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L'anxiété du patient liée à  l'utilisation du masque de contention en radiothérapie.


par Amélie IVAHA
Lycée Marie Curie  - Diplôme technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique ( DTS IMRT)  2020
  

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II- Deuxième Partie : Cadre conceptuel

II- 1) L'anxiété : un sentiment constant chez le cancéreux II- 1.1) Définition de l'anxiété

Le mot « anxiété » a pour origine latine « anxius » qui veut dire « esprit troublé à propos d'un événement incertain » et dérive également d'une racine grecque ayant les notions « d'étranglement » et « d'enserrement »

Selon le site de référence de l'anxiété, l'anxiété est une émotion ressentie face à un danger ou à un problème perçu comme agression physique ou mentale. Elle peut être désagréable comme émotion mais reste normal et commun à tous les individus. Elle peut alors devenir pathologique lorsqu'il prend un caractère excessif dans différents situations : on parlera de troubles anxieux.

Les sujets atteints de troubles anxieux ressentent un sentiment d'inconfort ou de peur secondaire à une anticipation excessive d'éventuelles difficultés avant même que les problèmes ne soient survenus, ou avant même que le sujet ait repéré précisément ce qu'il redoute. Les psychiatres parlent parfois de « peur sans objet ».

L'anxiété est très utile pour nous prévenir du danger ou des situations à risques. Il sert à prendre des précautions pour éviter ces risques. C'est pourquoi un manque d'anxiété peut mettre en danger la personne mais un surplus d'anxiété peut, à l'inverse, inhiber et épuiser la personne.

II- 1.2) L'anxiété : un concept récent dans le domaine de la pathologie.

Le terme « anxiété » est apparu au XIIème siècle. Mais son usage a été très rare .Les peurs irraisonnées était considérées comme une expression quelconque parmi tant d'autres. Les descriptions liées à l'anxiété et la dépression étaient souvent expliquées par la théorie des

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humeurs. Pendant des siècles, le Corpus Hippocraticum et d'autres textes on regroupait ces affections dans le concept de « mélancolie ». Ils expliquent que ce terme de « mélancolie » est due à une désorganisation humorale des différents fluides corporels : le sang, labile noire, la bile jaune et la phlegme. Dans ses travaux, Galien définit l'anxiété chez le mélancolique comme une vapeur noire qui provient de la bile noire. Il dit alors : « Comme l'obscurité rend presque tout le monde peureux, à l'exception de quelques naturels audacieux ou des personnes entraînées, ainsi la bile noire provoquerait, selon lui, la peur quand sa noirceur jette un ombre sur le terrain de la pensée(au cerveau) ».

Ce n'est que dans la deuxième partie du XIXème siècle que le psychiatre parisien Morel décrit le « délire émotif » en 1866. Il montre qu'il y a un désordre du système nerveux végétatif, ce qui expliquerait l'ensemble des troubles anxieux et dépressifs.

Puis en 1895, Freud, fondateur de la psychanalyse, fait une première description du principe de la névrose d'angoisse. Il réussit à faire la distinction entre l'affect d'angoisse, c'est-à-dire, l'incapacité pour le psychisme à faire face à un danger extérieur et la névrose d'angoisse. La névrose d'angoisse signifie l'impossibilité pour le psychisme à faire face à une excitation interne sexuelle. La libido se change en angoisse lorsque la pulsion n'atteint pas la satisfaction. L'affect d'angoisse serait alors passager alors que la névrose d'angoisse serait chronique. Il donne une description succincte sur les différentes manifestations de l'anxiété : l'inquiétude chronique, l'attaque d'angoisse, les équivalents physiques, les peurs illégitimes et sélectives que l'on appelle phobies et les obsessions.

Mais en 1915, Freud change sa théorie et fait la distinction entre l'angoisse réelle et l'angoisse névrotique. L'angoisse réelle serait le ressenti de l'individu dès qu'il est en présence d'un danger extérieur. On parle alors de réflexe d'autoconservation. Pour Freud, le concept de névrose d'angoisse est le résultat du refoulement de la libido se transformant en angoisse : "L'angoisse névrotique est un produit de la libido, comme le vinaigre est un produit du vin" (Freud, 1920)

A partir de 1926, selon Freud, l'angoisse est représentée comme une cause et non plus comme une conséquence du refoulement. C'est un signal d'alarme du Moi et permet la mise en place de mécanismes de défense. Il distingue alors l'angoisse automatique qui est un signal

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face à un danger sans peur de l'angoisse névrotique qui est l'angoisse face à un danger inconnu.

L'association américaine de psychiatrie s'est inspirée de sa contribution dans la description des symptômes et dans la classification des troubles qui ont permis d'introduire dans le DSM V8, différentes catégories de ces troubles anxieux. Selon les systèmes de classifications, nous avons :

· Le trouble anxieux généralisé, qui est caractérisé par une inquiétude excessive pour les activités et les événements de la vie de tous les jours.

· Le trouble panique, qui est la survenance répétée de crises paroxystiques de peur ;

· L'agoraphobie, désigne une peur excessive et l'évitement de situations où il pourrait être difficile de s'échapper ou rendant impossible un secours immédiat en cas de malaise ; ou plus communément la peur des espaces publics et espaces ouverts.

· La phobie sociale, caractérisée par une peur excessive et l'évitement de situations impliquant d'être exposé en public ou évalué par les autres ;

· La phobie spécifique, caractérisée par une peur excessive et l'évitement d'objets ou de situations précises (par exemple, chien, dentiste, araignée, orages) et n'entrant pas dans le cadre de la phobie sociale ou de l'agoraphobie ;

· Le trouble obsessionnel compulsif, caractérisé par la présence d'obsessions (des pensées envahissantes sources d'anxiété) ou de compulsions (comportement répétitif visant à diminuer l'anxiété) ;

· L'état de stress post-traumatique, caractérisé par un émoussement de la réactivité générale à la suite d'un événement traumatique hors du commun (par exemple, viol, catastrophe naturelle) et la reviviscence de celui-ci à partir de pensées ou d'images intrusives.

Dans ce mémoire, nous allons traiter plus particulièrement de l'état de stress post-traumatique à la suite de l'annonce du cancer avec la reviviscence de cette évènement traumatique face au masque de contention.

8 Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux

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