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Améliorer les compétences interculturelles de là¯Â¿Â½infirmière en psychiatrie


par Philippe Montoisy
Haute Ecole de Namur Liège Luxembourg Belgique - Spécialisation en santé mentale et psychiatrie pour infirmier bachelier 2013
  

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1.2.4. La relation soignant - soigné

La relation « soignant - soigné » est composée d'une somme d'interactions qui s'étale sur une certaine période de temps. Elle comporte des affects et des attentes de la part de chaque protagoniste.

À la lecture de ce qui précède, nous pouvons comprendre que l'infirmier et le patient étranger ont des représentations culturelles qui peuvent différer de manière plus ou moins importante. Leurs comportements et leurs attitudes peuvent alors être source d'incompréhension réciproque si personne n'y prend attention. Une mauvaise interprétation, le plus souvent liée à l'ethnocentrisme, peut rapidement devenir une source de tension voire de conflit. L'essentiel est d'en avoir au moins conscience afin de prévenir tout stéréotype et/ou préjugé.

La langue parlée est également une composante culturelle qui peut représenter un obstacle majeur à la relation. Certains concepts, propres à une culture donnée, sont difficilement exprimables dans une autre langue. Une simple traduction mot à mot s'avère souvent insuffisante. Une interprétation du contexte culturel est alors nécessaire.

Un autre problème à soulever dans la relation soignant - soigné est que le soignant sera parfois, vu la fonction du soignant et le contexte de l'hospitalisation, en « position de force » par rapport au soigné. Ceci, malgré l'accent mis sur les droits du patient. On peut donc noter un certain déséquilibre en faveur du soignant. Cet écart sera d'autant plus grand avec un patient étranger dont les représentations culturelles sont fortement éloignées de celles de l'hôpital et du soignant.

Exemple de relation soignant - soigné autour des représentations de la souffrance

Pour David Lebreton, « la douleur est sans doute l'expérience humaine la mieux partagée, avec celle de la mort »9. Néanmoins, selon Vincent J.D., « Il n'est pas de perception douloureuse qui soit pure et dépourvue de contingence historique »10.

Combien de fois n'ai-je pas entendu dire que « les Africains ne ressentent pas la douleur de la même façon que nous. Ils souffrent moins» ! Cette affirmation résulte d'une confusion entre la douleur (objective) et la souffrance (subjective).

L'individu africain n'est en rien plus résistant à la douleur que l'individu européen. Ce qui se passe, c'est que « l'Afrique ancestrale n'a pas valorisé outre mesure la souffrance ou ne lui a pas donné un sens excessif »11. C'est le contraire en Europe, où notre culture chrétienne a fortement valorisé la souffrance (voir le symbole de la croix).

Les représentations de la souffrance, ainsi que l'expression de la douleur et des émotions, d'un patient africain risquent bien d'être différentes de celles d'un soignant occidental. Cette différence pourra influencer la relation entre les deux acteurs.

9 LE BRETON D., Anthropologie de la douleur, Paris, Ed. Métaillé, 1995, p. 23.

10 VINCENT J.D., Biologie des passions, cité par SINGLETON M., Critique de l'ethnocentrisme, Paris, Parangon, 2004, p. 177.

11 SINGLETON M., Op. Cit., p. 181.

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