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L'application du principe du contradictoire dans la procédure administrative contentieuse au Cameroun.

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par Athanase Roland NDZANA NTIGA
Université de Yaoundé II - DEA 2010
  

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Paragraphe 2 : Le défaut de communication des pièces ne comportantaucun élément

nouveau

Le défaut de communication des pièces ne comportant aucun élément nouveau, résulte de la relativité du contenu de la contradiction. D'où l'importance de connaitre le contenu de la jurisprudence relative à ce défaut (A), avant de porter une appréciation sur elle (B).

A/- le contenu de la jurisprudence

Le contenu de la contradiction dans la procédure administrative contentieuse n'est pas aussi absolu que l'on veut bien parfois le présenter dans une première approche135. C'est dans cette optique qu'il convient de voir l'affirmation (1) et l'affinement jurisprudentiel (2).

1) L'affirmation jurisprudentielle

Il est des cas où, pendant l'instruction, le juge écarte délibérément la discussion contradictoire : c'est le cas des pièces ne comportant aucun élément nouveau. D'après le professeur GILLI ; « si la cause est le fondement juridique de la demande, le moyen est situé à un niveau inférieur, puisqu'il s'agit alors des éléments de fait et de droit tendant à en démontrer l'existence ».136les moyens soulevés par les parties à l'instance peuvent donc être des éléments de fait et de droit, différent de ceux qui ont été déjà soulevés pour démontrer l'existence de la cause juridique initiale.

Ainsi, l'évolution jurisprudentielle en la matière est liée à une mauvaise organisation de la clôture de l'instruction.

La jurisprudence s'est affirmée, puisqu'elle s'applique de façon constante, au mémoire produit par le défendeur, généralement l'administration, à l'appui de la première réponse faite à la requête, aussi au mémoire en réplique produit par le demandeur, généralement l'administré, à l'appui de sa propre requête introductive d'instance. Néanmoins, ce n'est pas seulement le défaut de communication d'un mémoire ne comportant aucun élément nouveau qui n'est pas censuré, également la communication d'un mémoire dans les conditions en principe irrégulière c'est-à-dire postérieurement à la date d'audience à laquelle l'affaire a été appelée.

135ODENT (R), Contentieux administratif cité par GOHIN (0), e le principe du contradictoire dans la procédure contentieuse administrative » op cit P.269.

136 GILLI (JA), cité par GOHIN (o), Ibid. p.269

Mémoire de DEA Présenté et soutenu par M~ZAMA MAGA Athanase Roland 50

L'application du principe du contradictoire dans la procédure administrative
contentieuse au Cameroun

2) L'affinement jurisprudentiel

La jurisprudence s'est affinée dans la mesure où : l'expression éléments nouveaux ou expressions équivalentes, nouvelles observations, nouvelles productions, tendent à être réservées aux hypothèses négatives dans lesquels précisément ces nouvelles pièces ne comportant pas d'éléments nouveaux. Aussi, le juge peut relever l'absence d'éléments nouveaux d'information, de même que pour la solution du litige. Il peut également préciser que ce sont les conclusions ou les moyens, voire les deux à la fois qui sont des éléments nouveaux. Le juge peut expliciter pourquoi, il n'y a pas de moyen nouveaux, sans d'ailleurs employer nécessairement cette expression, d'où ce constat du Conseil d'Etat « le jugement ne se fonde sur aucun argument de fait ou de droit auquel la requérante n'avait pas été en mesure de répondre »137, et que les observations non communiquées « ne contenaient aucun élément dont le requérant n'ait eu déjà connaissance par ces motifs de la décision attaquée »138.

Il faut noter que le juge retient comme pièce ne comportant aucun élément nouveau, tout document, et principalement tout mémoire, qui ne fait pas progresser la discussion contradictoire, parce qu'il ne modifie pas l'argumentation de fait et de droit déjà exposé et communiqué à la partie adverse. Toutefois, selon les professeurs AUBY et DRAGO« les juges ne peuvent prononcer sur aucun mémoire, aucun document aucun dossier, aucun moyen nouveau et aucune demande nouvelle produits par une partie sans que l'autre ait eu la possibilité d'en prendre connaissance et d'y répondre ».139

Alors, une telle définition rend bien compte de l'état actuel d'une jurisprudence admettant le défaut de communication des pièces de l'affaire, dès lors que le requérant a eu une connaissance suffisante des griefs qui ont servi de base à la décision dont il a fait l'objet et renvoyant ainsi à cette notion d'information utile à la défense.

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