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La précarité des conditions de vie et la survi des militaires dans la ville de bukavu

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par Dieu-Merci MBUMBA
Institut supérieur de développement rural de Bukavu - Licence 2016
  

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1.2.1.2. DEFINITION DE LA PRECARITE SELON L'ETAT FRANÇAIS

Selon la définition officielle de l'état français, « la précarité » est l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettent aux personnes et aux familles d'assurer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux.

L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives35(*).

Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l'existence qu'elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu'elle compromet gravement les chances de conquérir ses droits et de réassumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible. 

Il est assez fréquent de voir appréhender les situations de précarité à travers certaines catégories de populations censées y être plus que d'autres exposées, les populations dites « à risque » ou les populations effectivement « prises en charge ».

Les populations « à risque » sont le plus souvent des catégories répertoriées dans une perspective de prévention, à partir de divers critères qui peuvent être relatifs à :


· un événement (naissance prématurée, séparation du couple...) ;


· un état de santé (handicap, éthylisme...) ;


· une situation familiale (enfant orphelin, femme seule chef de famille, famille nombreuse...) ;


· des conditions de vie (habitat insalubre, chômage, indemnités...) ;


· une appartenance ethnique (immigrés, gens du voyage...).

Les populations « prises en charge » sont le plus souvent des catégories définies par le fait qu'elles font effectivement l'objet d'une assistance de la société sous des formes variées.

1.2.1.3. PRECARITE, PRECARISATION, PAUVRETE : DIFFERENTES DEFINITIONS POUR DIFFERENTES REALITES

Dans les différentes études menées sur le sujet, la précarité s'exprime par des situations financières, familiales, sociales ou matérielles difficiles.

Le repérage de groupes de populations reflétant ces situations peut se faire parfois dans des sources statistiques habituelles à partir de différentes variables (faibles revenus, logement précaire, chômage, pas de diplôme, pas de couverture maladie...).

Des approches plus orientées consistent à aller à la rencontre des groupes de personnes susceptibles de connaître de grandes difficultés ; usagers de centres d'aide (centres de soins gratuits, d'hébergement, foyers), de structures particulières (centres de toxicomanies, d'alcoologie, milieu carcéral...), ou bénéficiaires de prestations sociales (chômage, Rmi, Cmu...).

Ces études concernent des groupes de populations de nature et de tailles différentes, dépendant des définitions adoptées : en 2001 on estimait par exemple à environ 86 500 le nombre de personnes majeures ayant recours à un centre d'hébergement et de distribution de repas chauds, dont 63 500 n'ont pas de domicile (Brousse et al., 2002, a & b), à 43 700 le nombre de détenus (majeurs et hors hospitalisés) (Désesquelles, 2002), à plus de 4,5 millions les bénéficiaires de la Cmu complémentaire(Boisguérin, 2003), à 35 000 les patients de Médecins du monde en 2000 (Noblet, 2002)...

Bien qu'ayant chacun des spécificités, ces groupes de populations présentent de nombreuses

Caractéristiques communes. Outre le manque de ressources, les personnes concernées sont ainsi plus souvent que la population générale issues de milieux défavorisés et déracinées de leur région ou de leur pays d'origine, ont peu d'instruction et de qualifications, vivent de faibles revenus du travail (professions peu qualifiées, contrats précaires), d'allocations ou d'aides ; elles ont en commun des histoires de vie faites d'événements traumatisants dès l'enfance (décès de proches, ruptures, violence...), de perte d'emploi voire de logement, de problèmes d'isolement ou d'intégration.

De ce fait, certains des groupes de populations considérés dans ces études se recoupent : un certain nombre de consultants de centres de soins sont couverts par la Cmu ou bénéficient de prestations sociales, une partie des bénéficiaires de la Cmu n'ont pas de logement stable, certaines personnes sans domicile ont connu la détention...

Mais la précarité n'est pas un état figé : une frange importante de la population est soumise au risque de se trouver un jour dans une situation précaire et certaines situations de précarité peuvent n'être que temporaires, pour peu que la personne retrouve un travail ou un logement...

La frontière est fragile et varie selon la définition de la précarité : les «allers-retours» peuvent être de ce fait plus ou moins fréquents.

Il apparaît en tout état de cause que les facteurs de précarisation (peu de qualification, chômage, pauvreté, isolement...) concernent une part importante de la population et bien plus importante que celle que représentent les groupes identifiés comme précaires à un moment donné : dans le rapport du Haut Comité de la santé publique en 1998, en s'appuyant sur cette vision dynamique et longitudinale, on estimait à 12 ou 15 millions les personnes concernées, de près ou d'un peu plus loin, par la « précarité », soit 20 % à 25 % de la population totale (Hcsp, 1998).

* 35 Joseph Wresinski, Grande pauvreté et précarité économique et sociale, Paris, Journal officielle, 1987, p6

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault