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Les techniques non-juridictionnelles de protection internationale des droits de l'homme. Les rapports des états africains devant les comités de droits de l'homme des Nations Unies. à‰tude et perspectives.

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par Désiré AHANHANZO
Université de Nantes. Université Paris II Panthéon Assas. - Diplôme inter-universitaire de Troisième Cycle "Les droits fondamentaux" 2004
  

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2.2.4 Comité pour l'Elimination de la Discrimination à l'égard des Femmes

a). Présentation du Comité

Composé de 23 experts élus pour un mandat de quatre ans, ce Comité veille à la mise en oeuvre de la Convention Internationale sur l'Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale à l'égard des Femmes adoptée par l'Assemblée Générale en 1979 et entrée en vigueur en 1981. Les experts du Comité sont élus par les Etats parties parmi leurs ressortissants et agissent à titre indépendant. Meriem Belmihoub-Zerdani, Algérie; Dorcas Coker-Appiah, Ghana; Naela Gabr, Egypte; Huguette Bokpe Gnancadja, Bénin; Pramila Patten, Maurice sont les cinq africaines parmi ces 23 experts du Comité siégeant à titre personnel. Le 10 janvier 2005, Mme Meriem Belmihoub-Zerdani d'Algérie a été élue par le Comité comme l'une des deux Vice-Présidentes. La Convention compte au 20 décembre 2004, 179 Etats parties et est ainsi, après la Convention relative aux Droits des Enfants, l'instrument des droits de l'homme le plus ratifié. Tous les Etats africains membres de l'ONU l'ont ratifiée ou y ont adhéré sauf la Somalie et le Soudan qui n'y sont pas encore parties. Quant au Protocole Facultatif à cette Convention, seulement sept (7) pays africains sur 70 y sont parties au 1er janvier 2005. Il s'agit du Gabon, Lesotho, Libye, Mali, Namibie, Niger, Sénégal. Depuis 1997, le Comité se réunit deux fois par an pour des sessions de trois semaines qui commencent en général en Janvier et en Juillet, alternativement à Vienne et à New York. Toutefois, pour une meilleure coopération avec les autres organes, le Secrétariat du Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme et les autres instances de l'ONU et pour améliorer ses activités, le Comité a recommandé que ses futures sessions se déroulent deux fois par an à Genève4(*)7

En vertu de l'Article 18, le Comité est chargé d'examiner les progrès réalisés dans l'application de la Convention par les Etats parties, initialement dans l'année qui suit l'entrée en vigueur de la Convention dans leur juridiction, puis ensuite tous les quatre ans en séances publiques. La procédure de l'examen reste analogue: les représentants des Etats parties sont invités à présenter oralement leur rapport avant d'entendre les observations des Experts du CEDAW et d'y répondre. L'étude de cas de la présentation du Rapport de l'Algérie au Comité que nous présentons ci-dessous après le Tableau sur la situation des rapports des Etats africains au CEDAW l'illustre bien.

b). L'état de la Présentation des Rapports des Etats Africains au CEDAW

1. Tableau Synthétique de la situation des rapports des Etats africains (état au 1er Août 2004)4(*)8

Etats parties

Rapport dû le

Rapport présenté le

Sess. d'Exam.

)

Afrique du Sud

Rapport initial

14 janvier 1997

5 février 1998

Dix-neuvième

 
 

(CEDAW/C/ZAF/1)

(1998)

Deuxieme rapport périodique

14 janvier 2001

 
 

Algérie

Rapport initial

21 juin 1997

lef septembre 1998

Vingtieme (1999)

Deuxieme rapport periodique

21 juin 2001

(CEDAW/C/DZA/1)

l of decembre 1998

(CEDAW/C/DZA/Add.1)

29 janvier 2003

(CEDAW/C/DZA/2)

 

Angola

Rapport initial

17 octobre 1987

2 mai 2002

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/AGO/1-3)

(2004)

Deuxieme rapport periodique

17 octobre 1991

2 mai 2002

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/AGO/1-3)

(2004)

Troisieme rapport periodique

17 octobre 1995

2 mai 2002

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/AGO/1-3)

(2004)

Quatrieme rapport periodique

17 octobre 1999

20 mai 2004

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/AGO/4-5)

(2004)

Cinquieme rapport periodique

17 octobre 2003

20 mai 2004

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/AGO/4-5)

(2004)

Bénin

Rapport initial

11 avril 1993

27 juin 2002

 

Deuxieme rapport periodique

11 avril 1997

(CEDAW/C/BEN/1-3)

27 juin 2002

 

Troisieme rapport periodique

11 avril 2001

(CEDAW/C/BEN/1-3)

27 juin 2002

 

Botswana

 
 
 

Rapport initial

12 septembre 1997

 
 

Deuxieme rapport periodique

12 septembre 2001

 
 

Burkina Faso

 
 
 

Rapport initial

13 novembre 1988

24 mai 1990

Dixieme (1991)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.67)

 

Deuxieme rapport periodique

13 novembre 1992

11 decembre 1997

Vingt-deuxieme

 
 

(CEDAW/C/BFA/2-3)

(2000)

Troisieme rapport periodique

13 novembre 1996

11 decembre 1997

Vingt-deuxieme

 
 

(CEDAW/C/BFA/2-3)

(2000)

Quatrieme rapport periodique

13 novembre 2000

4 aout 2003

 
 
 

(CEDAW/C/BFA/4-5)

 

Cinquieme rapport periodique

13 novembre 2000

4 aout 2003

 
 
 

(CEDAW/C/BFA/4-5)

 

Burundi

 
 
 

Rapport initial

7 fevrier 1993

1e` juin 2000

Vingt-quatrieme

 
 

(CEDAW/C/BDI/1)

(2001)

Deuxieme rapport periodique

7 fevrier 1997

 
 

Troisieme rapport periodique

7 fevrier 2001

 
 

Cameroun

 
 
 

Rapport initial

22 septembre 1995

9 mai 1999

Vingt-troisieme

 
 

(CEDAW/C/CMR/1)

(2000)

Deuxieme rapport periodique

22 septembre 1999

 
 

Troisieme rapport periodique

22 septembre 2003

 
 

Cap-Vert

 
 
 

Rapport initial

3 septembre 1982

 
 

Deuxieme rapport periodique

3 septembre 1986

 
 

Troisieme rapport periodique

3 septembre 1990

 
 

Quatrieme rapport periodique

3 septembre 1994

 
 

Cinquieme rapport periodique

3 septembre 1998

 
 

Sixieme rapport periodique

3 septembre 2002

 
 

Comores

Rapport initial

Deuxieme rapport periodique

Troisieme rapport periodique

------------------------------------------

Congo

Rapport initial

30 novembre 1995

30 novembre 1999

30 novembre 2003

-------------------------

25 aout 1983

8 avril 2002

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/C/COG/1-5)

(2003)

Deuxieme rapport periodique

25 aout 1987

8 avril 2002

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/C/COG/1-5)

(2003)

Troisieme rapport periodique

25 aout 1991

8 avril 2002

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/C/COG/1-5)

(2003)

Quatrieme rapport periodique

25 aout 1995

8 avril 2002

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/C/COG/1-5)

(2003)

Cinquieme rapport periodique

25 aout 1999

8 avril 2002

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/C/COG/1-5)

(2003)

Sixieme rapport periodique

25 aotiit 2003

 
 

Cote d'Ivoire

 
 
 

Rapport initial

17 janvier 1997

 
 

Deuxieme rapport periodique

17 janvier 2001

 
 
 
 
 

Examen par le Comile

 
 

(CEDAW/C/DEN/6)

 

Djibouti

 
 
 

Rapport initial

2 janvier 2000

 
 

Deuxieme rapport periodique

2 janvier 2004

 
 

Egypte

 
 
 

Rapport initial

18 octobre 1982

2 fevrier 1983

Troisieme (1984)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.10)

 

Deuxieme rapport periodique

18 octobre 1986

19 decembre 1986

Neuvieme (1990)

 
 

(CEDAW/C/13/Add.2)

 

Troisieme rapport periodique

18 octobre 1990

30 janvier 1996

Vingt-quatrieme

 
 

(CEDAW/C/EGY/3)

(2001)

Quatrieme rapport periodique

18 octobre 1994

30 mars 2000

Vingt-quatrieme

 
 

(CEDAW/C/EGY/4-5)

(2001)

Cinquieme rapport periodique

18 octobre 1998

30 mars 2000

Vingt-quatrieme

 
 

(CEDAW/C/EGY/4-5)

(2001)

Sixieme rapport periodique

18 octobre 2002

 
 
 
 
 
 

Erythrée

 
 
 

Rapport initial

5 octobre 1996

8 janvier 2004

 
 
 

(CEDAW/C/ERI/ 1-2)

 

Deuxieme rapport periodique

5 octobre 2000

8 janvier 2004

 
 
 

(CEDAW/C/ERI/1-2)

 

Ethiopie

 
 
 

Rapport initial

10 octobre 1982

22 avril 1993

Quinzieme (1996)

 
 

(CEDAW/C/ETH/1-3)

 
 
 

16 octobre 1995

 
 
 

(CEDAW/C/ETH/ 1-3/Add. l )

 

Deuxieme rapport periodique

10 octobre 1986

22 avril 1993

Quinzieme (1996)

 
 

(CEDAW/C/ETH/1-3)

 
 
 

16 octobre 1995

 
 
 

(CEDAW/C/ETH/1-3/Add.1)

 

Troisieme rapport periodique

10 octobre 1990

22 avril 1993

Quinzieme (1996)

 
 

(CEDAW/C/ETH/1-3)

 
 
 

16 octobre 1995

 
 
 

(CEDAW/C/ETH/ 1-3/Add.1)

 

Quatrieme rapport periodique

10 octobre 1994

25 septembre 2002

Trentieme (2004)

 
 

(CEDAW/C/ETH/4-5)

 

Cinquieme rapport periodique

10 octobre 1998

25 septembre 2002

Trentieme (2004)

 
 

(CEDAW/C/ETH/4-5)

 

Sixieme rapport periodique

10 octobre 2002

 
 

Gabon

 
 
 

Rapport initial

20 fevrier 1984

19 juin 1987

Huitieme (989)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.54)

 
 
 
 
 

Deuxieme rapport periodique

20 fevrier 1988

4 juin 2003

 
 
 

(CEDAW/C/GAB/2-5)

 

Troisieme rapport periodique

20 fevrier 1992

4 juin 2003

 
 
 

(CEDAW/C/GAB/2-5)

 

Quatrieme et cinquieme rapports

20 fevrier 1996

4 juin 2003

 

periodiques

 

(CEDAW/C/GAB/2-5)

 

Cinquieme rapport periodique

20 fevrier 2000

4 juin 2003

 
 
 

(CEDAW/C/GAB/2-5)

 

Sixieme rapport periodique

20 fevrier 2004

 
 

Gambie

 
 
 

Rapport initial

16 mai 1994

4 avril 2003

 
 
 

(CEDAW/C/GMB/1-3)

 

Deuxieme rapport periodique

16 mai 1998

4 avril 2003

 
 
 

(CEDAW/C/GMB/1-3)

 

Troisieme rapport periodique

16 mai 2002

4 avril 2003

 
 
 

(CEDAW/C/GMB/1-3)

 

Ghana

 
 
 

Rapport initial

le` fevrier 1987

29 janvier 1991

Onzieme (1992)

 
 

(CEDAW/C/GHA/ 1-2)

 

Deuxieme rapport periodique

le` fevrier 1991

29 janvier 1991

Onzieme (1992)

 
 

(CEDAW/C/GHA/ 1-2)

 

Troisieme rapport periodique

let fevrier 1995

 
 

Quatrieme rapport periodique

1C1 fevrier 1999

 
 

Cinquieme rapport periodique

1C1 fevrier 2003

 
 

Guinée

 
 
 

Rapport initial

8 septembre 1983

4 aout 2000

Vingt-cinquieme

 
 

(CEDAW/C/GIN/1-3)

(2001)

Deuxieme rapport periodique

8 septembre 1987

4 aout 2000

Vingt-cinquieme

 
 

(CEDAW/C/GIN/1-3)

(2001)

Troisieme rapport periodique

8 septembre 1991

4 aout 2000

Vingt-cinquieme

 
 

(CEDAW/C/GIN/1-3)

(2001)

Quatrieme rapport periodique

8 septembre 1995

 
 

Cinquieme rapport periodique

8 septembre 1999

 
 

Sixieme rapport periodique

8 septembre 2003

 
 

Guinee-Bissau

 
 
 

Rapport initial

22 septembre 1986

 
 

Deuxieme rapport periodique

22 septembre 1990

 
 

Troisieme rapport periodique

22 septembre 1994

 
 

Quatrieme rapport periodique

22 septembre 1998

 
 

Cinquieme rapport periodique

22 septembre 2002

 
 

Guinée Equatoriale

 
 
 

Rapport initial

22 novembre 1985

16 mars 1987

Huitieme (1989)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.50)

 

Deuxieme rapport periodique

22 novembre 1989

6 janvier 1994

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/GNQ/2-3)

(2004)

Troisieme rapport periodique

22 novembre 1993

6 janvier 1994

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/GNQ/2-3)

(2004)

Quatrieme rapport periodique

22 novembre 1997

22 janvier 2004

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/GNQ/4-5)

(2004)

Cinquieme rapport periodique

22 novembre 2001

22 janvier 2004

Trente et unieme

 
 

(CEDAW/C/GNQ/4-5)

(2004)

Jamahiriya arabe libyenne

 
 
 

Rapport initial

15 juin 1990

18 fevrier 1991

Treizieme (1994)

 
 

(CEDAW/C/LIB/ 1)

 
 
 

4 octobre 1993

 
 
 

(CEDAW/C/LIB/ 1 /Add. l )

 

Deuxieme rapport periodique

15 juin 1994

14 decembre 1998

 
 
 

(CEDAW/C/LBY/2)

 

Troisieme rapport periodique

15 juin 1998

 
 

Quatrieme rapport periodique

15 juin 2002

 
 

Kenya

 
 
 

Rapport initial

8 avril 1985

4 decembre 1990

Douzieme (1993)

 
 

(CEDAW/C/KEN/ 1 -2)

 

Deuxieme rapport periodique

8 avril 1989

4 decembre 1990

Douzieme (1993)

 
 

(CEDAW/C/KEN/1-2)

 

Troisieme rapport periodique

8 avril 1993

5 janvier 2000

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/KEN/3-4)

(2003)

Quatrieme rapport periodique

8 avril 1997

5 janvier 2000

Vingt-huitieme

 
 

(CEDAW/KEN/3-4)

(2003)

Cinquieme rapport periodique

8 avril 2001

 
 

Lesotho

 
 
 

Rapport initial

21 septembre 1996

 
 

Deuxieme rapport periodique

21 septembre 2000

 
 

Liberia

Rapport initial

16 aout 1985

 
 

Deuxieme rapport periodique

16 aout 1989

 
 

Troisieme rapport periodique

16 aout 1993

 
 

Quatrieme rapport periodique

16 aout 1997

 
 

Cinquieme rapport periodique

16 aout 2001

 
 

Madagascar

Rapport initial

16 avril 1990

21 mai 1990

Treizieme (1994)

Deuxieme rapport periodique

16 avril 1994

(CEDAW/C/5/Add.65)

8 novembre 1993

(CEDAW/C/5/Add.65/Rev.2)

 

Troisieme rapport periodique

16 avril 1998

 
 

Quatrieme rapport periodique

16 avril 2002

 
 

Malawi

Rapport initial

l l avril 1988

15 juillet 1988

Neuvieme (1990)

Deuxieme rapport periodique

11 avril 1992

(CEDAW/C/5/Add.5 8)

11 juin 2004

 

Troisieme rapport periodique

11 avril 1996

(CEDAW/C/MWI/2-5)

11 juin 2004

 

Quatrieme rapport periodique

11 avril 2000

(CEDAW/C/MWI/2-5)

11 juin 2004

 

Cinquieme rapport periodique

11 avril 2004

(CEDAW/C/MWI/2-5)

11 juin 2004

 

Mali

Rapport initial

10 octobre 1986

13 novembre 1986

Septieme (1988)

Deuxieme rapport periodique

10 octobre 1990

(CEDAW/C/5/Add.43)

17 mars 2004

 

Troisieme rapport periodique

10 octobre 1994

(CEDAW/C/MLI/2-5)

17 mars 2004

 

Quatrieme rapport periodique

10 octobre 1998

(CEDAW/C/MLI/2-5)

17 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/MLI/2-5)

 

Cinquieme rapport periodique

10 octobre 2002

17 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/MLI/2-5)

 

Maroc

 
 
 

Rapport initial

21 juillet 1994

14 septembre 1994

Seizieme (1997)

 
 

(CEDAW/C/MOR/1)

 

Deuxieme rapport periodique

21 juillet 1998

29 fevrier 2000

Vingt-neuvieme

 
 

(CEDAW/C/MORJ2)

(2003)

Troisieme rapport periodique

21 juillet 2002

 
 

Maurice

 
 
 

Rapport initial

8 aout 1985

23 fevrier 1992

Quatorzieme (1995)

 
 

(CEDAW/C/MAR/ 1 -2)

 

Deuxieme rapport periodique

8 aout 1989

23 janvier 1992

Quatorzieme (1995)

 
 

(CEDAW/C/MAR/ 1 -2)

 

Troisieme rapport periodique

8 aout 1993

 
 

Quatrieme rapport periodique

8 aout 1997

 
 

Cinquieme rapport periodique

8 aout 2001

 
 

Mauritanie

 
 
 

Rapport initial

9 juin 2002

 
 

Mozambique

 
 
 

Rapport initial

16 mai 1998

 
 

Deuxieme rapport periodique

16 mai 2002

 
 

Namibie

 
 
 

Rapport initial

23 decembre 1993

4 novembre 1996

Dix-septieme

 
 

(CEDAW/C/NAM/l)

(1997)

Deuxieme rapport periodique

23 decembre 1997

 
 

Troisieme rapport periodique

23 decembre 2001

 
 

Niger

 
 
 

Rapport initial

8 novembre 2000

 
 

Nigeria

 
 
 

Rapport initial

13 juillet 1986

le` avril 1987

Septieme (1988)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.49)

 

Deuxieme rapport periodique

13 juillet 1990

13 fevrier 1997

Dix-neuvieme

 
 

(CEDAW/C/NGA/2-3)

(1998)

Troisieme rapport periodique

13 juillet 1994

13 fevrier 1997

Dix-neuvieme

 
 

(CEDAW/C/NGA/2-3)

(1998)

Quatrieme rapport periodique

13 juillet 1998

23 janvier 2003

Trentieme (2004)

 
 

(CEDAW/C/NGA/4-5)

 

Cinquieme rapport periodique

13 juillet 2002

23 janvier 2003

Trentieme (2004)

 
 

(CEDAW/C/NGA/4-5)

 

Ouganda

Rapport initial

21 aout 1986

le` juin 1992

Quatorzieme (1995)

Deuxieme rapport periodique

21 aout 1990

(CEDAW/C/UGA/1-2)

13 septembre 1994

(CEDAW/C/UGA/ 1-2/Add.1)

ler juin 1992

Quatorzieme (1995)

Troisieme rapport periodique

21 aout 1994

(CEDAW/C/UGA/1-2)

13 septembre 1994

(CEDAW/C/UGA/ 1-2/Add.1)

22 mai 2000

Extraordinaire

 
 

(CEDAW/C/UGA/3)

(2002)

Quatrieme rapport periodique

21 aout 1998

 
 

Cinquieme rapport periodique

21 aout 2002

 
 

République centrafricaine

 
 
 

Rapport initial

21 juillet 1992

 
 

Deuxieme rapport periodique

21 juillet 1996

 
 

Troisieme rapport periodique

21 juillet 2000

 
 

Quatrieme rapport periodique

21 juillet 2004

 
 
 
 
 

République démocratique du Congo

 
 

Rapport initial

16 novembre 1987

1 of mars 1994

Vingt-deuxieme

 
 

(CEDAW/C/ZAR/ 1)

(2000)

Deuxieme rapport periodique

16 novembre 1991

24 octobre 1996

Vingt-deuxieme

 
 

(CEDAW/C/ZAR/2)

(2000)

 
 

27 aout 1998

 
 
 

(CEDAW/C/ZAR/2/Add.1)

 

Troisieme rapport periodique

16 novembre 1995

18 juin 1999

Vingt-deuxieme

 
 

(CEDAW/C/COD/3)

(2000)

Quatrieme rapport periodique

16 novembre 1999

 
 

Cinquieme rapport periodique

16 novembre 2003

 
 

République-Unie de Tanzanie

 
 
 

Rapport initial

19 septembre 1986

9 mars 1988

Neuvieme (1990)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.57)

 

Deuxieme rapport periodique

19 septembre 1990

25 septembre 1996

Dix-neuvieme

 
 

(CEDAW/C/TZA/2-3)

(1998)

Troisieme rapport periodique

19 septembre 1994

25 septembre 1996

Dix-neuvieme

 
 

(CEDAW/C/TZA/2-3)

(1998)

Quatrieme rapport periodique

19 septembre 1998

 
 

Cinquieme rapport periodique

19 septembre 2002

 
 
 
 

Add.2)

 

Rwanda

 
 
 

Rapport initial

3 septembre 1982

24 mai 1983

Troisieme (1984)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.13)

 

Deuxieme rapport periodique

3 septembre 1986

7 mars 1988

Dixieme (1991)

 
 

(CEDAW/C/ 13/Add.13)

 

Troisieme rapport periodique

3 septembre 1990

18 janvier 1991

Douzieme (1993)

 
 

(CEDAW/C/RWA/3)

 

Quatrieme rapport periodique

3 septembre 1994

 
 

Cinquieme rapport periodique

3 septembre 1998

 
 

Sixieme rapport periodique

3 septembre 2002

 
 

Cinquieme rapport periodique

25 mai 2002

 
 

Sao Tome-et-Principe

 
 
 

Rapport initial

3 juillet 2004

 
 

Sénégal

 
 
 

Rapport initial

7 mars 1986

5 novembre 1986

Septieme (1988)

 
 

(CEDAW/C/5/Add.42)

 

Deuxieme rapport periodique

7 mars 1990

23 septembre 1991

Treizieme (1994)

 
 

(CEDAW/C/SEN/2)

 
 
 

(CEDAW/C/SEN/2/Amend.1)

 

Troisieme rapport periodique

7 mars 1994

 
 

Quatrieme rapport periodique

7 mars 1998

 
 

Cinquieme rapport periodique

7 mars 2002

 
 

Seychelles

 
 
 

Rapport initial

4 juin 1993

 
 

Deuxieme rapport periodique

4 juin 1997

 
 

Troisieme rapport periodique

4 juin 2001

 
 

Sierra Leone

 
 
 

Rapport initial

11 decembre 1989

 
 

Deuxieme rapport periodique

11 decembre 1993

 
 

Troisieme rapport periodique

11 decembre 1997

 
 

Quatrieme rapport periodique

11 decembre 2001

 
 

Tchad

 
 
 

Rapport initial

9 juillet 1996

 
 

Deuxieme rapport periodique

9 juillet 2000

 
 

Troisieme rapport periodique

9 juillet 2004

 
 

Togo

 
 
 

Rapport initial

26 octobre 1984

11 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/TGO/1-5)

 

Deuxieme rapport periodique

26 octobre 1988

11 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/TGO/1-5)

 

Troisieme rapport periodique

26 octobre 1992

11 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/TGO/1-5)

 

Quatrieme rapport periodique

26 octobre 1996

11 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/TGO/1-5)

 

Cinquieme rapport periodique

26 octobre 2000

11 mars 2004

 
 
 

(CEDAW/C/TGO/ 1-5 )

 

Tunisie

 
 
 

Rapport initial

20 octobre 1986

17 septembre 1993

Quatorzieme (1995)

 
 

(CEDAW/C/TUN/1-2)

 

Deuxieme rapport periodique

20 octobre 1990

17 septembre 1993

Quatorzieme (1995)

 
 

(CEDAW/C/TUN/1-2)

 

Troisieme rapport periodique

20 octobre 1994

27 juillet 2000

Vingt-septieme

 
 

(CEDAW/C/TUN/3-4)

(2002)

Quatrieme rapport periodique

20 octobre 1998

27 juillet 2000

Vingt-septieme

 
 

(CEDAW/C/TUN/3-4)

(2002)

Cinquieme rapport periodique

20 octobre 2002

 
 

Zambie

Rapport initial

211 juillet 1986

6 mars 1991

Treizieme (1994)

Deuxieme rapport periodique

211 juillet 1990

(CEDAW/C/ZAM/ 1-2)

6 mars 1991

Treizieme (1994)

Troisieme rapport periodique

21 juillet 1994

(CEDAW/C/ZAM/ 1-2)

12 aout 1999

Vingt-septieme

 
 

(CEDAW/C/ZAM/3-4)

(2002)

Quatrieme rapport periodique

21 juillet 1998

12 aout 1999

Vingt-septieme

 
 

(CEDAW/C/ZAM/3-4)

(2002)

Cinquieme rapport periodique

------------------------------------------

Zimbabwe

Rapport initial

21 juillet 2002

12 juin 1992

28 avril 1996

Dix-huitieme (1998)

Deuxieme rapport periodique

12 juin 1996

(CEDAW/C/ZW E/ 1)

 

Troisieme rapport periodique

12 juin 2000

 
 

Quatrième rapport périodique

12 juin 2004

 
 

2. Présentation du Deuxième Rapport Périodique de l'Algérie4(*)9

Présentant le rapport, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, ABDALLAH BAALI, a déclaré que les droits de l'homme se sont renforcés depuis la publication du rapport en 1999, notamment la tenue d'élections présidentielles pluralistes au cours de laquelle une femme s'était portée candidate. Après les années de violence de 1990, l'Algérie est aujourd'hui en paix avec elle-même et a entamé son redressement. L'Algérie a ratifié en 1996 la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en émettant des réserves. Elle est également partie à la Convention sur les droits civiques et politiques et aux Conventions internationales de l'OIT, notamment celle de juin 1951 sur l'égalité de rémunération, et celle sur la discrimination dans l'emploi. La mise en place d'une Commission nationale de réforme de la justice témoigne de la détermination des autorités algériennes de relever les enjeux de ce Millénaire. Nous avons également révisé le Code pénal, le Code civil, et le statut de la magistrature.

L'égalité est garantie par les dispositions de la Constitution à l'article 29. Les divers Codes énoncent également le principe de l'égalité entre les citoyens. Des dispositions ont été insérées dans des textes législatifs pour faciliter l'égalité de traitement. Ces mesures se sont traduites par des avancées considérables de la femme dans certains domaines qui peuvent paraître modestes au regard de l'homme. Quatre femmes ont été nommées au gouvernement actuel, deux à des postes d'ambassadeur, quatre comme chefs de cabinet de ministères. Une femme est préfet, trois sont présidentes de Cour, 115 sont juges d'instruction sur un total de 404 magistrats tandis qu'une femme est vice-gouverneur de la Banque nationale d'Algérie. Les facultés de lettres et de sciences sont présidées par des femmes. Des actions sont engagées depuis 1992 pour briser les barrières psychologiques lors de l'embauche de femmes dans des domaines non traditionnels.

La Constitution reconnaît aux femmes le droit de voter et d'être élues. Aux élections de 2002, nous avons assisté à une progression de plus de 6% de candidates femmes à l'Assemblée nationale tandis que trois femmes seulement siègent au Sénat. La participation des femmes au processus électoral et leur visibilité croissante sur la scène politique s'expliquent en partie par l'abrogation de la formule de procuration, le déclin de la violence terroriste et enfin une http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top volonté plus forte d'exprimer par l'acte électoral leur citoyenneté. Le nombre de femmes travailleuses s'est accru. La main d'oeuvre est en légère hausse. La moyenne d'âge des femmes travailleuses est de 40 ans. Une révision du Code de la nationalité est en cours. Plus de 50% des femmes sont inscrites dans les universités. L'Algérie s'est également attachée à modifier les schémas culturels qui réduisaient la femme à un rôle passif et réducteur. La proportion de filles dans l'enseignement primaire en 1995 était de 46,22% tandis que cette même proportion est passée à 55,5% en 2003.

Sur le marché de l'emploi, l'égalité des chances est garantie par la législation nationale, le taux d'activités de femmes étant passé en 1999 de 8% à 15% à l'heure actuelle. Elles représentent 33% dans la fonction publique, 47% dans le domaine de la santé. La cicatrisation sociale s'articule autour de plusieurs mécanismes qui couvrent aussi bien l'aide financière que l'aide morale. Des centres d'accueil pour victimes de violence et des orphelinats ont été ouverts. La violence, qui était autrefois un sujet tabou, est aujourd'hui l'objet de débat au sein de la société. Le Code pénal révisé incrimine également le harcèlement sexuel. M. Baali a indiqué que son gouvernement avait invité le Rapporteur spécial sur la violence à l'égard des Algériennes.

En matière de santé, le représentant algérien a indiqué que dans ce domaine, l'égalité avait été réalisée. Le suivi et la prise en charge de la petite et de la jeune fille sont assurés à travers une médecine préventive et un dispositif de santé scolaire qui comprend des milliers de dépistage. Le pays connaît une transition démographique accélérée. Le taux d'accroissement démographique a été divisé par deux, le taux de fécondité est passé de 4,4 à 2,4 enfants par femme. Au sujet du Code de la famille, il a annoncé que le Président de la République a chargé en 2003 le ministre de la justice d'initier la révision du Code de la famille. La Commission chargée de cette réforme et créée à cette fin le 26 octobre 2003 a proposé des modifications conformément aux dispositions de la Constitution qui consacre l'égalité entre les citoyens et au droit musulman. L'Algérie est résolument engagée dans la modernité et le progrès, et de manière non ambiguë, afin de réhabiliter la femme dans la plénitude de ses droits.

Questions des Experts

Article 1 à 6

Ouvrant le dialogue, l'experte du Bangladesh, SALMA KHAN, a salué la contribution des femmes algériennes dans la lutte pour l'indépendance et a noté qu'elles avaient été en première ligne et avaient souvent été les premières victimes. Elle a reconnu des progrès en matière d'égalité de jure, notamment, en matière civile, pénale et constitutionnelle. Mme Khan s'est néanmoins dite perplexe quant à l'absence, dans le rapport, d'indications claires sur les améliorations de la situation des femmes dans les faits. Elle a aussi demandé à l'Etat partie d'expliquer le fondement des réserves émises par l'Algérie à certains articles de la Convention, notamment pour ce qui est de la liberté des femmes de choisir leur domicile. http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top

L'experte de l'Egypte, NELA MOHAMED GABR, a indiqué que les experts attendaient l'accomplissement de progrès essentiels notamment dans le domaine du Code de la famille et de l'égalité dans les faits. Elle a aussi souligné le rôle important que les femmes ont joué dans la libération de leur pays et a demandé des précisions sur la manière dont celle-ci est reflétée et intégrée dans la législation et la société algériennes. Elle a regretté qu'aucune loi contre la violence à l'égard des femmes ne soit prise, y compris dans le cadre domestique. Le Gouvernement et la société, a-t-elle dit, doivent prendre des décisions rationnelles et juridiques à l'égard de ce qui a été et est encore, a priori, un tabou. La charia, a-t-elle insisté, exige que les femmes soient respectées en tant qu'êtres humains dans l'ensemble de la société, y compris dans le cadre domestique où les relations doivent se fonder sur un respect mutuel.

L'experte de la République de Corée, HEISOO SHIN, a demandé quel était le calendrier pour la révision du Code de la famille et a insisté sur l'importance de ce calendrier comme gage de la volonté politique véritable du Gouvernement algérien. Elle a salué la création d'une commission chargée de réviser le Code de la famille. Elle a aussi souhaité savoir si les autorités politiques avaient l'intention de réviser d'autres lois discriminatoires et quelle stratégie avaient-t-elles adoptées pour promulguer des textes visant à protéger les droits de femmes, notamment pour lutter contre la violence domestique. A cet égard, elle a insisté sur l'importance pour le Gouvernement d'examiner la recommandation 25 sur les mesures spéciales temporaires et la nécessité d'améliorer la situation des femmes en vue d'arriver à une égalité effective entre les hommes et les femmes.

Intervenant à son tour, l'experte de l'Allemagne, HANNA BEATE SCHÔPP-SCHILLING, a rappelé que les articles 2 (cadre juridique) et 16 (mariage et famille) constituent l'essence même de la Convention et de ce fait elle ne peut pas accepter les réserves émises au sujet de ces articles. Elle a regretté que les promesses faites en 1999 et les tentatives lancées pour amender la législation discriminatoire n'a pas encore porté ses fruits. Quels sont les obstacles qui empêchent l'adoption d'un nouveau Code de la famille non discriminatoire ? a-t-elle demandé.

Même si on comprend le concept d'égalité, il semble que l'égalité n'est pas en pratique appliquée à l'ensemble de la société, a fait observer l'experte. Il risque d'y avoir une mauvaise interprétation des mesures temporaires spéciales puisqu'il semble que le gouvernement les envisage comme des mesures permanentes de protection et non pas comme des mesures temporaires permettant de changer les mentalités et d'émanciper les femmes. Elle a aussi demandé des explications sur les raisons expliquant la baisse du nombre de femmes recrutées en 2004 au sein de l'armée et de la police. A cet égard, elle a insisté sur la nécessité d'établir et de fournir des statistiques comparatives ventilées entre les sexes. http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top

L'experte de la Chine, ZOU XIAOQIAO, s'est penchée sur la problématique des stéréotypes culturels et religieux et de leur impact sur l'égalité entre les sexes. Elle a demandé où en étaient les efforts de campagnes dans les médias et dans la société civile pour sensibiliser l'opinion publique que les autorités s'étaient engagées à développer en 1999. Elle a demandé si le gouvernement travaillait avec les organisations non gouvernementales dans le souci de sensibiliser l'ensemble de la société dans les zones rurales et urbaines afin d'éliminer les stéréotypes et les discriminations qui empêchent la pleine égalité des femmes et des hommes. Il a invité les expertes à faire preuve d'indulgence et à reconnaître la nécessité de penser l'évolution de la société dans une perspective à long terme.

Répondant aux observations formulées par les experts, la délégation algérienne a précisé que les effectifs féminins au sein de la sûreté nationale sont passés à plus de 30%. Elle a expliqué qu'il n'existe pas de loi contre la violence domestique; cependant, des centres d'accueil avaient été créés pour offrir une aide judiciaire et un toit.

L'experte de Maurice, PRAAMILA PATTEN, a exprimé sa préoccupation quant aux réserves à la Convention. Depuis 1999, le gouvernement avait fait part de son intention de revoir les réserves émises. Quelles sont les difficultés auxquelles s'est heurté le Gouvernement algérien ? Elle a demandé à quelle date a été créé le Conseil constitutionnel ? Elle a demandé des détails sur le programme d'action national en faveur des femmes. Existe-il un système d'assistance juridique à l'intention des femmes ?

Pour sa part, l'experte de la Croatie, DRUBRAVKA SIMONOVIC, a demandé quel avait été le rôle des ONG dans l'élaboration de ce rapport ? L'experte de la Hongrie, KRIZTINA MORVAI, a relevé que dans les années 60, à la suite de l'accession à l'indépendance, il existait un taux d'analphabétisme de près de 70% des femmes. A cet égard, elle a insisté sur l'importance de l'histoire algérienne pour comprendre l'évolution de la place des femmes. Elle s'est dite par ailleurs préoccupée par l'impact du terrorisme et des violences sexistes sur les femmes. Poursuivant, l'experte de Cuba, MAGALYS AROCHA DOMINGUEZ, a demandé quelles étaient les relations entre le Ministère de la famille et les autres mécanismes au sein d'autres ministères ? Existe-t-il une coordination concernant les politiques relatives aux femmes ?

L'experte de la Malaisie, MARY SHANTI DAIRIAM, a insisté sur le fait que les efforts déployés doivent s'appuyer sur les dispositions de la Convention. Quelles sont les mesures concrètes prises par le Gouvernement pour mettre en oeuvre les recommandations du Comité ? Existe-il un organisme multidisciplinaire chargé d'en assurer le suivi ? Avez-vous décidé d'élaborer une définition de l'égalité ? http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top

L'experte de la France, FRANÇOISE GASPARD, s'est également inquiétée des réserves émises dans la mesure où il a été dit que dans la pratique elles étaient caduques. Pourquoi le Gouvernement algérien ne les retire-t-il pas ? Elle a par ailleurs demandé des précisions sur l'élaboration du rapport. Après des années difficiles, a-t-elle relevé, nous assistons à une transformation incroyable de la société alors que la législation est en retard par rapport à la réalité. Les lois pourtant ont une importance considérable à jouer. L'experte s'est réjouie du niveau de représentation technique remarquable, mais s'est demandé comment ce débat aura un retentissement fort auprès de la société civile.

Revenant elle aussi sur la question des réserves, l'experte du Bénin, HUGUETTE BOKPE GNACADJA, a rappelé que la délégation algérienne avait assuré en 1999 qu'un processus progressif de retrait de ces réserves avait été engagé. Ce matin, la délégation indiquait que la Commission de réforme avait proposé des modifications conformément aux dispositions de la Constitution qui consacre l'égalité entre les citoyens et au droit musulman. Les réserves émises par l'Algérie portent sur les articles 2 et 16 relatifs respectivement aux obligations de l'Etat partie de lutter contre les discriminations et à l'égalité des droits dans la famille qui constituent l'essence même de la Convention, a-t-elle fait remarquer. Le rapport ne mentionne pas non plus la question de la polygamie.

Reprenant la parole, l'experte du Portugal a exprimée sa surprise devant le fait que le gouvernement algérien ne considère pas les articles 2 et 16 sur lesquels il a émis des réserves comme étant le socle de la Convention. Faisant part de son désaccord, elle a estimé qu'il y avait là un problème de compréhension de la Convention. Sur la violence, elle a précisé que 74% des cas de violence sont des cas de violence domestique. Il y a là un vrai problème. à régler. L'experte du Brésil, SILVIA PIMENTEL, a demandé si le gouvernement algérien avait mené des études sur les violences sexuelles. La violence domestique doit faire l'objet d'une loi pour que l'on puisse protéger et prévenir de telles violences. Est-ce que le gouvernement a prévu de mettre en place des programmes de formation à l'intention des policiers ?

Les Réponses de la Délégation

Répondant aux commentaires formulés par les experts, le chef de la délégation algérienne a déclaré qu'il n'y avait pas de lois discriminatoires à l'égard de la femme en Algérie. Il a reconnu que le Code de la famille posait problème, mais a rappelé que le gouvernement s'était engagé à le réviser pour qu'il soit conforme avec l'évolution de la société algérienne internationale et les obligations internationales de l'Algérie. Il a précisé que le Code pénal ne prévoyait pas de clause spéciale pour les cas de violence domestique et a insisté sur le fait qu'en dépit de cette absence, toute personne qui se rend coupable de coups et http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top blessures est punie par la loi. Si la violence domestique demeure un sujet tabou peu abordé dans les débats publics, rien dans la législation, a-t-il souligné, n'encourage ou ne manque de décourager un mari de battre sa femme. Aujourd'hui, a-t-il ajouté, les femmes sont de plus en plus encouragées à parler et à aller devant les tribunaux pour demander justice.

S'agissant des réserves, M. Baali a indiqué que si les réserves à l'article 2 de la Convention pouvaient légitimement susciter des interrogations, il y avait une volonté réelle du législateur et des magistrats de mettre en oeuvre cet article. S'agissant des obstacles à la révision du Code de la famille, il a indiqué que plusieurs initiatives avaient été prises pour contrecarrer la résistance de la société face à un tel changement. L'avant-projet de code de la famille révisé, a-t-il précisé, a été récemment approuvé par le Conseil de gouvernement. La prochaine étape est l'adoption par le Conseil des ministres, ce qui, a priori, a-t-il souligné, devrait prendre quelques mois. A la suite de quoi, le texte sera renvoyé au Parlement pour adoption. S'il est adopté, le nouveau code de la famille transformera de manière significative les relations entre l'homme et la femme dans le cadre de la famille et des relations conjugales, a-t-il dit.

Un membre de la délégation a précisé que si en 1999, on a parlé de projet de réforme de l'enseignement, on a entamé en 2005 la deuxième année de mise en oeuvre de celle-ci. L'objectif étant, a-t-elle dit, de créer une école moderne, républicaine citoyenne et moderne. Elle a précisé que les programmes scolaires avaient été expurgés de tout stéréotype sexiste et des images et contenus qui faisaient de loin ou de près allusion à la violence et à l'intolérance, dans le cadre d'une réflexion générale sur l'interprétation de l'image de la femme dans la religion. Le résultat sera une refonte globale de l'éducation, au niveau des curricula, du fonctionnement général et des programmes, en vue de disposer d'un enseignement promouvant les valeurs de tolérance prônées par notre religion.

Sur la question des réserves, et en particulier sur celle du choix du domicile, un autre membre de la délégation a précisé que dans les faits, les femmes exerçaient leur droit à choisir leur domicile. Puisqu'elles investissent, et toujours plus nombreuses, de plus en plus de domaines professionnels, comme la police, la médecine, l'armée, la magistrature, les femmes se voient obligées d'exercer leur profession dans une autre ville. Aujourd'hui, a insisté la déléguée, il n'est plus, dans les faits, imposé à la femme de subir le choix de son mari pour ce qui est du logement. http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top

Concernant le programme de réforme législative, elle a rappelé que la Commission pluridisciplinaire en charge de la révision du code de la famille avait été mise en place en 2003. Elle a ajouté qu'une dizaine de projets de réforme étaient ouverts dans le cadre de la réforme de la justice, et que de multiples commissions travaillaient sur des domaines aussi variés que la révision des différents codes et codes de procédure dans les domaines pénal et civil notamment. A cet égard, elle a indiqué qu'une de ces commissions menait une réflexion pour intégrer la problématique des violences domestiques dans la législation pénale. Revenant sur ce point, déjà débattu, elle a insisté sur le fait que le droit pour l'époux de frapper son épouse n'existait pas et a indiqué que dans les cas de violence conjugale, les coups et blessures volontaires étaient traitées au pénal comme n'importe quel autre cas. Elle a aussi précisé que son gouvernement s'attelait néanmoins à intégrer les dispositions du Comité sur ce point dans sa législation.

S'agissant des obstacles à la révision du code de la famille, la délégation a indiqué que les partis politiques, les médias et le gouvernement redoublaient d'efforts pour palier aux résistances multiples et progresser de manière plus rapide. Elle a aussi insisté sur l'importance de la réussite de ce projet de révision pour l'ensemble de la société algérienne et pas seulement les femmes. Pour ce qui est des mesures spéciales temporaires, elle a indiqué que son gouvernement avait la volonté de mettre en place graduellement mais sûrement de telles mesures. A ce titre, elle a cité l'exemple de l'établissement de cellules de proximité revenant à placer des femmes au niveau des services d'accueil de la police pour encourager les femmes à reporter les cas de violences conjugales et à porter plainte. Tout est fait pour décourager l'impunité, a-t-elle assuré.

Répondant à la question des allégations de promesses non tenues, le chef de la délégation a invité les experts à garder à l'esprit la période très difficile que vient de traverser l'Algérie et à tenir compte du fait que les femmes en ont été les premières victimes. Un autre membre de la délégation a conclu en déclarant que la situation des femmes n'était pas facile mais que le gouvernement algérien tenait le cap et espérait qu'à l'occasion du prochain rapport, la question des réserves, du Code de la famille et du Code de la nationalité seraient réglées et que la législation sur ces points seraient en conformité avec la Convention. Il existe, au plus haut niveau, en Algérie, une volonté politique de réfléchir aux moyens de mettre un terme à toutes les discriminations à l'encontre des femmes.

Le chef de la délégation a déclaré que depuis la présentation du rapport initial en 1999, l'Algérie s'était attelée à mettre en oeuvre les recommandations des experts du Comité mais a insisté sur le fait que ce processus s'inscrivait dans la durée. S'agissant du débat sur la question de savoir si les réserves dénaturent ou pas l'essence même de la Convention, il a souligné l'importance et la volonté des autorités algériennes de se concentrer sur les solutions aux problèmes qui ont été à l'origine de la formulation des réserves. Par exemple, la révision du Code de la nationalité, a-t-il dit, aboutira à la levée de la réserve pertinente. Il a engagé les experts à prendre simultanément en compte les articles 29 et 32 de la Constitution http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top algérienne qui garantissent à tous les citoyens l'égalité des droits devant la loi sans discrimination.

Concluant sur cette première série de questions, il a estimé que le Comité devait garder à l'esprit les spécificités propres à chaque pays. En l'occurrence, a-t-il dit, l'Algérie sort d'une période de 10 années pendant laquelle elle a été victime de la forme la plus brutale de terrorisme et dont les femmes étaient les premières victimes. Il a aussi rappelé que l'Algérie était un pays en développement qui avait rééchelonné sa dette et qui fait des coupes considérables dans ses budgets sociaux pour respecter ses obligations envers le FMI. L'Algérie, a-t-il ajouté, comptait 600 étudiants, quasiment exclusivement des hommes, sur 11 millions d'individus en 1962 alors qu'aujourd'hui, elle compte 600'000 étudiants, dont plus de 53% des femmes, sur une population de 31 millions.

La délégation a signalé qu'une enquête sur la violence domestique avait été menée au niveau de toutes les juridictions. Cette dernière a contribué grandement à briser un tabou et a permis de disposer de statistiques détaillées, agrégées sur la base de données médicales et juridiques. Pour la première fois, a-t-elle dit, les chefs des juridictions ont été instruits de tous les cas de violence domestique portés à la connaissance des autorités en vue de dresser un bilan de la violence domestique et sur l'impunité, dans les jugements rendus, et identifier les meilleurs moyens de contrecarrer le phénomène. Elle a signalé en outre une décision du Conseil constitutionnel dans laquelle il a fait mention de l'égalité des citoyens devant la loi et énoncé la primauté des accords internationaux ratifiés par l'Algérie sur la législation nationale. S'agissant de la question de l'accès à la justice, elle a indiqué qu'il n'y avait pas de distinction de jure entre les sexes dans ce domaine, quelle que soit la juridiction. Elle a toutefois reconnu que les femmes connaissaient moins bien leurs droits ainsi que les recours qui sont à leur disposition que les hommes.

La Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme, nouvellement établie, remplace l'Observatoire des droits de l'homme, a-t-elle précisé. Elle constitue un mécanisme de sauvegarde et de protection et de promotion des droits de l'homme. Chaque citoyen est en mesure de rapporter des faits de violations des droits de l'homme. Chaque année, la Commission établit à l'attention du Président de la République un rapport sur la situation des droits de l'homme en Algérie et sur les plaintes reçues. Elle a aussi indiqué que le Conseil national de la femme, bien qu'il soit déjà mis en place, n'était pas encore opérationnel. Abordant la question de la polygamie, elle a précisé que cette question figurait parmi les http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top révisions apportées au Code de la famille. L'avant-projet énonce, a-t-elle précisé, les conditions que le mari doit remplir avant de conclure un second mariage, à savoir l'autorisation de la femme et le constat par un juge du consentement de la première épouse et de la capacité du mari à traiter de manière équitable les deux épouses. Il dispose également d'autres modalités. Le taux de polygamie en Algérie demeure cependant très faible. Poursuivant, M. Baali a précisé que le Conseil constitutionnel est présidé par un éminent juriste, ancien Président de la Cour internationale de justice, M. Mohammed Bedjaoui. Le Conseil constitutionnel a jugé que les dispositions de la Constitution n'étaient pas incompatibles avec celle de la Convention.

La délégation a indiqué que le Conseil national de la femme envisagé en 1997 n'avait jamais vu la réalité en raison des difficultés auxquelles était confronté le pays. Elle a indiqué que le problème des violences n'était plus un tabou. La défense des droits des femmes, a-t-elle précisé, a associé un grand nombre de représentants de la société civile. Une journée nationale de sensibilisation avait associé un grand nombre de ministères.

Les Constatations du Comité

Les 23 experts indépendants du Comité, saluant tout d'abord le niveau élevé de la délégation, ont rendu hommage à la contribution des femmes algériennes à la lutte pour l'indépendance. Ils ont également salué un certain nombre de progrès accomplis dans la mise en oeuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Dans le domaine de l'éducation, la proportion de filles dans l'enseignement primaire est de 55,5% tandis qu'elles représentant 50% des étudiants d'université. En 1999, les femmes dans la vie active représentaient 8%; aujourd'hui, ce taux est passé à 15%. Elles représentent 33% des employés de la fonction publique et 47% des employés du secteur de la santé. L'experte de l'Egypte a indiqué que les experts attendaient l'accomplissement de progrès substantiels notamment la réforme du Code de la famille et l'égalité dans les faits.

Les préoccupations des experts ont plus particulièrement porté sur les réserves émises par l'Etat partie aux articles 2 et 16 de la Convention qui portent respectivement sur les obligations de l'Etat partie de lutter contre les discriminations et sur l'égalité des droits dans la famille. Ainsi, les femmes mariées à un étranger ne peuvent pas transmettre leur nationalité, ce qui n'est pas le cas de l'homme. L'âge du mariage est fixé à 18 ans pour la femme et à 21 ans pour l'homme.

Comme l'a relevé l'experte du Bénin, Hugette Bokpe, l'avant-projet du code de la famille, qui a été adopté en Conseil des ministres, permet de maintenir le pouvoir de tutelle de l'homme sur la femme comme une option alors que plus de 70% des mariages sont désormais contractés en marge des circuits traditionnels. Les experts se sont également attardés longuement sur la polygamie dont le taux est passé de 9,6% en 1986 à 1,2% maintenant. Relevant par ailleurs que le droit au divorce est accessible aux femmes et à l'époux, l'experte du Bénin a voulu savoir si les causes de divorce invoquées sont les mêmes pour les hommes que pour les femmes.

Une majorité d'experts s'est également inquiétée du fait que la violence domestique ne fait toujours pas l'objet d'une loi. La charia, a insisté à nouveau l'experte de l'Egypte, exige que les femmes soient respectées en tant qu'êtres humains dans l'ensemble de la société, y compris dans le cadre domestique où les relations doivent se fonder sur un respect mutuel. En Algérie, a ajouté l'experte du Portugal, 74% des cas de violence sont des cas de violence domestique, ce qui constitue un problème de fond. A son tour, l'experte du Brésil a demandé que cette forme de violence domestique fasse l'objet d'une loi. http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm - top#top

Le Chef de la délégation. M. Abdallah Baali, a reconnu que le Code de la famille posait problème, mais a rappelé que le gouvernement s'était engagé à le réviser pour qu'il tienne compte de l'évolution de la société algérienne et des obligations internationales de l'Algérie. S'il est adopté, dira-t-il, le nouveau code de la famille transformera de manière significative les relations entre l'homme et la femme, dans le cadre de la famille et des relations conjugales.

* 47 Voir Klaus HÜFNER.- Comment porter plainte pour violation des droits de l'homme? Un manuel pratique pour les individus et les ONG.- Bonn: Commission Allemande pour l'UNESCO, 2000.- p. 54

* 48 Rapport du Comité pour l'Elimination de la Discrimination à l'égard des Femmes - Trentième Session, 12-30 Janvier 2004. Documents officiels Assemblée Générale, cinquante-neuvième Session, A/59/38 (Part. I), Annexe VI, p. 202 et suivantes

* 49CEDAW/C/DZA/2 (29 janvier 2003) - Voir aussi www.aidh.org

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984