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Infertilité du couple: étude épidémo-clinique et évaluation de la prise en charge à  Kisangani (rdc).

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par Bruce Wembulua Shinga
Université de Kisangani (UNIKIS)/ République démocratique du Congo.  - Docteur en médecine chirurgie et accouchement 2011
  

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I.2.2 Appareil génital féminin (Manga, 2010 ; Labama 2005)

Fig. 4. Appareil génital féminin (Marieb, 1999)

Comme chez l'homme, il est divisé en organes externes qui constituent la vulve et internes :

Les ovaires, glandes sexuelles femelles au nombre de deux, remplissent chez les mammifères une double fonction : une fonction endocrinienne (oestrogène, progestérone, inhibine) remplie par les cellules constitutive des follicules selon la phase du cycle et une fonction gamétogénèse assurant la production, la croissance, la maturation et émission du gamète femelle : l'ovocyte, qui sera capté et conduit vers l'utérus par la trompe de Fallope. C'est à son tiers externe qu'a lieu la fécondation (ampoule de Henle).

L'utérus quant à lui est un organe creux, musculaire, impair, situé au centre de l'excavation pelvienne entre la vessie en avant et le rectum en arrière. On lui décrit 3 parties : le corps, l'isthme et le col utérin qui fait protrusion dans un

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conduit musculo-membraneux appelé le vagin, organe de la copulation chez la femme, et voie d'exploration gynécologique par excellence.

Les trois couches histologiques de l'utérus : la séreuse, la musculeuse (myomètre) et la muqueuse (endomètre), font de lui une parfaite couveuse et le moteur de l'accouchement bien sûr sous la gouverne hormonale.

Les cellules glandulaires de la muqueuse endocervicale sécrètent sous l'effet des oestrogènes la glaire cervicale qui joue un rôle décisif dans la fertilité de la femme.

Sur le plan physiologique, la vie reproductive de la femme est sous le contrôle de l'axe hypothalamo-hypophyso-gonadique. Il consiste en l'action hiérarchique de 3 groupes d'hormones dont : GnRH, gonadotrophines (LH, FSH) et les hormones ovariennes (oestrogène, progestérone et l'inhibine).

Aux variations rythmiques mensuelles dans le taux de sécrétion de ces hormones au cours de la vie reproductive normale de la femme correspondent des modifications anatomiques et physiologiques (les cycles ovarien et menstruel) dont la régularité est un témoin direct de l'aptitude d'une femme à procréer, fonction singulière qui ne concerne pas que l'individu mais également le groupe social dans lequel il se meut. (Detoeuf et al. 2001).

La reproduction implique la fusion de deux cellules germinales issues des partenaires dans un processus complexe appelé fécondation (Labama, 2005). Cette dernière se poursuit par un transport du conceptus (Zygote) le long de la trompe de Fallope (voyage tubaire) jusque dans la cavité utérine où il pénètre activement et complètement dans l'endomètre préparé à cet effet, c'est la nidation. Elle sacre donc le début de la grossesse.

/.3 Facteurs de risque l'infertilité

De nombreux facteurs peuvent jouer un rôle sur la fertilité, tant du côté de la femme, que de l'homme. Ils sont en effet, importants à déterminer pour orienter correctement la conduite thérapeutique.

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/.3./ Facteurs féminins

v L'âge maternel

Les enquêtes épidémiologiques aussi bien que les résultats obtenus avec l'assistance médicale à la procréation (insémination avec donneur, fécondation in vitro) ont démontré que la fertilité féminine passe par un maximum entre 20 et 30 ans, avec une fécondabilité effective (naissance) d'ordre de 25% puis devient presque nul à 45 ans (Lansac et al.2005, Zorn et Savale, 2005).

En RDC deux études faites l'une au Kasaï et l'autre à Lubumbashi sur le profil de la femme infertile ont révélé respectivement des âges moyens de 28#177;3ans et 29,69#177;5,71 ans (Mubikayi, 2010 ; Chenge et al. 2004).

Le progrès de la contraception, les études prolongées, le désir de faire carrière, l'instabilité du marché du travail, l'hostilité des employeurs à l'annonce d'une grossesse et même parfois l'ignorance voire le déni de la chute de la fertilité avec l'âge (Poncelet et Sifer, 2011), tout se conjugue donc pour que les femmes programment de plus en plus tard leur grossesse ; ce qui ne se fait pas sans conséquence

v Le tabac

Une publication récente met en évidence une diminution dose dépendante, chez les fumeuses, du nombre d'ovocytes recueillis en fécondation in vitro avec une proportion d'ovocytes diploïdes et de zygotes triploïdes plus important (Hamamah et al. 2004).

v L'obésité

Un indice de masse corporel (IMC) élevé (> 30) est associé à des complications obstétricales importantes telles que mort foetale in utero, pré éclampsie et mortalité néonatale et à une diminution des chances de grossesse en FIV. Il divise les chances de grossesse par 2 en comparaison avec des patientes à IMC normal (CNGOF, 2010).

Par ailleurs notons que la maigreur (IMC <18) est un facteur de stress résultant en une infertilité par trouble de la maturation folliculaire et de l'ovulation. (Bruno et al. 2008. Poncelet et Sifer, 2011).

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v facteurs à répercussion mécanique

La prise de Distilbène®* (DES) pendant la grossesse entraine très fréquemment, chez la mère une dysmucorrhée importante avec adénose vaginale, un utérus hypotrophique en T et des altérations endométriales chez la fille conçue. Il en résulte une infertilité avec risque de fausse couche et d'accouchement prématuré augmenté. (Hamamah et al. 2004)

Un antécédent de maladie sexuellement transmissible (MST) et plus souvent à chlamydia et/ou Gonocoque multiplie par 7,5 le risque d'altération tubaire chez les femmes présentant une stérilité primaire et par 5,7 chez les patientes ayant une stérilité secondaire. (Couet, 1999Olivennes et al.2006, Lansac et al, 2007). Des antécédents de chirurgie pelvienne quant à elle multiplient respectivement par 4,7 et 7,1 le risque d'atteinte tubaire en cas de stérilité primaire et secondaire. (Couet, 1999)

Enfin, le stérilet, longtemps incriminé, n'augmenterait pas ultérieurement le risque tubaire de façon significative, en dehors, bien sur, de toute complication infectieuse. Il est néanmoins connu que la pose d'un dispositif intra-utérin chez une nulligeste augmente la possibilité de séquelles infectieuses, si les partenaires ont été multiples (Hamamah et al. 2004, Olivennes et al.2006).

/.3.2 Facteurs masculins

Le rôle des toxiques dans l'altération de la spermatogenèse est bien documenté. L'intoxication peut être médicamenteuse en cas de prise prolongée de certaines classes médicamenteuses (antimitotiques, sulfamidés, certaines hormones,...), professionnelle : plomb, chaleur, benzène,... (Hamamah et al. 2004). L'absorption excessive d'alcool, le tabac, la prise de drogues (marijuana), s'accompagne d'une diminution de la numération spermatique : on estime à environ 15% cette chute sur une période de 10 ans. (Lansac et al, 2005).

Le vieillissement masculin a un effet certain sur la reproduction. cela a pu être mis en évidence en analysant les résultats du don de sperme en fonction de

* Analogue synthétique non stéroïdien de l'oestrogène. DCI : Diéthylstilbestrol

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l'âge des donneurs. Il porte essentiellement sur la qualité du conceptus : avec l'âge paternel s'élève le risque de mutations autosomiques dominantes entrainant des malformations (achondroplasie, maladie de l'Alpert, syndrome de Marfan, maladie de Recklinghausen) et aussi une élévation significative du risque de trisomie 21. (Zorn et Savale, 2005).

Malgré l'absence d'une chute de la testostérone en fonction de l'âge, la fréquence cumulée des problèmes sexuels masculins (perte de libido, les dysfonctionnements érectiles, l'incapacité d'obtenir un orgasme) augmente de façon exponentielle après 40 ans et tachète de ce fait et à une certaine mesure le potentiel de procréation (Johnson et Barry, 2002).

Le stress, la présence d'une varicocèle, les antécédents de cryptorchidie, de torsion ou traumatisme testiculaires, des IST sont également des facteurs de risques susceptibles d'altérer la fertilité chez l'homme. (Lansac et al. 2005).

/.3.3 Facteurs du couple

La fertilité du couple diminue avec le temps, non seulement par la simple addition des altérations féminines et masculines à mesure que s'élève l'âge des deux partenaires, mais aussi par la diminution de fréquence des rapports sexuels leur qualité ainsi que leur distribution pendant la période fécondante. (Zorn et Savale, 2005 ; Couet, 1999).

La mobilité géographique d'un des deux conjoints, par exemple pour des raisons professionnelles diminue d'autant la probabilité de conception. (J. et al. 2007).

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"