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à‰tude des facteurs de dégradation de la forêt communautaire de Kandia dans le département de Vélingara et stratégie de gestion.

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par Moussa Mamadou BALDE
Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) - Master 2 2012
  

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2.2 L'évaporation

L'évapotranspiration désigne le phénomène de transfert de l'eau de l'espace souterrain à l'espace aérien (Dupriez et Leener, 1990). Elle peut aussi être définie comme une déperdition biologique et physique du sol et des végétaux en va peur, en gros du monde vivant. Autrement dit, c'est l'ensemble des pertes d'eau subies par les sols et les végétaux. Dans cette étude, il s'agit des pertes d'eau subies par le couvert végétal. C'est un phénomène fortement influencé par la température. Le phénomène évaporatoire est très important dans la communauté rurale de Kandia à cause des fortes températures durant surtout la saison sèche. Cette situation ne joue pas en faveur de la végétation car celle-ci est soumise à une adaptation qui nécessite de développer des stratégies face à la sévérité des conditions climatiques de la zone. La tropicalité est très accentuée puisque la région ne bénéficie pas de l'influence de l'alizé maritime pour adoucir les températures. Les moyennes annuelles dépassent les 300mm à la station de Vélingara (voir graphique 4).

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Graphique 4 : Courbe d'évolution de l'évaporation à la station de Vélingara de 1995 à 2007

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1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Evaporation(mm)

Source : d'après les données de l'A.N.A.M.S

L'analyse des données de l'évaporation à la station de Vélingara montre une évolution qui est à l'image de celle des précipitations. On observe des années de forte évaporation et d'autres qui le sont moins. La moyenne de la série est de 368mm. Si on compare ce chiffre au reste de la série, on se rend compte que le minimum de l'évaporation commence avec 341mm qui correspond à l'année 2003 où la pluviométrie a atteint un total de 1150mm. Quant au maximum de l'évaporation, c'est en 1995 qu'il a été enregistré à la station de Vélingara et pourtant on constate que cette année est déficitaire en termes de précipitations estimées à

769mm. Dés lors on est tenté de s'interroger sur les facteurs qui influencent l'évaporation.

En effet, il s'agit essentiellement de la température enregistrée durant l'année surtout en saison sèche et la quantité totale d'eau tombée. Donc plus la température est élevée, plus la demande évaporatoire est forte d'une part et plus le volume de pluies est important, moins la quantité d'eau restituée à la nature est importante, d'autre part. On estime que l'évaporation restitue plus de 60% de l'eau de pluie à l'atmosphère pendant les années à excédent pluviométrique et jusqu'à 100% durant les années déficitaires. C'est ce qui explique que les années au cours desquelles la pluviométrie est excédentaire, il y'a une évaporation moins

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importante. La compréhension du phénomène nécessite de prendre en compte la température et les précipitations enregistrées. Ainsi dans le massif forestier de la C.R de Kandia, le phénomène varie d'une année à l'autre en fonction de ces paramètres. Mais analysons l'évaporation durant les mois les plus chauds de l'année pour voir l'évolution qui en résultera.

Graphique 4 : Evolution de l'évaporation bac moyenne mensuelle durant les mois de mars, d'avril et de mai pour la période 95-2007 à la station de Vélingara

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1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Mars Avril Mai

Source : d'après les données de l'A.N.A.M.S

Le graphique indique l'évolution des moyennes mensuelles de l'évaporation des mois les plus chauds de l'année. Ainsi, on remarque plusieurs points d'intersection entre les différentes courbes qui indiquent les mêmes quantités d'évaporation enregistrées au cours des années. A titre d'exemple, on peut noter qu'en 1995 l'on a enregistré durant les mois de mars et de mai les mêmes quantités d'eau évaporée. C'est aussi ce qui s'est passé en 1997 concernant les mois d'avril et mai. En outre, le minimum de l'évaporation s'est déroulé au courant du mois de mai où l'air commence à devenir humide sous l'effet de la mousson, vent responsable de la pluie.

Par contre, le pic de l'évaporation à la station de Vélingara correspond au mois d'avril 2002 où l'on a enregistré une moyenne mensuelle de 17mm. D'ailleurs, il faut dire que ce mois est celui où le phénomène évaporatoire est le plus fort avec une moyenne qui tourne autour de 13.38 alors que les mois de mars et mai enregistrent respectivement 11.38 et 11.61 durant la même période. Cette situation s'explique par le fait que le mois d'avril est le mois le plus

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chaud avec les fortes températures qui dépassent parfois 40°c. En fait, le mois d'avril se trouve au milieu de la saison sèche avec ces fortes températures alors que le mois de mars correspond à une période relativement fraiche et en ce qui concerne, le mois de mai, c'est le début progressif de l'installation de l'hivernage.

Au total à l'instar des autres éléments du climat dans le département de Vélingara, l'évolution de l'évaporation durant les mois de mars, avril et mai reste caractérisée par une variation dans le temps. C'est un phénomène qui reste tributaire de la température. D'ailleurs c'est ce qui va nous permettre d'intégrer la température dans les analyses.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle