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Histoire de la production du coton dans les cercles de la moyenne vallée du fleuve Sénégal de 1920à  1960.

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par Insa BA
Université Cheikh Anta DIOP - Master 2 2014
  

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II.3 Les variétés de coton

Plusieurs d'espèces et de variétés de coton existent .On peut les classer en fonction de la longueur de la fibre et les espèces en trois classes101(*).

-Les cotons à fibres courtes (13 à 25mm), on les appelle habituellement coton ou cotonnier « asiatique » par opposition aux cotonniers « américains » à fibres plus longues, et parce que qu'on a longtemps comme originaire de ce continent .Ils sont plus crépis que les cotonniers américains. Ils appartiennent à deux espèces : Gossypuim herbaceum et Gossypuim arborum auxquelles se rattachent toutes les variétés cultivées dans le passé en Asie et en Afrique

Gossypuim herbaceum est un arbuste ou arbrisseau avec une tige principale épaisse et rigide, ne distançant guère 2 m de haut ; il est cultivé couramment par an. Sa fibre est plutôt sauvage et de couleur blanc grisâtre.

Gossypium arboreum est un arbrisseau très branchu, cultivé normalement sous forme pérenne : sa taille est d'environ 3 m mais peut atteindre et dépasser 6métres si on laisse la plante se développer au delà de quelques années de production. Sa soie est blanche et très laineuse. Il a été pendant longtemps l'espèce la plus cultivée en Afrique, d'où il a pratiquement disparu, sauf comme plante ornementale ou fétiche, au Benin notamment.

Les fibres issues de ces deux espèces, courtes, mais épaisses et solides, convenaient bien au travail artisanal, filature au fuseau et tissage manuel. L'industrialisation a amené leur abandon progressif au profit d'espèces à soies plus longues et plus fines.

-Les cotons à fibres moyennes (25 à 32-35mm)

Ils appartiennent à l'espèce Gossypium hirsutum, ainsi nommé parce que ses graines sont revêtues d'un duvet qui rend la plante velue. Cette espèce est également appelée coton upland du nom d'une de ses variétés, ou coton américain du fait de son origine géographique.

G. hirsutum est un petit arbrisseau cultivé le plus souvent de façon annuelle, atteignant alors de 0,80 à 2 mètres. Il est branchu, avec des branches végétatives à la base du plan, les rameaux fructifiées se trouvant dans la partie médiane et supérieure .Les fibres, d'un blanc laiteux, ont une longueur moyenne et une bonne résistance. Les graines sont plus petites que celles des cotonniers rustiques, ce qui donne à ce coton un bon rendement en fibres. Ce cotonnier peut être cultivé sous pluie, avec parfois un complément d'irrigation lors que la pluviométrie est insuffisante. G. hirsutum est devenu l'espèce de base de la plus grande partie des cotonniers cultivés dans le monde, du fait de ses qualités et de ses exigences, qui en font un produit de gamme moyenne, fournissant environ 90 % de la fibre mondiale .La plus part des fibres actuelles , en Afrique tropicale en particulier, sont issues de cette espèce ;elles font l'objet d'une sélection permanente qui permet d'améliorer les qualités technologiques des fibres agronomiques des plantes.

-Les cotons à fibres longues (35 à 70 mm)

Ils appartiennent à l'espèce Gossypium barbadense, cultivée au Pérou et en Equateur par les Incas, avant être diffusée dans l'ile de la Barbade, puis en Caroline du sud. Toutes les variétés à longue soie cultivée actuellement sont des Barbadense. Il s'agit d'une plante annuelle, dont les planches sont toutes fructifiées .Les Barbadense ont un cycle végétatif court, mais demandent beaucoup de chaleur et d'humidité : les régions maritimes les conviennent naturellement ; ils sont néanmoins cultivés le plus souvent dans des régions de climat méditerranéen ou désertique, sur des terres irriguées. Ils sont réservés à la fabrication des étoffes les plus fines102(*) et à celle des articles de mercerie, en particulier les fils à coudre .Les coton longue soie, représentent environ 7% de la consommation mondiale. Les principaux producteurs sont en Afrique : Egypte103(*), Soudan, Maroc et Mali : les autres sont en Inde, au Kazakhstan, et aux États-Unis (Californie).

La culture du cotonnier est délicate du fait de ses exigences écologiques et culturales lors que l'on passe du stade de la cueillette à celui de la culture annuelle. Les conditions écologiques exigent une forte quantité d'eau et des sols fertiles.

Concernant les exigences climatiques, elles sont les plus strictes et délimitent les régions où la culture est possible. L'aire originelle du cotonnier, la zone tropicale, a pu cependant être élargie en adoptant les variétés et les méthodes de culture .Le cotonnier demande durant la période végétative des températures élevées et des précipitations abondantes, suivies d'une période de sécheresse pour la maturation des capsules, leur éclosion, la cueillette.

Les températures idéales sont de 25 à 34 degrés pendant trois ou quatre mois. La plante peut s'adapter à des températures supérieures à 40°.Aux États-Unis et dans les pays méditerranés, le coton est semé au printemps après les dernières gelées et récolté avant les pluies d'automne. Dans les zones tropicales, l'insuffisance des températures ne représente aucun obstacle dans les régions de haute montagne : on le cultivait sous forme pérenne dans certains massifs montagneux de faible altitude en Afrique Occidentale et Centrale : actuellement il est cultivé sous forme annuelle sur les plateaux d'Afrique orientale où sa croissance est cependant ralentie par les écarts de températures élevées et la fraicheur des nuits.

C'est le régime des pluies qui détermine les zones de culture, notamment en Afrique tropicale où la culture est pratiquée 'sous pluie'', sans irrigation complémentaire. La plante a besoin d'une période pluvieuse de 105 à 125 jours .La meilleur zone climatique est celle du climat sud-soudanien /nord-guinéen comprise entre les isohyètes 800 et 1200 mm : le cotonnier en particulier sous forme pérenne, peut néanmoins s'adopter à des précipitations inférieures ou supérieures. De façon générale, on peut considérer les isohyètes 700- 800 mm comme la limite inférieure de la culture annuelle sans irrigation en Afrique, en deçà même si le total des précipitations est suffisant, la durée de la saison pluvieuse ne permet pas le déroulement complet du cycle de la plante, et les aléas d'une année sur l'autre sont trop importants .Au delà des isohyètes 1200 mm, la culture est encore possible dans les régions recevant jusqu'à 1400 mm d'eau, isohyète qui marque approximativement la limite sud de son aire en Afrique Occidentale et Centrale. L'excès d'eau présente en effet, une série d'inconvénients : tendance de la plante à développer exagérément son système végétatif au détriment des fruits, chute des boutons floraux, accroissement important du parasitisme, enfin risques de détérioration du coton par des pluies tardives.

L'hygrométrie et l'ensoleillement, jouent un rôle important sur la récolte. L'humidité ou la siccité peuvent corriger ou au contraire aggraver les effets de la sécheresse, en particulier en début de saison pour les jeunes plants assoiffés :ils ont également des répercussions sur la qualité de la fibre qui souffre aussi bien d'un excès que d'un déficit hydrométrique .Un bon ensoleillement accélère le cycle de la plante, un ensoleillement déficient entraine l'étiolement des plants et le ralentissement du cycle. Dans les régions les plus humides, la lenteur de maturation est composée par le prolongement des pluies : cependant, la qualité de la fibre s'en ressent, car un bon ensoleillement au moment de la maturation des fruits rend la fibre plus blanche et plus résistante.

Les vents à leur tour peuvent provoquer des dégâts, qu'il s'agisse des tornades de fin de saison des pluies ou l'harmattan : ils font tomber les premiéres capsules écloses ; et surtout salissent la fibre par les particules de terre ou de végétaux qu'ils soulèvent. Nonobstant l'incidence des autres facteurs, c'est de la pluviométrie que dépend principalement la récolte. Il est significatif que tous les rapports de campagnes cotonnières commencent par un compte-rendu du déroulement de la saison des pluies104(*).

Le cotonnier aime les sols profonds, meubles et perméables. Les sols argilo-sableux ou argilo-calcaires, ni trop lourds ni trop légers, lui conviennent particulièrement, car leur bonne relation en eau permet à la fructification de se prolonger pendant des semaines après l'arrêt des pluies .Le cotonnier peut néanmoins se contenter des sols sableux, si ses besoins en eau sont couverts, soit par une natte phréatique accessible, soit par des pluies abondantes : cependant, il ne donne alors sans amendement qu'une maigre récolte.

* 101 Deux appellations sont usage : fibres ou soies, étant l'unité de masure initiale .Ces termes sont orthographiés en genre et en nombre.

* 102 Cette variété de coton est exclusivement réservée dans la fabrication des batistes, tendelles, popeline.

* 103 .Réputée pour son coton 'Jumel ', du nom de l'ingénieur français qui le découvrit à l'époque de Mehmet Ali.

* 104 La dépendance de la culture par rapport aux pluies est plus ou moins grande selon la nature des sols et selon le type de culture, avec ou sans engrais : un sol riche est fertilisé assure une bien meilleure rétention de l'eau et représente une assurance contre les aléas pluviométriques.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon