de durée, qui est incertain, sans base assurée, révocable.

Etymologie : du latin Precarius, qui s'obtient par la prière.

Dans le domaine économique et social, la précarité est l'absence des conditions et des sécurités permettant à une personne, à une famille, à un groupe, d'assurer pleinement leurs responsabilités et de bénéficier de leurs droits fondamentaux.

La précarité est caractérisée par une forte incertitude sur la possibilité de pouvoir retrouver dans un avenir proche la situation qui est considérée comme « acceptable ». Elle est donc une notion subjective et relative car elle se définit par rapport à une situation « acceptable » et au sein d'une société donnée. Le degré de perception de la précarité est, en outre influencé par nombreux facteurs culturels.

Certains groupes sociaux peuvent plus facilement se retrouver en situation de précarité que d'autres, comme les personnes inexpérimentées ou sans formation, par exemple. Si la précarité tend à se prolonger et devient persistante, elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté, surtout lorsqu'elle affecte plusieurs domaines de l'existence.

1.2.1.1. PERSPECTIVE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE LA PRECARITE

Le XIXe siècle et la première moitié du XXe ont vu les pays occidentaux confrontés à la misère. Cette pauvreté accompagnée d'exclusion sociale a inspiré des politiques réformistes visant à améliorer la condition ouvrière (par exemple : instauration d'un salaire minimum, édiction du temps de travail, fordisme) ainsi que des mouvements politiques révolutionnaires tel que le socialisme ou le communisme.

C'est dans les années qui ont suivi la crise économique de 1973 que la notion de la précarité est apparue. Parmi d'autres conséquences, cette crise a entrainé la diminution plus ou moins importante selon les états du contrat de travail à durée indéterminée et le net ralentissement de la hausse du pouvoir d'achat27(*).

Lentement, mais plus nettement à partir de la crise de 1979, l'action conjuguée de ces deux évolutions a développé la proportion de populations en situation de précarité.

Conjugués à des facteurs nationaux, ces situations se font différemment sentir en fonction des systèmes économiques de chaque pays :

· au Japon, parallèlement aux grandes entreprises (et à leurs employés à vie), se développe un sous-prolétariat de « freeters », (terme créé à partir de l'anglais free et de l'allemand Arbeiter (travailleur)28(*).

· Aux Etats-Unis la précarité prend notamment la forme d'une insécurité sociale: « (Nowadays) ...people change jobs more of ten than they used to, whe ther they likeit or not. And in the United states, when You change insurance» (De nos jours, qu'ils le veulent ou non les gens changent de travail plus souvent qu'avant. Et aux Etats-Unis, quand on change de travail, on s'inquiète pour son assurance santé.), comme le rappelle Clive Crook dans un article29(*)recensant les projets de sécurité sociale pour les Etats-Unis.

· Le Danemark semble avoir pris son parti du développement de la précarité en le partageant entre sous via le système de la flexibilité.

Il semble qu'en France et dans certains pays latins (Italie, Espagne et Portugal), la question de la précarité soit plus importante. Elle apparait ainsi régulièrement dans le débat public français30(*).

La persistance d'un taux de chômage plus élevé en France que dans la plupart des pays européens pourrait expliquer cette singularité latine. D'autres explications sont aussi avancées : la stabilité de la situation de quelques-uns(les insiders) précipiterait une situation précaire pour d'autres, plus jeunes... ou retrouve un débat équivalent en Italie et en Espagne : malgré leurs diplômes du supérieur les jeunes espagnols de la génération « mileurista » (Espido Freire, 2006) peinent à gagner plus que 1000 euros31(*).

Les notions de précarité et de la pauvreté sont à la fois distinctes et liées. Dans les faits, les populations subissant une situation de précarité se coupent souvent avec celles en situation de pauvreté. Cependant les deux populations ne se recouvrent pas exactement : une personne en situation de précarité n'est pas forcement ou pas tout de suite en situation de pauvreté.

En France, le thème de la précarité est davantage mis en exergue que dans ses pays voisins. Une certaine aversion au risque et une résistance au changement : par exemple, 70% des jeunes souhaitent travailler dans la fonction publique français32(*) sont désignés comme étant à l'origine de la position centrale donnée au thème de la précarité33(*).

En France, le salaire minimal protège de la précarité les personnes qui travaillent mais le taux de chômage est supérieur au taux de chômage de transition. La baisse des salaires n'est jamais pratiquée. Pour un employé payé, le risque n'est donc pas de voir son salaire diminuer mais de se retrouver au chômage où il bénéficiera d'allocations chômage. Le sentiment de précarité en France est donc, parmi les classes moyennes et basses, ne se définit que par le risque d'être au chômage.

Le CDI est perçu comme un contrat plus sûr que les emplois à durée déterminée, car le CDD sous-entend un retour à la recherche d'emploi. Un CDD n'est reconductible qu'un nombre déterminé de fois. L'absence de contrat de travail ou l'illégalité de tout contrat (CDD trop reconduit, délit de marchandage,...) se transforme automatiquement en CDI.

La rigidité du CDI est en soi la cause de plus de chômage et de la réticence de certains employeurs à y recourir : c'est un choix de société qui permet de privilégier la stabilité des emplois notamment durant les crises, en maintenant un socle de consommation solide mais peut ralentir les effets d'une reprise.

La crise du CPE a mis en avant ce sentiment de précarité des jeunes face au chômage en 2006 ; les manifestants pensaient que l'objectif affiché du CPE de réduction du chômage n'était pas suffisant face à l'augmentation de la précarité qu'il provoquerait parmi les jeunes employés.

Les jeunes d'inscrivent plusieurs années de suite dans les facs sans assister aux cours (appelés étudiants fantômes), à la seule fin d'obtenir une convention de stage34(*).

* 27www.google.com, Evolution du pouvoir d'achat français entre 1960 et 2006 sur le Monde, consulté le 24 Février 2016 à Bukavu.

* 28Synthèse du dossier de Courrier international N° 870 consacré au phénomène de la précarité, 2001,21p.

* 29 WEALTH OF NATIONS: Curing the Subprime Sickness (12/07/2007).

* 30 Par exemple, Précarité : le durable mal français, le Monde de l'Education, n° 328, Paris, février 2004.

* 31 www.google.com,generalite sur la précarité, Cf. L'article suivant paru sur CafeBabel,consulté le 30 Avril,2016.

* 32 Sondage IFOP, avril 2005.

* 33 Précarit- wikipédia, Précarité : le durable mal français », le Monde de l'Education, n°338, février 2004.

* 34 www.génération-précarité.org,consulté le 1er Janvier 2016 à Bukavu.

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