2. Les barrières liées à
l'âge. 
L'activité des séniors est le plus souvent
contrainte à toute une série de barrières et d'obstacles.
En effets, les travailleurs se voient restreindre l'accès à 
toutes  les  actions  de formation dès lors qu'ils atteignaient
l'âge de 45 ans. Outre la formation, le recrutement et la  promotion 
sont  également  des  pratiques  moins  favorables  aux  travailleurs 
âgés.  Récemment,  Rupp  et  al.  (2006),  ont 
montré que  les  erreurs  liées  au  travail entraînaient 
des  recommandations  plus  sévères  lorsqu'elles  étaient
 commises  par  un travailleur  âgé.  En  revanche,  les  plus 
jeunes  bénéficiaient d'une aide pour  pouvoir  régler
leurs problèmes de performance. 
  L' « âgisme »,  terme 
généralement  utilisé  pour  qualifier  diverses  formes 
de discrimination et de préjugés basées sur l'âge,
est de plus en plus répandu dans le monde du travail (Rupp et al.
2006). 
Cette gestion « négative » des travailleurs
vieillissants trouve en partie son explication dans la domination des 
impératifs  de  court terme  dans les décisions  et  les 
pratiques  de  gestion des  ressources humaines  (Monti,  2003).   
  Ainsi,  la maîtrise des coûts et les
considérations d'ordre financières mènent à se
focaliser  sur  des priorités  à  court-terme qui ne favorisent
pas la mise en place d'une coordination entre les décisions et les
actions en matières d'âge (Monti, 2003). En outre, Monti (2003)
souligne la faiblesse  de  la  dimension  temporelle  dans  les  modèles
 stratégiques  de  la  gestion  des ressources  humaines.   
Par ailleurs les travailleurs vieillissants forment un groupe
particulièrement vulnérable. En effet, bien  que  les  plus 
âgés  soient  globalement  moins exposés aux
pénibilités et aux risques que leurs cadets, les conditions ne
leur sont pas plus favorables. Selon  une  étude  de  les travailleurs
de 45 ans et plus démontrent un plus grand besoin de
récupération que les plus jeunes, alors même que les
conditions de travail sont en faveur des premiers. En effet, au fil des 
années « s'accroît  la  probabilité  que  survienne 
un  amoindrissement  des  capacités fonctionnelles,  dans  des  domaines
 comme  la  force  musculaire  maximale,  l'amplitude  des mouvements  des 
articulations,  la  vue  et  l'audition,  la  régulation  du  sommeil, 
les performances relevant de la mémoire immédiate ou de la prise
de décisions nombreuses en temps  très  limité » 
(Volkoff  et  al.,  2000). Avec le temps, l'exécution de certaines
tâches et de certains gestes peut devenir plus pénible. 
 |