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Analyse des déterminants de la satisfaction et de l'implication chez les agents des collectivités territoriales. Cas des agents des communes rurales de la région du centre-ouest.

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par Moussa Ouattara
Université de Ouagadougou - Master 2015
  

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Tableau 16 : Les scores de l'implication en fonction du lien préalable avec la commune

Il existe une différence d'implication entre les agents originaires de la commune où ils travaillent ou ceux ayant eu un lien préalable avec elle et les agents non originaires de la commune où n'ayant pas eu de lien préalable. En effet, 87,5% des premiers sont impliqués. Quant aux seconds, 67,74% sont impliqués.

La même analyse faite par le test du t de Student donne le résultat suivant : moyenne des agents originaires de la commune où ils travaillent ou ceux ayant eu un lien préalable avec elle= 55,62/90, moyenne des autres= 47,90/90, différence entre les moyennes= 7,72, probabilité du test d'homogénéité= 0,908, valeur du t de Student= 1,439, degré de liberté= 37, probabilité= 0,158). Notre hypothèse étant orientée, nous devons diviser la probabilité par 2, ce qui donne 0,079. La valeur de p est supérieure à 0,05. On ne peut donc pas affirmer que les agents originaires de la commune ou ceux ayant eu un lien préalable seront toujours plus impliqués que les autres. En outre, l'application du test de ÷2 montre que la différence d'implication n'est pas statistiquement significative car p>0,05 (p= 0,233, ddl= 2, ÷2 = 2,17). Ces différents résultats infirment notre hypothèse : « L'origine ou les attaches préalables n'influencent pas l'implication organisationnelle des agents des communes rurales».

5.3.2. Explications des résultats de l'échelle de l'implication

La majorité des agents des communes rurales sont satisfaits. Or, Quarles (1994) a trouvé une corrélation positive entre la satisfaction au travail et l'implication organisationnelle. Donc, les agents des communes rurales seront impliqués. En effet, 28 agents sur 39 soit 71,79% sont impliqués. La moyenne générale de l'implication est 49,48/90, soit un degré d'implication de 54,95%. Ce degré moyen d'implication s'explique de plusieurs façons. Les agents sont diversement impliqués. En fait, 71,79% des agents disent que la mairie représente beaucoup pour eux (question 2) et ils ressentent les problèmes de la mairie comme les leurs (question 6) ; 58,97% sont fiers d'appartenir à leurs mairies (question 3) ; 53,84% ont le sentiment de « faire partie de la famille » dans leurs mairies (question 5) ; 51,28% éprouvent un sentiment d'appartenance à leurs mairies (question 1) et s'y sentent affectivement attachés (question 4).

On constate que ces modalités d'implication concernent exclusivement l'implication affective. On peut conclure que tous les enquêtés sont affectivement impliqués. Cette forme d'implication affective pourrait être liée au fait que les agents actuels sont les pionniers de la communalisation intégrale au Burkina Faso et qu'ils entendent jouer effectivement leurs rôles pour un moment donné et quitter les mairies. Le sentiment régionaliste est peu développé au profit du sentiment nationaliste et les agents considèrent la mairie comme un démembrement de l'Etat qu'ils se doivent de servir. D'ailleurs, leur taux général d'implication est faible lorsqu'on tient compte des autres facettes du concept, à savoir l'implication calculée et l'implication normative. En effet, parmi les enquêtés, 76,92% continuent de travailler pour leurs mairies bien qu'ils aient d'autres possibilités de travailler ailleurs (question 15) ; 74,35% continuent de travailler pour leurs mairies même s'ils reconnaissent qu'une autre organisation pourrait leur offrir les mêmes avantages (question 18) ; 69,23% ont d'autres choix que de rester dans leurs mairies actuelles (question 13) ; 64,10% continuent de travailler dans leurs mairies malgré le fait qu'ils n'en retirent pas de nombreux avantages (question 16) ; 61,53% trouveraient correct de quitter leurs mairies si on leur offrait un poste dans une autre organisation (question 11) ; 56,41% ne se sentiraient pas coupables de quitter leurs mairies (question 9) et parce qu'ils n'ont pas d'obligations envers certaines personnes qui y travaillent (question 12) ; 53,84% restent dans leurs mairies mais ils savent qu'ils pourraient aller ailleurs (question 14) ; 51,28% ne trahiraient pas la confiance qu'on leur accorde s'ils quittaient maintenant leurs mairies (question 10).

Les questions 7, 8 et 17 où il s'agit de savoir s'il est moralement correct de quitter la mairie ou si l'agent quitterait même s'il y a un inconvénient ou s'il continue de travailler pour la mairie parce qu'il y voit plus d'avantages que d'inconvénients n'ont pas été validées car elles n'ont pas recueilli de majorité d'agents.

L'analyse des facteurs constitutifs de l'implication montre que 100% des enquêtés sont affectivement impliqués (questions 1, 2, 3, 4, 5, 6) mais 66,66% le sont normativement (questions 9, 10, 11, 12) et 71,42% de façon calculée (questions 13, 14, 15, 16, 18). Le faible taux d'implication calculée et d'implication normative peut être dû au fait que la plupart des agents n'ont pas encore trouvé un emploi correspondant à leur désir. Ils sont donc provisoirement dans les mairies et ils les quitteraient volontiers.

Au terme de notre analyse des données sur l'implication des agents, nous sommes parvenu à plusieurs conclusions.

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