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L'évolution de la croissance économique en RDC.

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par Franck Kazadi Kitenge
Université Protestante au Congo - Graduat 2015
  

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SECTION 2 : EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION

En 2014, l'analyse sectorielle de l'activité économique indique que le secteur primaire est demeuré le moteur de la croissance. En effet, la contribution de ce secteur à la croissance a été de 5,5 points dont 4,7 provenant des activités extractives. Par rapport à l'année 2013, la progression de sa valeur ajoutée a été de 13,2 % contre 7,6 % auparavant. Ce dynamisme des activités extractives s'explique par une augmentation sensible de la production de l'or, dont le niveau s'est accru de 285,1 % entre 2013 et 2014, atteignant 23,5 milliers de Kg, suite au lancement des projets d'extension de deux grandes entreprises du secteur. En outre, il convient de relever une augmentation de 15,9 % de la production du cuivre, grâce au maintien des cours mondiaux à un niveau encore favorable. Pour sa part, la branche « Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche » s'est accrue de 4,7 % en 2014 après une amélioration de 4,2 % en 2013, maintenant sa contribution à la croissance à 0,8 point. Cette évolution fait suite aux initiatives du Gouvernement visant, entre autres, l'amélioration de la sécurité alimentaire. Dans ce cadre, des campagnes agricoles ont été organisées dans les provinces et ont été accompagnées notamment de la distribution des matériels, des intrants agricoles et des têtes de bétail. Parallèlement, les secteurs secondaire et tertiaire ont enregistré un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente.

Source : Commission des Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN)

Tableau 2 : Contribution de différents secteurs à la croissance économique

Branches d'activités

2010

2011

2012

2013

2014

Secteur primaire

9,6

5,5

2,9

3,2

5,5

Agricul, forêt, élev, chasse et pêche

0,7

0,7

0,7

0,8

0,8

Agriculture

0,7

0,7

0,7

0,8

0,7

vivrière

0,7

0,7

0,7

0,8

0,6

Rente

-

-

-

-

-

sylviculture

-

-

-

-

-

Elevage, pêche et chasse

-

-

-

-

-

Extraction

0,8

4,8

2,3

2,4

4,7

Secteur secondaire

-0,4

0,8

1,2

1,7

1,2

Industries manufacturières

-0,4

2,9

7,9

12,5

1,1

Industries alim, boissons et tabac

0,1

-0,2

0,8

1,2

1,2

Autres Industries manufacturières

-0,5

0,4

-0,3

-0,1

-0,1

Bâtiment et travaux publics

-

0,6

0,6

0,6

-

Electricité, gaz, vapeur et eau

-

-

-

0,1

-

Secteur tertiaire

-2,2

0,4

2,7

3,2

2,6

Commerce

-0,4

0,1

1,6

1,2

0,7

Transports et télécommunications

-0,8

0,1

0,7

1,2

0,8

Autres services hors Adm. Publique

-0,6

0,2

0,4

0,6

1,0

Services d'Administration Publique

-0,3

0,1

-0,1

0,2

0,3

SIFIM

-

-

-

-

-0,1

PIB aux couts des facteurs

7,1

6,7

6,8

8,1

9,3

Taxes sur les produits

0,1

0,2

0,3

0,4

0,2

PIB aux prix constants du marché

7,1

6,9

7,1

8,5

9,5

Source : Banque Centrale du Congo, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N

En ce qui concerne le secteur secondaire, une faible contribution de 1,2 point de pourcentage à la croissance a été enregistrée contre 1,7 point en 2013, en raison essentiellement du ralentissement des activités de construction de 1,2 % contre 14,1 % en 2013 et de la branche « électricité, eau et gaz » de 6,3 % contre 7,2 % en 2013. Néanmoins, la croissance des activités des « industries manufacturières », quoique inférieure comparativement à l'année dernière, soit 9,9 % contre 10,1 %, a conduit à une contribution de 1,1 point de pourcentage à la croissance, soit le même niveau que celui de 2013. Dans le secteur tertiaire, l'activité a enregistré une contribution de 2,6 points de pourcentage à la croissance, consécutive notamment au dynamisme des activités des «Autres services hors Administrations Publiques » qui ont connu une progression de 10,9 % contre 6,5 % une année auparavant, induisant une contribution de 1,0 point de pourcentage à la croissance. Cette évolution résulte d'une amélioration relative du climat des affaires ayant pour corollaire, entre autres, le relèvement des activités de service d'hôtellerie et de restauration. En dépit des efforts du Gouvernement pour améliorer le service de transport urbain et élargir les activités des opérateurs de télécommunication sur le marché national, les contributions des branches « Commerce » et « Transports, entreposages et télécommunications » à la croissance ont été de 0,7 point de pourcentage et 0,8 point, inférieures à leur niveau de 1,2 point chacune en 2013.

Tableau 3. Contribution de différents secteurs à la croissance du Produit Intérieur Brut (en pourcentage, aux prix de 2005)

Branches d'activités

2010

2011

2012

2013

2014

Secteur primaire

134,6

79,6

41,2

37,5

58,3

Agricul, forêt, élev, chasse et pêche

10,3

10,2

9,2

9,2

8,8

Extraction

124,3

69,5

32,0

28,3

49,5

Secteur secondaire

-5,1

11,4

16,6

19,9

12,2

Industries manufacturières

-5,8

2,9

7,9

12,5

11,3

Bâtiment et travaux publics

0,7

8,8

8,0

6,7

0,5

Electricité, gaz, vapeur et eau

0,1

-0,4

0,7

0,6

0,5

Secteur tertiaire

-30,6

6,3

37,5

37,7

27,7

Commerce

-6,3

1,8

22,4

14,2

7,2

Transports ettélécommunications

-11,1

1,1

10,3

13,9

8,0

Autres services hors Adm. Publique

-8,5

2,8

5,7

7,1

10,4

Services d'Administration Publique

-4,9

0,7

-0,7

2,0

3,1

SIFIM

0,4

-0,1

-0,2

0,5

-0,9

PIB au coût des facteurs

99,2

97,4

95,3

95,1

98,3

Taxes sur les produits

0,8

2,6

4,7

4,9

1,7

PIB aux prix constants du marché

100,0

100,0

100, 0

100,0

100,0

Source : Banque Centrale du Congo, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N

Comme en 2013, les activités de la branche « Agriculture, Forêt, Elevage, Chasse et Pêche » demeurent soutenues. En effet, la valeur ajoutée de cette branche s'est accrue de 4,7 % contre 4,2 % l'année précédente, gardant sa contribution à la croissance économique autour de 0,8 point. Aussi, son indice de production s'est-il amélioré de 4,6 %, s'établissant à 110,9 points en 2014.

Les efforts de redressement entrepris dans le domaine agricole ont été significatifs en 2014. En effet, les activités de cette sous-branche ont connu un accroissement de 4,0 %. Son indice d'activité s'est raffermi de 3,6 %, se fixant à 106,5 points au terme de l'année sous analyse. Cette évolution est consécutive essentiellement au développement des activités de la sous-composante « Production agricole vivrière » qui a pesé pour 98,5 % dans l'ensemble de la production agricole. Aussi, sa contribution à la croissance du PIB de 0,6 point, affiche-t-elle une diminution de 0,2 point par rapport à l'année précédente. Cette évolution fait suite aux projets réalisés par le Gouvernement dans le cadre de la relance de ce secteur à travers des campagnes agricoles tant à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays, à la distribution de matériels, d'intrants agricoles et de têtes de bétail en provinces, ainsi qu'au lancement de trois grands projets avec l'appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le bassin du fleuve Congo, les deux Kasaï et le Katanga.

En 2014, L'activité agricole vivrière a été marquée par un accroissement de 3,9 % de sa valeur ajoutée, soit 0,4 point de moins par rapport à son niveau de 2013. Son indice d'activité a renseigné un accroissement de 6,9 %, en liaison avec la hausse de 21,9 % de la production des fruits, de 10,7 % des oléagineux, de 9,8 % des céréales, de 5,9 % des légumes et légumineuses ainsi que de 2,8 % des racines et tubercules.

Cultures de rente La valeur ajoutée des activités relatives à cette culture s'est accrue de 10,4 % contre 3,3 % l'année précédente. Ce raffermissement a été corroboré par l'évolution de son indice d'activité qui s'est inscrit dans la même dynamique, avec une progression de 2,5 %. Cette accélération résulte notamment de l'augmentation de la production de 18,0 % du café robusta, de 22,0 % du café arabica, de 26,0 % des grumes et de 32,0 % de l'huile de palme. Quant aux productions du cacao et du caoutchouc, elles se sont, de nouveau, inscrites en baisse respectivement de 22,0 % et 36,0 %, suite principalement au vieillissement des plantations et à l'absence de recours aux nouvelles techniques de productions.

Les activités extractives ont confirmé leur prépondérance dans la croissance économique de la RDC en 2014. En effet, après leur progression de 10,1 % en 2013, la valeur ajoutée de la branche « Extraction » s'est accrue de 19,4 % en 2014, portant sa contribution à la croissance du PIB à 4,7 points venant de 2,4. De même, l'indice d'activité de cette branche s'est chiffré à 200,5 points contre 181,0 une année auparavant. A l'exception du cobalt et du diamant qui ont accusé des baisses de production, les autres produits miniers ont enregistré des hausses. Cette bonne tenue des activités de l'ensemble du secteur a été soutenue par des niveaux encore favorables, pour la RDC, des cours internationaux, en dépit de la baisse de la demande mondiale.

Cuivre En 2014, la production du cuivre a battu son record de 2013. Elle s'est située à 1.065,7 milliers de tonnes, affichant un accroissement de 15,9 % par rapport à l'année précédente. L'entrée en phase d'exploitation de nouveaux gisements justifie cette évolution. Au niveau de la GECAMINES, la production a connu un fléchissement de 19,5 %, après une progression exponentielle de 336,1 % en 2013. En effet, sa production s'est chiffrée à 127.950,0 tonnes en 2014, en raison essentiellement du déficit énergétique. Simultanément, la production d'autres sociétés s'est distinguée par un accroissement de 23,3 %, atteignant le volume de 937.794,0 tonnes. Cobalt En 2014, la production totale du cobalt a quasiment stagné, s'établissant à 76.475 tonnes contre 76.517 tonnes en 2013. La part de production revenant à la GECAMINES a été de 2.285 tonnes contre 2.263 tonnes en 2013.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry