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Inventaire de la faune sauvage sur les transects permanents en périphérie nord-est et dans le parc national de Boumba-Bek, sud-est Cameroun

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par Daniel DJEKDA
Université de Dschang, Cameroun - Ingénieur des eaux et forêts, Master professionnel  2014
  

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3.1.5.3 Pêche

En zone rurale, la pêche est une activité très marginale mais se pratique régulièrement le long des cours d'eau (Boumba, Bek, Apom et Gbwogbwo). Les populations natives pratiquent régulièrement la pêche en amont des rivières qui inondent périodiquement les clairières marécageuses (baïs) à l'intérieur et hors (UFA 10 015) du PNBB pendant la première moitié de la grande saison sèche (décembre-janvier). En période de décrue et d'étiage, la pêche à barrages (à l'écope et à la nasse), surtout pratiquée par les femmes et les enfants est une activité traditionnelle très appréciée. La production (poissons, crevettes, moules, huîtres, crabes, tortues etc.) est en quasi-totalité autoconsommée. Elle représente un complément alimentaire non négligeable. Certaines espèces (Dalophys sp., Malapterus electricus, Pollimyrus kingsleyae, Nannochromis candifacsiatus) sont utilisées en médecine traditionnelle.

Les ethnies natives de la région du Sud-Est Cameroun n'ont pas dans l'ensemble développé une tradition de pêche dans les grandes rivières pourtant abondantes et poissonneuses (Sangha, Ngoko, Boumba, Bek etc.). Il existe cependant quelques exceptions : les minorités ethniques Sangha-Sangha et Bakwélé (Essel) vivant le long de la Ngoko pratiquent la pêche en pleine eau tandis que le long de la Sangha, les Kaka pratiquent la pêche à la nasse en barrant les embouchures des marigots et des petits confluents. Toutefois ce sont surtout les immigrants Ouest-africains et les ethnies Centrafricaines qui exploitent les ressources halieutiques de ce secteur fluvial frontalier. A proximité des sites industriels forestiers, quelques immigrants pratiquent la pêche commerciale mais leur faible nombre ne permet pas de garantir un approvisionnement suffisant et régulier (Hecketsweiler et al., 2001.).

3.1.5.4 Cueillette

Sur 131 espèces végétales ligneuses identifiées dans la région de Lobéké qui est voisine à celle de Boumba-Bek, 41 font partie de la pharmacopée Baka (Kenfack et Fimbel, 1995). Une enquête ethnobotanique effectuée auprès des populations des villages de l'axe Kouméla-Nguilili (Gwet, 2003) fait état de l'utilisation de 584 espèces végétales (arbres, herbes et lianes) ; dont 28,8 % pour l'alimentation, 17,8 % pour l'équipement, 15,7 % pour la construction et 37,7 % pour la médecine traditionnelle. Il apparaît dans l'ensemble que 22,6 % de ces espèces sont uniquement récoltés dans la zone agroforestière située entre le PNBB et le PNL. Les ignames sauvages (7 espèces) y sont aussi récoltées. Les écorces, les graines et les fruits secs de beaucoup d'espèces végétales de la région sont exploités et commercialisés par la population locale. On peut citer Irvingia gabonensis, Ricinodendron heudelotii, Tetrapleura tetrapleura, Gnetum africanum, Afromomum dalzeillii, Cola spp., Baillonella toxisperma (Ekobo, 1998).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams