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La variation sexolectale entre pratiques langagières, réalité et stéréotypes.

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par Houria Benguiza
université Hassiba ben BOUAALI DE CHLEFALGERIE - MASTER en sciences du langage  2015
  

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Conclusion Générale

Toute étude exige une introduction et une conclusion, l'une définit les objectifs et l'autre résume la manière dont ils ont été atteints et le degré de la réussite de notre étude. En nous appuyant sur le paramètre de sexe nous avons tenté d'écrire et analyser certains phénomènes dans des conversations enregistrées constituant notre corpus. L'objectif que nous avons tracé au début de cette étude était de prouver d'une manière convaincante qu'il existe éventuellement un manque de parité entre le parler des hommes et celui des femmes. De ce fait, nous avons voulu traiter quelques paramètres sociaux et linguistiques entrainant l'émergence de la variation sexuelle.

Notre étude a été focalisée sur la description du langage des étudiants et des étudiantes de l'université Hassiba Ben-Bouaali- pôle d'Ouled -Farès- dans des situations de communication différentes à caractère in-vivo. Autrement dit, nous avons analysé les caractéristiques du parler des hommes et celui des femmes dans une interaction mixte, féminine et masculine afin de mettre en lumière quelques résultats.

A travers les données analysées nous avons démontré, d'une part, qu'il existe réellement une différenciation linguistique basée sur le sexe du locuteur ; et d'autre part, nous avons tiré conséquence que le langage des deux sexes est tributaire des stéréotypes sociaux et des éléments linguistiques qui se sont manifestés dans l'analyse de notre corpus.

L'analyse quantitative et qualitative des parlers des femmes et des hommes dans différentes conversations constituant notre corpus nous ont permis de détecter un nombre de caractéristiques relatives au phénomène de la différenciation linguistique :

- A travers le cadre d'analyse de l'alternance codique, nous nous sommes rendue compte qu'il existe effectivement une disparité dans le choix de la langue par les locuteurs et les locutrices. Ces dernières paraissent avoir recourt fréquemment à l'alternance codique beaucoup plus que les hommes.

- En nous appuyant sur la conversation masculine, nous avons constaté que le phénomène d'emprunt est répété en plusieurs reprises par les locuteurs. Ces derniers utilisent au moyen de l'emprunt un langage codifié. Quant aux locutrices s'abstiennent à s'en servir dans leur parler de sorte qu'elles font des phrases correctes. De plus, Les femmes, dans une conversation mixte, se cèdent à la domination des hommes qui les interrompent souvent en monopolisant la parole. Par ailleurs, comme

le statut des femmes en général est inférieur à celui des hommes, leur parler est pris pour un langage futile. Nous pouvons arguer que les stéréotypes langagiers sont des représentations reflétant le socioculturel des sociétés. En somme, cette différenciation linguistique est le résultat d'une inadéquation des modèles sociaux dominants. Bien que le nombre des locuteurs soit inférieur à celui des locutrices dans une conversation mixte, nous avons constaté lors de l'analyse que les hommes imposent leur domination sur les femmes.

Nous signalons que les résultats obtenus, à travers cette enquête micro-sociolinguistique, ne peuvent être que partiels parce que, d'une part, nous nous sommes basée sur un nombre d'enquêtés et de locuteurs enregistrés très limité ; et d'autre part, nous n'avons pas pu , à travers ces analyses quantitatives et qualitatives du corpus, englober un grand nombre de locuteurs et traiter de manière empirique d'autres facteurs tel que : le débit de la parole et la prononciation des locuteurs et locutrices.

De manière générale, l'analyse des données recueillies a pu démontrer que les femmes et les hommes diffèrent par leur langage vu que le lexique, la fréquence d'emploi de certains mots ou de certaines expressions, le mode de discours de chacun et la manière dont les locuteurs et les locutrices pratiquent dans des conversations amicales ont renforcé la véracité de l'idée que la langue est sexuée.

Sachant que le champ d'étude de la sociolinguistique est assez vaste. Le langage et la langue restent dans un constant changement et évolution. Nous prévoyons, dans le cadre d'une enquête de plus grande envergure, d'autres études sur le phénomène étudié afin de dévoiler d'autres facteurs éclipsés dans notre travail.

 


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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore