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à‰volution réglementation secteur agroalimentaire. Enjeux et contraintes pour l'acheteur.

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par Louisa Boumaza
Université Paris Sud - M2 Achat 2016
  

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1.1.5.4 LES ANNEES 80 : LIBERALISATION ET DEMANTELEMENT DES POLITIQUES NATIONALES DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

Suite au second choc pétrolier de 1979, les pays développés adoptent des politiques budgétaires et monétaires d'austérité. Ils réduisent leurs importations. Les produits de base et les produits tropicaux subissent une forte baisse. Le crédit international se tarie. L'entrée de crédits dans les pays en développement a pratiquement cessé. Les pays qui avaient emprunté dans les années 70, ne peuvent plus assurer le remboursement de la dette (en Amérique latine et en Afrique principalement).

Le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale optent pour l'application des recettes prônées par les économistes néoclassiques. Il convient de rétablir une situation stable pour l'économie en réduisant les dépenses budgétaires et les importations. « Les Programmes d'Ajustement Structurels (PAS), imposés à beaucoup de pays par les organismes de prêts internationaux, sont devenus le remède auquel les gouvernements devaient obligatoirement recourir pour guérir l'économie malade de leur pays » note la FAO dans le bilan de ces années. Ces réformes provoquent dans de nombreux pays en développement des chocs économiques et sociaux terribles. « Les programmes publics de soutien à l'agriculture ont été réduits ou abandonnés, à commencer par ceux qui aidaient les pauvres sans pouvoir politique. » note encore les responsables de la FAO. Les politiques agricoles sont démantelées. Ces PAS réduisent considérablement l'intervention des États en matière d"agriculture (développement agricole, régulation des marchés, prêts et crédits, contrôle sanitaire, qualité des produits...). L'idée centrale des PAS concernant l'agriculture est de jouer l'avantage comparatif des pays du Sud en concentrant les efforts sur certaines productions et en important du marché mondial les autres produits agricoles. Ceci doit créer des conditions

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de vie favorables pour les consommateurs qui bénéficieront des produits au meilleur prix sur le marché international et aussi aux agriculteurs qui orienteront leur production vers les marchés les plus porteurs, en fonction des signes du marché. Ce corpus idéologique et politique méprise la nature et les conditions de la production alimentaire, les marchés agricoles, les populations en place. Mais, sous les injonctions des organisations financières internationales, et avec l'acceptation d'une partie des élites locales intéressées économiquement par les mouvements d'importation et d'exportation, les barrières tarifaires des produits agricoles sont considérablement réduites.

Pour chacun des États, les impératifs du moment repoussent dans le temps les achats d'intrants, l'amélioration des systèmes agricoles et de la commercialisation. Tout cela a comme effet une diminution de la productivité de l'agriculture. Dans les pays en développement, la croissance des productions agricoles diminue par rapport à la période des années 70. En Amérique latine et dans les Caraïbes, durant les années 90, le taux de croissance est tombé à 2,2 % par an contre 3,5 dans les années 70. En Afrique, le taux de croissance de la production est inférieur à celui de la population et de nombreux pays deviennent très dépendants des importations et du marché mondial. Ceci est lié aux effets des PAS, aux politiques nationales suivies et au ralentissement de la production agricole, mais également une forte pression démographique.

Il est intéressant de noter que, durant cette décennie, un pays comme la Chine, hors des pressions du FMI, de la Banque Mondiale et du GATT, continue avec sa monnaie et son marché interne, avec sa politique agricole et alimentaire et aussi avec la mobilisation de sa paysannerie, à augmenter sa production agricole de près de 8% par an. Le Vietnam reste relativement réticent vis à vis du FMI et de la Banque Mondiale. Il signe néanmoins un Plan d'Ajustement en 1994 mais utilise peu les financements proposés. Il se protège relativement des importations agricoles. Il rentre tardivement dans l'OMC. La réforme de la propriété agricole, la décollectivatisation, et l'organisation des marchés agricoles ont permis au Vietnam de passer d'un pays ayant un déficit alimentaire au début des années 1980 à une situation de deuxième exportateur de riz et de premier exportateur de café (devant le Brésil) au niveau mondial. Le thé et le caoutchouc font également partie des biens les plus produits de l'agriculture vietnamienne.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus