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La précarité des conditions de vie et la survi des militaires dans la ville de bukavu

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par Dieu-Merci MBUMBA
Institut supérieur de développement rural de Bukavu - Licence 2016
  

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12.1.4. LA PRECARITE DE L'EMPLOI

1. La précarité de l'emploi : Etat des lieux

Un emploi précaire se définit tout d'abord par le type de contrat. Tout contrat de travail dérogeant au CDI (Contrat à durée Indéterminée) et à un temps plein est un emploi précaire. Les CDD (Contrats à Durée déterminée), l'intérim, le temps partiel souvent imposé n'ont fait que de se développer depuis les années 80, touchant essentiellement les jeunes, les femmes mais plus globalement tous les salariés et tous les secteurs d'activités (public et privé).

Le développement de la précarité et de sa généralisation a été possible grâce à des mesures législatives ou réglementaires qui ont contribué à l'éclatement de la collectivité des salariés en multipliant les situations particulières et différenciées : rappelons qu'avant 1968, le travail intérimaire était interdit en France et que la mise en forme juridique des CDD s'est développée entre 1980 et 1990.


· En 2000, on recensait 1,4 million d'intérimaires (soit une augmentation de 160 % en dix ans).


· Depuis 1982, le recours au CDD a triplé, en 2000 on en comptait environ 892 000 bien que le recours à ce genre de contrat soit soumis à une « féroce » réglementation.


· Le temps partiel n'a cessé de se développer, encouragé par les mesures gouvernementales de réduction de charges (50 % puis 30 %) à partir de 1992.Avant ce « petit cadeau » au patronat, le temps partiel concernait 7,2 % des salariés, aujourd'hui environ 18 % des salariés sont concernés soit environ 3,9 millions de personnes. Parmi eux : 83 % de femmes. Le développement du temps partiel entraîne bien évidemment une baisse de la rémunération. Notons qu'un salarié sur 3 payé au SMIC est à temps partiel. Les facteurs de précarité s'additionner encore puisqu'un salarié payé au SMIC sur 5 ne dispose que d'un CDD.

L'explosion de la précarité ne touche pas seulement le secteur privé. Le secteur public est également fortement touché par le développement des emplois jeunes, des vacataires dans l'Education nationale ; des intérimaires et des contractuels à La Poste et des CES (Contrats emplois solidarité) dans les hôpitaux par exemple. La palette des précaires du secteur public est importante et diversifiée : sur 5 millions de fonctionnaires, on compte 340.000 contractuels sans statut, 400.000 CES et 200.000 emplois-jeunes. Ce développement de la précarité dans le secteur public est bien évidemment une attaque du statut des fonctionnaires et fait partie de la remise en cause des services publics en général.

2. La précarité : à quoi ça sert ?

La précarité s'est développée dans les années 80 pour faire face à la crise économique amorcée dans les années 70. Elle est devenue une stratégie économique pour les patrons. Elle permet de dégager toujours plus de profits dans le cadre du système concurrentiel. Il faut produire en s'adaptant avec la plus grande vitesse à tout changement de conjoncture ou d'habitude dans les modes de consommation. Pour cela, il faut pouvoir adapter sa production à tout prix et de façon quasi immédiate, et donc pouvoir augmenter ou réduire le nombre de ses salariés dès que cela paraît nécessaire. La flexibilité et la précarité sont dans ce cadre les compléments aux réguliers licenciements.

La précarité permet également aux patrons de « détruire » les cadres collectifs dans les entreprises. Les CDD ou les intérimaires ne se syndiquent pas ou peu par peur de ne pas être embauchés définitivement et cela permet donc d'avoir une main-d'oeuvre « docile » et « malléable » à souhait. La précarisation est un moyen parfait pour affaiblir les syndicats, éviter les grèves. La précarité tend à imposer un modèle de société individualiste dans les entreprises.

Le développement de la précarité de l'emploi a fait apparaître une dualité du marché du travail. On trouve d'un côté un premier marché du travail avec des emplois stables et qualifiés où les rémunérations sont plus élevées et les perspectives plus assurées et de l'autre côté un marché du travail où les emplois sont instable, peu qualifié et les rémunérations moins élevées. Ce deuxième marché se développe dans tous les secteurs d'activité affaiblissant ainsi le premier marché en y introduisant de la flexibilité, l'allongement des durées de travail, le gel des salaires, la diversification des statuts et l'éclatement de la collectivité des salariés. Autrement dit, tous les salariés aujourd'hui sont concernés par la précarité de l'emploi...

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault