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Une analyse trans textuelle du roman de Marc Lévy: "L'étrange voyage de monsieur Daldry."

( Télécharger le fichier original )
par ILyes Meghlaoui ILyes Meghlaoui
Université de Constantine - Algérie - Master 2 2016
  

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Première Partie :

Outils Théoriques

15

Premier chapitre :

L'intertextualité et

ses approches

16

Dans cette partie nous tenterons tout au long de l'étude intertextuelle, de rendre compte de toutes les ouvertures du roman aux autres textes. Par la présentation de la notion de la transcendance textuelle ou la transtextualité toute en recourant, comme un rappel par la définition de l'intertextualité et ses approches comme une nouvelle notion dans le champ de la critique littéraire.

1- Définition de l'intertextualité :

Nul ne peut nier aujourd'hui que la richesse d'un texte littéraire, quel qu'il soit, teindrait surtout et essentiellement à sa grande capacité et son pouvoir de se nourrir des autre textes

« L'intertextualité est donc le mouvement par lequel un texte réécrit un autre texte, et l'intertexte l'ensemble des textes qu'une oeuvre répercute »11

Ce qui veut dire que tout texte donné est élaboré à partir de fragments de textes antérieurs, ainsi l'intertextualité devient un mouvement par lequel un texte récrit un autre texte.

2- Les approches de l'intertextualité :

Pour Julia Kristeva, l'intertextualité :

« Est une dynamique textuelle, elle fait valoir que le texte n'est pas un objet fermé conçu selon une volonté transcendante, mais le lieu d'un travail où interagissent l'activité scripturale, l'ensemble des textes déjà-là et le lecteur producteur d'un sens. L'intertextualité est donc est une qualité du texte, une dimension de sa littéralité... ».12

11 Nathalie Piegay-Gros, Introduction à l'intertextualité, Ed Dunod, Paris, 1996, P16.

12 Julia Kristeva, Sémiôtiké. Recherche pour une sémanalyse. Paris, Ed Seuil, 1969. P 147.

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De ce fait souligne que :

« L'intertextualité comme un processus indéfini (...) il s'agit moins d'emprunts, d'imitations et de filiations que de trace le plus souvent inconscientes, difficilement isolables »13.

Donc, selon Kristeva, l'intertextualité n'est pas une simple imitation, ou reproduction, mais plutôt une productivité.

L'intertextualité est également considérée non plus comme un élément produit par le travail symbolique de l'écrivain (L'écriture) mais comme un effet de lecture.

Dans ce sens, Michael Riffaterre redéfinit l'intertextualité :

« Comme la perception par le lecteur de rapport entre une oeuvre et d'autres qui l'ont précédée ou suivie »14.

C'est donc au lecteur de détecter, d'identifier et de signifier l'intertexte.

Riffaterre considère l'intertextualité comme une contrainte car au cas où l'intertexte n'est pas détecté c'est la nature même du texte qui est manquée. Sachant que l'intertexte évolue de manière historique, le savoir, la culture ainsi que la mémoire des lecteurs évoluent et se modifient avec le temps.

L'ensemble de référents (cultures, religieux, mode de vie...) communs à telle ou telle génération change. Ainsi, les textes tendent à redevenir opaques ou à perdre de leur signification du moment que leur intertextualité devient illisible.

13 Julia Kristeva, Sémiôtiké. Recherche pour une sémanalyse. Paris, Ed Seuil, 1969. P 146.

14 Michael Riffaterre, La trace de l'intertexte, « La Pensée, N°215, Octobre 1980 », P.33.

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Dans la même optique, à l'image de Riffaterre, Roland Barthes définit l'intertextualité :

« Par un effet de lecture mais la perçoit comme un élément fondamentale qui nous permet de revendiquer la subjectivité de la lecture ».15

Barthes dans Le plaisir du texte, parle des ramifications qu'une mémoire alertée par un mot, une impression, un thème, engendrera d'un texte donné. (Pour Barthes, l'écrivain français Proust représente la prime à travers lequel il lit dans les autres textes).

« Texte veut dire Tissu, mais alors que jusqu'ici, on a toujours pris ce tissu pour un produit, un voile tout à fait, derrière lequel se teint, plus ou moins cacher le sens (la vérité), nous accentuons maintenant, dans le tissu, l'idée générative que le texte se fait, se travaille à travers un entrelacs perpétuel ; perdu dans ce tissu, cette texture - le sujet s'y défait, telle une araignée qui se dissoudrait elle-même dans les secrétions constructives de sa toile. Si nous aimons les néologismes (nous soulignons) nous pourrions définir la théorie du texte comme une hypologie (hypos, c'est le tissu et la toile d'araignée »16.

Genette pour sa part définit l'intertextualité, contrairement aux autres théoriciens :

"Je définis [l'intertextualité], pour ma part, de manière sans doute restrictive, par une relation de coprésence entre deux ou plusieurs textes, c'est-à-dire [...] par la présence effective d'un texte dans un autre."17

15 Roland Barthes, Le plaisir du texte, Paris, Seuil, 1973.

16 Roland Barthes, Le plaisir du texte, Paris, Ed Seuil, Points Essais, 1973, P.85.

17 Gérard Genette, Palimpsestes, 1982.

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