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Politique monétaire, crédit et croissance en Inde

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par Josué BANGA
Université Grenoble Alpes - Gouvernance des organisations pour le développement international (Godi) 2015
  

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2. Impact de la politique monétaire sur le marché du crédit

La politique monétaire a un impact plus grand sur la croissance lorsque le crédit bancaire constitue un déterminant important des décisions de consommation et d'investissement des agents économiques. C'est pourquoi il est important d'analyser les déterminants d'offre et de demande de crédit au sein de l'économie indienne.

A. Les déterminants de l'offre de crédit

Du côté des banques, plusieurs facteurs déterminent leur intérêt à distribuer du crédit aux agents économiques. En effet, l'activation des instruments de la politique monétaire par la banque centrale influence positivement ou négativement l'offre de crédit par les banques commerciales. Par exemple, une hausse du taux directeur de la RBI se traduit par une baisse des dépôts et des avoirs des banques commerciales. Cela les conduit à réduire le volume de crédits accordé à l'économie nationale puisque par hypothèse elles ne peuvent pas compenser la baisse de leurs réserves auprès de la banque centrale. De plus, les banques ne sont pas des intermédiaires passifs de la politique monétaire comme cela l'a précédemment été souligné. Depuis les travaux de Stiglitz et Weiss (1981), il est reconnu que les banques peuvent rationner le crédit selon le degré de risque de leur clientèle. En effet, au-delà d'un certain seuil, une hausse du taux d'intérêt peut se traduire par une hausse du nombre d'emprunteurs dits « très risqués ». Dès lors, il vaut mieux rationner le crédit et limiter la hausse des taux. Ainsi, lorsque le crédit bancaire n'est pas substituable par d'autres sources de financement- c'est le cas pour les PME et PMI indiennes- le rationnement du crédit affecte négativement la croissance économique.

Selon les caractéristiques propres à leurs clients, les banques indiennes, publiques ou privées réagissent différemment à leurs demandes de crédit (Bhaumik et Piesse, 2008).

En effet, Bhaumik et Piesse ont montré que les banques indiennes sont averses au risque avec un degré d'aversion plus élevé au niveau des banques étrangères. Les banques publiques entretiennent davantage de relations avec les petites et moyennes entreprises, les firmes

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publiques et les entreprises rurales tandis que les banques privées domestiques et étrangères ont un intérêt plus accru pour les entreprises relativement grandes et bien structurées. Dans ces conditions, une politique monétaire restrictive se traduit pas une baisse drastique du crédit accordé par le système bancaire à l'économie nationale.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote