Bien que l'utilisation d'un masque de contention est
essentielle lors de la sécurité des soins du patient pendant le
traitement de radiothérapie. A ce jour, il y a peu d'études
concernant l'anxiété liée au masque de contention. Nous
avons peu de données concernant la prévalence et la
détresse liées au masque thermoplastique, surtout en France.
D'après une étude de S.OULTRAM en 2012, sur
« une comparaison entre l'auto-évaluation des patients et la
capacité des radiothérapeutes à identifier
l'anxiété et la détresse chez les patients atteints d'un
cancer de la tête et du cou nécessitant une immobilisation pour la
radiothérapie. », l'incidence du taux d'anxiété
liée au masque serait de 16 à 24 % (n= 70). Ils ont
utilisé deux méthodes, la première avec identification
à l'aide d'un outil de détresse générale et la
deuxième conduite par un radiothérapeute. : grâce à
l'outil de détresse générale, le taux
d'anxiété était de 16 % alors que l'identification par le
radiothérapeute était de 24 %.
Cependant dans une autre étude sur la «
Qualité de vie des patients sous radiothérapie pour cancers de la
tête et du cou. », ils ont étudié la perturbation
des séances lié à l'anxiété du masque
grâce à une échelle de 1 à 5. Le taux de
perturbation de la simulation, c'est-à-dire, le scanner
dosimétrique était de 11 %. Cependant, au jour 1 du traitement,
le taux de perturbation liée à l'anxiété du masque
est de 24 %. Toutefois, on a relevé que les patients ayant une phobie
préexistante étaient plus susceptibles de ressentir de la
détresse.
Selon l'étude de C. ARINO en 2014, sur le «
Le masque de contention en radiothérapie : une source
d'anxiété pour le patient ? »,relève plusieurs
aspects comme l'inconfort physique du masque, la perception mentale du masque
et la passivité d'accepter. Cependant, ils démontre que le taux
d'anxiété lié au masque était faible dans
l'échantillon qu'ils ont étudié.
D'après l'étude de J. Nixon en 2018, «
Exploring the prevalence and experience of mask anxiety for the person with
head and neck cancer undergoing radiotherapy », à l'aide d'un
outil de mesure, qui est le thermomètre de détresse (DT) (Voir
annexe 2), la prévalence de l'anxiété
déclarée par les patients liée au masque thermoplastique
était de 26 %. Avec 20 % des participants qui ont indiqué une
détresse modérée (score de 4 à 7 sur le DT
d'anxiété au
18
masque) et 6 % une détresse sévère (score
de 8 à 10 sur le DT d'anxiété au masque). Ainsi,
l'étude révèle que plus d'un quart des patients atteints
de cancer de la tête et du cou peuvent souffrir d'anxiété
liée au masque de contention.
Plusieurs études montrent que l'anxiété
peut toucher plus de patients que l'on croit. Malgré, le faible nombre
d'études sur le sujet, il est ainsi important de réfléchir
à l'évaluation des différentes stratégies pour
gérer l'anxiété du patient. Afin de pouvoir traiter les
patients et d'améliorer son expérience lors de son traitement en
radiothérapie. Le rôle du manipulateur est donc essentielle lors
de la prise en charge de ce type de patients. Il est important, en effet ,de
noter qu'il est présent à chaque étape du parcours du
patient, depuis la consultation d'annonce paramédicale jusqu'à la
dernière séance de traitement afin de déterminer les
déclencheurs de cette anxiété liée au masque.