Dans la deuxième phase de l'étude de J. Nixon
(2018) , « Exploring the prevalence and experience of mask anxiety for
the person with head and neck cancer undergoing radiotherapy », des
entretiens semi-directifs ont été proposés aux
participants pour nous raconter leur expérience de
l'anxiété liée au masque thermoformé.
Ainsi, trois sous thèmes ont été
soulevé : le premier est la claustrophobie préexistante qui a
altéré la façon de gérer le confinement. Le
deuxième était la préexistence de problèmes de
santé psychologique et mentale ; et enfin les facteurs de stress
simultanés qui augmenteraient l'anxiété face au masque de
contention. Par exemple, les facteurs de stress peuvent être la peur de
la récidive, les effets secondaires du traitement.
Certains participants ont eu une combinaison de
réponses psychologiques et physiologiques. C'est-à-dire, le
participant a eu une visualisation mentale du masque et ainsi son corps a
répondu par des réponses physiologiques telles que la respiration
accélérée, la transpiration, ce qui contribue à
l'appréhension du masque de contention.
La réaction émotionnelle d'impuissance peut
contribuer également à l'anxiété liée au
masque. Ainsi, le patient perd son self-contrôle et peut avoir des
pensées morbides comme
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l'impression, je cite d' « être enterré
vivant » ou « imaginer quelqu'un derrière vous avec
sa main serrée sur votre bouche et vous ne pouvez pas l'ouvrir ou vous
déplacer ».
Toutefois, les participants ont parlé également
de la sensation de ne pas être prêts. Certains ont avoué
qu'ils avaient consulté Internet pour en savoir plus sur le processus.
Et d'autres, parlent de la surprise de la perception du masque « je ne
savais que c'était si rigide et restrictif ».
Selon Rony Paz, les chercheurs ont constaté que les
patients anxieux ont une tendance à se tromper plus souvent. Ils
auraient de plus grandes difficultés à distinguer
l'agréable et le désagréable. Ainsi la perception de
l'environnement serait perçu comme anxiogène.
Cependant, l'anxiété associée au masque
de contention peut être influencée par le vécu du patient
mais aussi par d'autres préoccupations, qui apparaîtraient lors de
la mise en place du masque, ce qui peut révéler une double
anxiété du patient, la peur concernant son traitement, de sa
qualité de vie, de son espérance de vie mais concernant aussi sa
peur du masque qui peut lui rappeler des expériences traumatisantes
vécues auparavant.