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à‰tude des facteurs de dégradation de la forêt communautaire de Kandia dans le département de Vélingara et stratégie de gestion.

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par Moussa Mamadou BALDE
Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) - Master 2 2012
  

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1.3 L'évolution des superficies cultivées entre 1999 et 2005

Les enquêtes menées auprès des populations riveraines du massif forestier ont certes indiqué une dynamique régressive mais sans pourtant donner des chiffres précis du processus. Toutefois, le recours aux images satellitaires a permis de combler cette lacune. En effet, l'analyse des images du satellite Landsat en 1999 et 2005 permet de se faire une idée plus précise de cette évolution. Il s'agit d'une analyse diachronique qui a aboutit à deux cartes d'occupation du sol dont la comparaison donne des chiffres de la dynamique de régression de la superficie forestière au profit des espaces agricoles.

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Source : BALDE M. M., 2013 d'après le traitement des images de LANDSAT

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Un examen minutieux de ces deux cartes fait ressortir l'évolution des superficies agricoles et forestières durant la période 1999-2005. Ainsi sur la carte d'occupation du sol de l'année 1999, on y voit l'espace occupé par les espaces agricoles ainsi que la superficie de la forêt. On remarque que la partie Nord de la zone est celle où dominent les zones réservées à l'activité agricole. Il s'agit des villages comme Médina Maye, Médina Mari et Doubirou. Il y'a une dispersion des champs qui se manifeste par des espaces « déserts ». La couverture végétale est en vert foncé sur la première carte.

Le Sud-est est également dans une forte pression démographique qui se manifeste ici par l'importance des surfaces agricoles. Bref, les espaces agricoles alternent avec ceux qui sont occupés par le couvert végétal.

Quant à la carte d'occupation du sol de 2005, on remarque une dynamique régressive de la superficie de la végétation. Par exemple, il y'a eu une disparition d'une partie considérable de la superficie de la végétation au centre du massif. Vers la zone frontalière avec la Gambie, la surface boisée a connu une diminution importante durant cette période.

L'analyse de ces deux cartes permet de constater que l'évolution de la formation végétale suit une régression en termes de superficie. Même les observations faites sur le terrain confirment cette dynamique et en plus, il y'a une perte de qualité qui est aussi notée. En outre, la cartographie de l'occupation du sol entre ces deux dates s'est faite avec un calcul des superficies de la couverture végétale ainsi que les zones agricoles (tableau 7).

Tableau 4: Évolution des superficies cultivées et de la végétation (km2) de 1999 à 2005

Année

1999

2005

Zones agricoles

30

44

Superficie occupée par le massif forestier

47

33

 

Source : d'après le traitement des images de Landsat

Nous avons ainsi une augmentation des superficies cultivées de 30 à 44, soit 14 en 6 ans. Ce qui illustre le poids de l'agriculture dans cette partie de la communauté rurale de Kandia qui reste la plus peuplée avec 43% de la population. Par contre, durant ce même intervalle de temps, il y'a eu une réduction de la surface de la végétation qui correspond également à 14.

Dans une analyse plus globale, il faut dire qu'un ensemble de facteurs à la fois agricoles, sociaux, politiques et économiques conditionnent et influencent les défrichements dans la

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communauté rurale de Kandia. En effet, l'appauvrissement continu des terres a amené les populations locales à poursuivre les défrichements et à la réduction des jachères. La poursuite et la diffusion des terres de cultures attelées a rendu plus difficile l'intégration de l'arbre en augmentant sensiblement la dimension des parcelles de culture surtout pour les « Kamagna », champ individuel dont la récolte est destinée à satisfaire les besoins financiers du propriétaire. Par ailleurs, la réduction des jachères combinées à la faiblesse de la fumure minérale ainsi que l'inaccessibilité de la fumure organique aux personnes n'ayant pas de bétail, ont provoqué une baisse des rendements. Cette baisse de la production de la terre s'est manifestée à son tour par l'accroissement compensatoire des superficies cultivées. On peut retenir que la fertilité des sols diminue au fur et à mesure que le couvert végétal disparait et les expose ainsi au lessivage par les eaux de pluies et à l'ensoleillement. L'image d'un cercle vicieux illustre bien la situation.

En plus, la culture de l'arachide et du coton qui occupent une place prépondérante dans la zone ont largement contribué à cette expansion des terres agricoles. Ces spéculations sont très exigeantes en espaces et sont accompagnées d'un cadre incitatif important (distribution de semences, outillages, produits phytosanitaires) et d'une politique de mécanisation agricole avec l'introduction d'un outillage moderne (Kandé M. A., 2007).

La combinaison de ces différents facteurs explique l'augmentation des superficies cultivées dans cette partie de la communauté rurale de Kandia au détriment des ressources forestières qui ont connu un recul de 14km2. Toutefois, notons que cette augmentation des zones agricoles ne concerne que la période 1999-2005. Depuis cette date, on ne sait pas de combien ont augmenté ces superficies. L'absence d'images satellitaires récentes qui couvrent la zone n'a pas permis de faire des estimations afin d'avoir des informations précises sur l'évolution récente du phénomène. De toute façon, le processus de dégradation du couvert végétal s'est fortement amplifié durant ces dernières années avec la pression démographique qui y est présente. Mais qu'en est-il pour l'élevage ?

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