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Etude et conception d'un systeme de communication ToIP au sein de l'OCC/Bukavu


par Evariste Wababusho
Université libre des grands lacs/ULPGL Goma - Licence 2019
  

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INTRODUCTION

Dans ce chapitre nous présentons les notions de base, utiles et nécessaires pour la compréhension de la Téléphonie sur IP (ToIP) ainsi que les concepts généraux des architectures réseau nécessaires pour mettre en oeuvre un système de ToIP. Nous présentons aussi les protocoles standardisés utilisables pour transporter des flux multimédias et des données, ces protocoles seront détaillés dans la suite. Les solutions majeures disponibles seront finalement brièvement exposées. Nous voyons par exemple : H.323, SIP, MGCP.

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1.1. TELEPHONIE [3]

La téléphonie fut d'abord le nom donné par François Sudre, dans le années 1830, à son système de transmission de sons à distance, basé sur les notes de musique, pour l'échange de messages.

La téléphonie est devenue ensuite un système de communication assurant essentiellement la transmission et la reproduction de fonctionnalités téléphoniques. Le téléphone fût un appareil électrique puis électronique qui sert à téléphoner, c'est-à-dire à tenir une conversation avec une personne qui est loin, plus exactement, trop loin pour pouvoir nous entendre de vive voix. La téléphonie permet également des services plus avancés tels que la messagerie vocale, la conférence téléphonique ou les services vocaux. Il existe deux types distincts de téléphonie :

? La téléphonie filaire

? La radiotéléphonie

La téléphonie filaire (ou fixe) peut utiliser plusieurs technologies principales :

? Le réseau téléphonique commuté (RTC), ou téléphonie analogique, basé sur la transmission

Bidirectionnelle du signal vocal en bande de base (sans modulation). L'émetteur et le récepteur sont fixes ou presque (téléphones sans fil : base + mobiles reliés avec les technologies CT0 ou DECT).

? Le réseau numérique à intégration de services (RNIS), où la voix est numérisée dans le terminal
téléphonique.

? Depuis le début du XXIe siècle, la voix sur IP (VoIP), utilisant les protocoles et technologies du
réseau Internet.

La radiotéléphonie et la téléphonie mobile utilisent la radioélectricité, c'est-à-dire les ondes hertziennes. Elles permettent à des émetteurs radio fixes, portatifs ou mobiles de dialoguer, en passant éventuellement par des antennes relais. Ce type de téléphonie a pris un essor important ces dernières années notamment avec l'implantation des réseaux de téléphonie mobile, initialement à la norme GSM. La radiotéléphonie a migré progressivement vers l'UMTS puis le LTE. On peut citer également les réseaux de téléphonie par satellite.

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Suivant le type de réseau utilisé la voix du correspondant est plus ou moins dégradée. La radiotéléphonie peut dégrader sensiblement la qualité de la voix comparée à la téléphonie filaire. Cependant, la téléphonie large-bande et les normes récentes de téléphonie mobile (VoLTE) permettent d'améliorer la qualité de la voix du correspondant en augmentant la bande-passante transmise.

1.1.2. ADRESSE IP

Une adresse IP (avec IP pour Internet Protocol) est un numéro d'identification qui est attribué de façon permanente ou provisoire à chaque périphérique relié à un réseau informatique qui utilise l'Internet Protocol. L'adresse IP est à la base du système d'acheminement (le routage) des paquets de données sur Internet.

Il existe des adresses IP de version 4 sur 32 bits, et de version 6 sur 128 bits.

1.1.2.1. Adresse IPV4

La version 4 est actuellement la plus utilisée : elle est généralement représentée en notation décimale avec quatre nombres compris entre 0 est 255(les adresses IP sont composées de 4 octets), séparés par des points, ce qui donne par exemple

192.168.253.9

L'originalité de ce format d'adressage réside dans l'association de l'identification du réseau avec l'identification de l'hôte.

? La partie réseau est commune à l'ensemble des hôtes d'un même réseau, ? La partie hôte est unique à l'intérieur d'un même réseau.

Prenons un exemple d'adresse IP pour en identifier les différentes parties :

Tableau 1 : Décomposition et explication de différentes partie d'une adresse IP

Le masque sous-réseau

Le masque de sous-réseau sert à séparer les parties réseau et hôte d'une adresse. On retrouve l'adresse du réseau en effectuant un ET logique bit à bit entre une adresse complète et le masque de réseau.

L'adresse de diffusion

Chaque réseau possède une adresse particulière dite de diffusion. Tous les paquets avec cette

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adresse de destination sont traités par tous les hôtes du réseau local. Certaines informations telles que les annonces de service ou les messages d'alerte sont utiles à l'ensemble des hôtes du réseau.

Les classes d'adresses

À l'origine, plusieurs groupes d'adresses ont été définis dans le but d'optimiser le cheminement (ou le routage) des paquets entre les différents réseaux. Ces groupes ont été baptisés classes d'adresses IP. Ces classes correspondent à des regroupements en réseaux de même taille. Les réseaux de la même classe ont le même nombre d'hôtes maximum.

Figure 1 : Description des différentes classes de l'adresse IP

Classe A

Le premier octet a une valeur comprise entre 1 et 126 ; soit un bit de poids fort égal à 0. Ce premier octet désigne le numéro de réseau et les 3 autres correspondent à l'adresse de l'hôte. L'adresse réseau 127.0.0.0 est réservée pour les communications en boucle locale.

Classe B

Le premier octet a une valeur comprise entre 128 et 191 ; soit 2 bits de poids fort égaux à 10. Les 2 premiers octets désignent le numéro de réseau et les 2 autres correspondent à l'adresse de l'hôte.

Classe C

Le premier octet a une valeur comprise entre 192 et 223 ; soit 3 bits de poids fort égaux à 110. Les 3 premiers octets désignent le numéro de réseau et le dernier correspond à l'adresse de l'hôte.

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Classe D

Le premier octet a une valeur comprise entre 224 et 239 ; soit 3 bits de poids fort égaux à 111. Il s'agit d'une zone d'adresses dédiées aux services de multidiffusion vers des groupes d'hôtes (host groups).

Classe E

Le premier octet a une valeur comprise entre 240 et 255. Il s'agit d'une zone d'adresses réservées aux expérimentations. Ces adresses ne doivent pas être utilisées pour adresser des hôtes ou des groupes d'hôtes.

1.1.2.2. Adresse IPV6

Les adresses IPv6 sont des identifiants de 128 bits pour des interfaces. Il y a trois types d'adresses :

? Envoi individuel (unicast) : identifiant pour une seule interface. Un paquet envoyé à une adresse d'envoi individuel est livré à l'interface identifiée par cette adresse.

? Envoi à la cantonade (anycast) : identifiant pour un ensemble d'interfaces (appartenant normalement à des noeuds différents). Un paquet envoyé à une adresse d'envoi à la cantonade est livré à une des interfaces identifiées par cette adresse (la "plus proche", conformément aux mesures de distance des protocoles d'acheminement).

? Envoi en diffusion groupée (multicast) : identifiant pour un ensemble d'interfaces (appartenant normalement à des noeuds différents). Un paquet envoyé à une adresse de diffusion groupée est livré à toutes les interfaces identifiées par cette adresse.

Il n'y a pas d'adresses en diffusion dans IPv6, leur fonction étant absorbée par les adresses en diffusion groupée. [4]

Il y a trois formes conventionnelles de représentation des adresses IPv6 comme chaînes textuelles :

1. La forme préférée est x:x:x:x:x:x:x:x, où les 'x' sont les valeurs hexadécimales des huit morceaux de 16 bits de l'adresse. Exemples :

FEDC:BA98:7654:3210:FEDC:BA98:7654:3210

1080:0:0:0:8:800:200C:417A

Notez qu'il n'est pas nécessaire d'écrire les séries de zéros dans un champ individuel, mais il doit y avoir au moins un chiffre dans chaque champ (excepté pour le cas décrit en 2.).

2. Du fait de certaines méthodes d'allocation de certains styles d'adresses IPv6, il sera courant que des adresses contiennent de longues chaînes de bits zéro. Afin de faciliter l'écriture des adresses contenant des bits zéro, une syntaxe spéciale est disponible pour compresser les zéros. L'utilisation de "::" indique un ou plusieurs groupes de 16 bits de zéros. Le "::" ne peut apparaître qu'une seule fois dans une adresse. Le "::" peut aussi être utilisé pour compresser les zéros de tête ou de queue dans une adresse.

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Par exemple, dans les adresses suivantes :

1080:0:0:0:8:800:200C:417A une adresse en envoi individuel

FF01:0:0:0:0:0:0:101 une adresse en diffusion groupée

0:0:0:0:0:0:0:1 l'adresse de bouclage

0:0:0:0:0:0:0:0 les adresses non spécifiées peuvent être représentées comme :

1080::8:800:200C:417A une adresse en envoi individuel

FF01::101 une adresse en diffusion groupée

::1 l'adresse de bouclage

:: l'adresse non spécifiée

3. Une forme de remplacement qui est parfois plus pratique lorsqu'on a à faire à un environnement mêlé de noeuds IPv4 et IPv6 est x:x:x:x:x:x:d.d.d.d, où les 'x' sont les valeurs hexadécimales des six morceaux des 16 bits de poids fort de l'adresse, et les 'd' sont les valeurs décimales des quatre morceaux de 8 bits de moindre poids de l'adresse (représentation IPv4 standard).

Exemples :

0:0:0:0:0:0:13.1.68.3

0:0:0:0:0:FFFF:129.144.52.38

Ou en forme compressée :

::13.1.68.3

::FFFF:129.144.52.38

1.2. TELEPHONIE SUR IP

La téléphonie sur IP est un mode de communication qui utilise le protocole IP (Internet Protocol) pour la transmission des communications vocales et de données. Celles-ci sont rendues possible grâce à leur numérisation via une technologie appelée VOIP pour Voice over Internet Protocol ou Voix sur IP. Concrètement, la TOIP et la VOIP permettent de faire la téléphonie sur le réseau internet de votre entreprise. Ce qui entraîne de multiples avantages, fonctionnels et économiques.

1.2.1. Historique et Evolution de la téléphonie

La téléphonie fait depuis longtemps partie de l'histoire. Du premier "téléphone à ficelle" à l'ouverture de la "boucle locale", retour rapide sur l'histoire de la téléphonie du 17éme siècle à nos jours [5].

C'est au 17ème siècle qu'un physicien anglais Robert Hooke évoqua pour la première fois le principe selon lequel il est possible de transmettre un son au travers d'un fil bien tendu et dont les extrémités étaient terminées par un tube de carton ayant un coté fermé par une membrane.

Le premier téléphone était né : "le téléphone à ficelle". Depuis lors, ce concept a évidemment subi de très nombreuses évolutions. Dès le 18éme siècle, un académicien des sciences présenta un mémoire intitulé

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"un moyen de communiquer entre deux endroits très éloignés". Ce principe était basé sur l'utilisation des propriétés acoustiques des tubes pour transmettre des sons de l'une à l'autre de leurs extrémités. Ce scientifique est à l'origine des tubes acoustiques qui se sont alors répandus très rapidement dans les châteaux et demeures bourgeoises.

Au 19ème siècle, un employé des télégraphes français publie pour la première fois une note sur "la possibilité de transmettre électriquement la parole". 20 ans plus tard, le 14 février 1876, un professeur de l'université de Boston, l'Américain Graham Bell, déposa aux États-Unis une demande de brevet sur ce même principe. Ainsi suite à un essai sur une ligne de 10 kilomètres entre Boston et Malden que la commercialisation du téléphone vit le jour. Ce premier téléphone fut mis en service le 1er mai 1877. Elle avait une vocation privée, reliant le bureau d'un homme d'affaire à son domicile. Graham Bell présenta alors son invention sous une nouvelle forme : le téléphone à main (the Hand Telephone).

Cependant avec la croissance des utilisateurs, il n'est plus concevable d'installer une ligne téléphonique entre chacun d'entre eux. C'est donc tout naturellement que naquit le premier réseau téléphonique qualifié de "commuté". Il n'était pas encore automatisé.

C'était alors une des opératrices (la téléphoniste) du central téléphonique (lieu d'interconnexion des utilisateurs) qui reliait physiquement les abonnés entre eux. Chaque utilisateur était alors identifié par son nom et son numéro d'abonné. C'est à la fin de ce siècle que le premier central semi-automatisé, le central électromécanique, fit son apparition. Ainsi au 20ème siècle, une des premières innovations majeures fut l'automatisation complète des centraux téléphoniques. C'est à la fin des années 1970 que la majorité des téléphonistes et des centres électromécaniques furent remplacés par des commutateurs entièrement automatiques.

Aucune opération manuelle n'était plus nécessaire pour relier deux abonnés. C'est la fin de l'électromécanique et le début de l'électronique.

1.2.2. Les générations de téléphones cellulaires :

La première génération de systèmes cellulaires (1G) reposait sur un système de communications mobiles analogiques. Cette génération a bénéficié de deux inventions techniques majeures des années 1970 : le microprocesseur et le transport numérique des données entre les téléphones mobiles et la station de base. Les appareils utilisés particulièrement volumineux. Elle a débuté dans le début des années 80 en offrant un service médiocre de communication mobile mais trop coûteux [6].

La première génération de systèmes cellulaires utilisait essentiellement les standards suivants :

? AMPS (Advanced Mobile Phone System), lancé aux Etats-Unis, est un réseau analogique
reposant sur la technologie FDMA (Frequency Division Multiple Acces).

? NMT (Nordic Mobile Telephone) a été essentiellement conçu dans les pays nordiques et utilisés
dans d'autres parties de la planète.

? TACS (Total Access Communication System), qui repose sur la technologie AMPS, a été
fortement utilisé en Grande Bretagne.

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Cette première génération de réseaux cellulaires utilisant une technologie analogique a été remplacée dès l'apparition d'une seconde génération plus performante utilisant une technologie numérique.

La deuxième génération a commencé dans les 90 s'appuyant sur les transmissions numériques permettant une sécurisation des données (avec cryptage). La norme est mondiale, elle autorise le roaming entre pays exploitant le réseau GSM. Le GSM permettait aussi l'émission de SMS (limité à 80 caractères). Le principe du GSM est de passer des appels téléphoniques. Aussi, le GSM s'appuie sur une connexion dite orientée circuit, déjà utilisée par la téléphonie fixe. L'avantage de cette connexion est d'ouvrir un faisceau entre l'appelant et l'appelé qui ne sera fermer qu'enfin de la communication. L'inconvénient est l'utilisation d'un faisceau même si vous ne parlez pas (et quand bien même vous parlez, lorsqu'on communique, il y a plus de 60% de blancs lors de notre conversation), c'est-à-dire que le faisceau vous est réservé alors que vous ne transmettez rien. L'avantage et la raison de ce choix est que la conversation arrive dans le bon ordre.

Le GSM a connu un énorme succès et a permis de susciter le besoin de téléphoner en tout lieu avec la possibilité des minimessages.

Devant le succès, il a fallu proposer de nouvelles fréquences aux opérateurs pour acheminer toutes les communications, et de nouveaux services sont aussi apparus, et de nouveaux services sont aussi apparus, comme le MMS. Le débit de 9.6 kbps proposé par le GSM est insuffisant, de nouvelles techniques de modulation et de codages ont permis d'accroitre le débit et les premières connexions IP sont apparues (GPRS, EDGE). Des applications M2M (Machine to Machine) sont aussi apparues comme par exemple commander les produits à approvisionner dans une machine de distribution (machine, à café, ...)

La troisième génération a été impulsée par les exigences de l'IMT-2000 pour permettre des applications vidéo sur le mobile. Une application vidéo nécessite un débit de 384 kbps au minimum. Les applications visées étaient la possibilité de regarder YouTube, de la vidéophonie, ... Outre l'augmentation de débit, un point complexe à résoudre était de passer d'un service de téléphonie (à connexion circuit) vers un service DATA (connexion paquets).

La 3G a démarré lentement après un retard de 2 ans sur les prévisions (autonomie des mobiles insuffisante est due entre autres au dimensionnement des amplificateurs pour transmettre le signal sans trop le déformer. L'amplificateur est situé avant l'antenne, il amplifie le signal pour que celui-ci puisse être reçu par l'antenne, c'est un peu comme si vous souhaitiez écouter de la musique dans votre jardin à partir de votre radio dans votre chambre).

La 3G a commencé à s'introduire sur le marché à partir de la version 3.5 (2005), celle-ci, nommée HSDPA a permis d'augmenter le débit descendant. Puis est arrivé le HSUPA pour augmenter le débit montant et enfin le HSPA et HSPA+.

L'accès aux services de connexions à l'internet surtout de messagerie s'est peu à peu installé dans les habitudes des utilisateurs. Les terminaux se sont améliorés (Smartphone, ...) permettant un usage plus confortable de la connexion haut débit.

L'accès à la 3G (l'expérience de ces 20 années de téléphonie) et aux évolutions de cette norme (HSDPA, HSUPA, HSPA, HSPA+), le LTE apparait avant tout comme une rupture technique :

? Nouvelle interface radio basée sur un multiplexage d'accès OFDMA

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? Modification de l'architecture réseau existant afin de fournir une connexion tout IP.

La norme LTE-Advanced impose des critères de base sur le débit et sur la latence, comme le résume le tableau suivant :

 

LTE

IMT-Advanced

LTE- Advanced

Débit crêtes
maximums

DL

300Mb/s

 

1Gb/s

UL

75Mb/S

 

500Mb/s

Bandes de fréquence

1,4 à 20Mhz

40Mhz

100Mhz

Latence

Données

10ms

10ms

10ms

Session

100ms

100ms

50ms

Efficacité
spectral
DL/UL

Max

5.0/2.5 b/s/Hz

15/6.75 b/s/Hz

30/15 b/s/Hz

Moyen

1.8/0.8 b/s/Hz

2.2/1.4 b/s/Hz

2.6/2.0 b/s/Hz

EN limite

0.04/0.02 b/s/Hz

0.06/0.03 b/s/Hz

0.009/2.5 b/s/Hz

Tableau 2 :les critères de base sur le débit et la latence de la norme LTE-Advanced

La quatrième génération correspondant au LTE-Advanced Succédant à la 2G, 3G, et 3,5G (HSPA) ; elle permet des débits plus élevés jusqu'à 3Gbps en LTE-Advanced et 300 Mbps en LTE Cat 5 et 6.

Une des particularités de la 4G est d'avoir un « coeur de réseau » basé sur IP et de ne plus offrir de mode commuté (établissement d'un circuit pour transmettre un appel « voix »), ce qui signifie que les communications téléphoniques utilisent la voix sur IP (en mode paquet). La première commercialisation d'une offre mobile en 4G utilisant le standard LTE a été lancée dans les villes de Stockholm en Suède et Oslo en Norvège le 15 décembre 2009 par l'opérateur téléphonique Telia.

1.2.3. Architecture rencontré dans la téléphonie

La téléphonie sur IP peut être déployée en entreprise de plusieurs manières, en fonction du degré de convergence désiré et en tenant compte de certaines mesures (budget, équipement, etc.).

Figure 2: Architecture générique de la téléphonie

1.2.3.1. Architecture de la téléphonie classique d'entreprise

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En architecture de la téléphonie classique, l'ensemble des flux voix et signalisation est centralisé au niveau du PABX de chaque site, pendant toute la durée d'une communication. Cette architecture est la plus répandue dans la grande majorité des contextes « entreprises ». Les architectures de téléphonie sur IP qui suivent sont à mettre en parallèle avec le réseau existant afin d'envisager les évolutions à conduire dans le cadre d'une migration vers le déploiement d'une solution full-IP [7].

Figure 3 : Architecture de téléphonie sur IP en parallèle avec le réseau existant

1.2.3.2. Architecture VoIP d'entreprise « architecture hybride »

Cette solution présente comme avantage de ne pas remettre en cause l'infrastructure existante tout en bénéficiant des avantages du transport de la voix sur IP pour les communications inter-sites. La mise en oeuvre de cette solution peut se faire soit par I `ajout d'un boitier « Voice Gateway» externe au PABX, soit par un recours aux fonctionnalités de Gateway intégrées aux routeurs de nouvelle génération (sous forme de carte).

Généralement les fonctionnalités de téléphonie liées aux protocoles de signalisation propre au PABX sont perdues lors du passage par la Voice Gateway. Ce déploiement peut concerner, dans un premier temps, seulement le transport inter-sites, et peut consumer la première étape de la migration vers le full-IP.

1.2.3.3. Architecture VoIP d'entreprise « architecture Full-IP »

Plus lourde qu'une solution hybride, l'architecture full-IP présente une migration totale vers la téléphonie sur IP de l'ensemble de l'entreprise, incluant les terminaux téléphoniques utilisateurs. Cette migration s'accompagne de nombreux bénéfices en posant les bases de la convergence entre le système informatique et la téléphonie de l'entreprise.

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Figure 4 : 1.2.2.3. Architecture VoIP d'entreprise « architecture Full-IP »

La Voice Gateway sera la passerelle d'accès vers le RTC, et lors d'une communication inter ou intra-site seuls les flux de signalisation transitent par le Gatekeeper. L'entreprise peut aussi choisir de diminuer son investissement en choisissant d'externaliser les fonctions « Gatekeeper/Voice Gateway » chez un fournisseur centrex IP. Ainsi l'intelligence sera déportée dans le coeur du réseau. Puisque les échanges avec le Gatekeeper sont limités aux flux de signalisation, l'externalisation n'implique plus, comme précédemment, un transit systématique des flux voix par le site du fournisseur. Ceci est illustré dans le schéma suivant :

Figure 5 : Externalisation de fonction GateKeeper/Voice Gateway

1.2.4. Les scénarios de la ToIP [8]

On distingue trois scénarios possibles de téléphonie sur IP, selon le type de terminal utilisé.

1.2.4.1. Téléphonie entre deux ordinateurs (pc to pc)

Dans ce scénario le but sera de transformer son ordinateur en un poste téléphonique en lui ajoutant une carte son full-duplex pour garantir une conversation simultanée, un micro et un logiciel de voix sur IP compatible. Le correspondant quant à lui, doit disposer des mêmes outils et surtout du même logiciel de

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téléphonie. A cet instant, le poste numérique, compresse et encapsule les échantillons de voix dans des paquets IP avant de les envoyer sur Internet. L'accès se fait via un fournisseur d'accès à internet IAP/ISP.

Figure 6 : Communication téléphonique entre deux ordinateurs

1.2.4.2. Téléphonie entre PC et poste téléphonique (pc to phone)

Ce sont donc à la fois le réseau Internet et le réseau téléphonique commuté qui sont utilisés dans ce mode de communication. Le service n'est plus gratuit puisque le réseau RTC est généralement facturé à l'usage et non forfaitairement. Grâce à ces crédits, les utilisateurs peuvent communiquer partout dans le monde, à des tarifs très avantageux, une bonne partie de la communication transitant sur le réseau IP, y compris la partie qui relie l'abonné appelant à son opérateur.

Figure 7 : Communication téléphonique entre un ordinateur et un poste téléphonique

1.2.4.3. Téléphonie entre deux postes téléphonique (phone to phone)

Dans ce cas l'appelant et l'appelé sont tous les deux des abonnées du réseau téléphonique commuté public (RTCP) et utilisent de manière classique leur appareil téléphonique pour la communication vocale. On peut distinguer deux méthodes pour faire dialoguer deux postes téléphoniques ordinaires via un réseau IP ou internet :

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A. En utilisant des passerelles

Dans ce cas, les passerelles ainsi que le réseau IP géré pourraient appartenir à des acteurs différents selon qu'il s'agit :

V' D'un usage purement interne de la voix sur IP au sein du réseau d'un opérateur téléphonique unique (usagers A et B ainsi gérés).

V' De la fourniture d'un service de voix longue distance par un opérateur longue distance utilisant la technologie de la voix sur IP (les usagers A et B appartenant alors à des réseaux distincts).

Figure 8 : Communication téléphonique entre deux postes téléphoniques avec un passerelle

B. En utilisant des boîtiers d'adaptation

Pour faire bénéficier de ce service, un certain nombre de sociétés commercialisent des boitiers ressemblant à des modems et qui s'interpose entre le poste téléphonique de l'usager et son branchement au réseau téléphonique public commuté.

Figure 9 : Communication téléphonique entre deux postes téléphoniques sons utilisé le passerelle

1.2.5. Protocoles de TOIP

La téléphonie sur IP (ToIP) est un service de téléphonie qui transporte les flux voix des communications téléphoniques sur un réseau IP. A la différence de la VoIP où l'on ne fait qu'établir une communication « voix », la ToIP intègre l'ensemble des services associés à la téléphonie : double appel, messagerie, renvoie d'appel, FAX, etc. Afin de rendre possibles les communications ToIP, les solutions proposées dopent la

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couche IP par des mécanismes supplémentaires nécessaire au flux voix de types temps réel, en plus de l'intelligence nécessaire à l'exécution de services. A cet effet, il existe deux types de protocoles principaux utilisés dans la ToIP :

· Protocoles de signalisation.

· Protocoles de transport.

1.2.5.1. Protocole de Signalisation

La signalisation correspond à la gestion des sessions de communication (ouverture, fermeture, etc.). Le protocole de signalisation permet de véhiculer un certain nombre d'informations notamment : enregistrement d'un utilisateur, invitation à une session multimédia, annulation d'un appel, réponse à une requête, etc. Plusieurs normes et protocoles ont été développés pour la signalisation ToIP, quelques-uns sont propriétaires et d'autres sont des standards. Ainsi, les principales propositions disponibles pour l'établissement de connexions en ToIP sont :

· SIP (Session Initiation Protocol) qui est un standard IETF (Internet Engineering Task Force) décrit dans le RFC 3261.

· H323 englobe un ensemble de protocoles de communication développés par l'UIT-T (Union Internationale des Télécommunications - secteur de la normalisation des Télécommunications).

· MGCP (Media Gateway Control Protocol) standardisé par l'IETF (RFC 3435). 1.2.5.1.1. Le protocole H323

H.323 est un protocole de communication englobant un ensemble de normes utilisées pour l'envoi de données audio et vidéo sur internet. Il existe depuis 1996 et a été initié par l'IUT. Concrètement, il est utilisé dans des programmes tels que Microsoft NetMeeting, ou encore dans des équipements tels que les routeurs Cisco. Il existe un projet « Open h.323 « qui développe un client H.323 en logiciel libre afin qu'on puisse avoir accès à ce protocole sans avoir à débourser beaucoup d'argent.

A. Briques d'architecture H.323

L'infrastructure H.323 repose sur des éléments réseaux suivants :

· Les portiers (gk : Gatekeeper)

· Les passerelles (gw : Gateway)

· Les terminaux: Dans un contexte de téléphonie sur IP, deux types de terminaux H.323 sont aujourd'hui disponibles :

? Un poste téléphonique IP raccordés directement au réseau Ethernet de l'entreprise.

? Un PC multimédia sur lequel est installée une application compatible H.323.

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B. Pile protocolaire H.323

Figure 10 : Pile protocolaire H.323

C. Signalisation

Dans un contexte de téléphonie sur IP, la signalisation a pour objectif de réaliser les fonctions suivantes :

· Recherche et traduction d'adresses.

· Contrôle d'appel.

· Services supplémentaires : déviation, transfert d'appel, conférence, ...etc.

Trois protocoles de signalisation sont spécifiés dans le cadre de H.323, à savoir :

· RAS (registration, admission and status) : Ce protocole est utilisé pour communiquer avec un Gatekeeper. Il sert notamment aux équipements terminaux pour découvrir l'existence d'un Gatekeeper et s'enregistrer auprès de ce dernier ainsi que pour les demandes de traduction d'adresse.

La signalisation RAS utilise des messages H.225.06 transmis sur un
protocole de transport non fiable (UDP par exemple).

· Q.931 : H.323 utilise une version simplifiée de la signalisation RNIS Q.931 pour l'établissement et le contrôle d'appels téléphonique sur IP. Cette version simplifiée est également spécifiée dans la norme H.225.

· H.245 : Ce protocole est utilisé pour l'échange de capacités entre deux équipements terminaux. Par exemple, il est utilisé pour s'accorder sur le type de codec à activer. Il peut également servir à mesurer le retard aller-retour (Round Trip Delay) d'une communication.

Etude et Conception d'un système de Communication TOIP au sein de l'OCC/BUKAVU

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Mémoire de fin de cycle 2018-2019 présenté par : WABABUSHO KIKA Evariste

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"