3-DISTINGUER UN CONFLIT D'UN PROBLEME:
Souvent les termes « conflit » et «
problème » sont confondus, parfois, ce qui est décrit comme
un conflit n'est justement, en fait, qu'un problème à
résoudre. La différence entre ces deux termes est décrite
ci-dessous :
Problème
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Conflit
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-Le problème est mesurable
-Le problème est observable
-Le problème est un écart entre une situation
existante et une situation souhaitée
-Le problème génère une insatisfaction
acceptable
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-Le conflit est non mesurable
-Le conflit est observable
-Le conflit est une opposition, un heurt, un choc
-Le conflit éclate lorsqu'il y a accumulation
d'insatisfactions, résultantes d'un ou plusieurs problèmes non
résolus.
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v La résolution du
problème :
Le processus de résolution de problème,
étape par étape, est une approcheméthodique et efficace
afin d'analyser et de dégager des solutions. Il assure, autant que
possible, que les solutions mises en place apporteront des améliorations
à long terme et non des arrangements temporaires.
Trop souvent, face à un problème, nous sommes
tentés de foncer tête baissée vers des solutions afin de
résoudre le problème au plus vite.
Ce gain de temps apparent conduit souvent à des
méprises.
L'inconvénient est qu'en recherchant
l'efficacité, nous ne travaillons qu'à courtterme, nous colmatons
les brèches ouvertes par le problème sans comprendre la nature
profonde des éléments qui le composent. Vouloir résoudre
de façon efficace, complète et à long terme un
problème, passe par un processus qui se découpe en six
phases :
Processus de résolution de
problème
Evaluer la solution (6)
Identifier et sélectionner un problème
(1)
Analyser le problème (2)
Dégager les solutions possibles (3)
Choisir et planifier une solution (4)
Mettre en oeuvre la solution (5)
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· Les six phases de la résolution de
problème
Ces étapes sont en fait évidentes et reposent
sur le bon sens, mais l'urgence et le besoin immédiat de solutions nous
fait souvent occulter que le temps passé à priori à
comprendre le problème nous fera gagner un temps considérable par
la suite par une résolution plus adaptée et donc plus
pérenne.
4- LES RAISONS DES CONFLITS :
Puisqu'il y a autant de raisons qu'il y a de combinaison
d'individus et de circonstances, il est cependant possible de présenter
une typologie des principales causes de conflit. Certaines sont
inhérentes à la vie en collectivité dans une
société industrialisée, d'autres sont apparues plus
récemment, mais toutes convergent.
A-La divergence d'intérêts :
« Pour certains, dans une ligne de pensée plus
radicale, voire même marxiste, il existe au départ des oppositions
réelles et inéluctables entre détenteurs du capital et
apporteurs de main d'oeuvre. Plus généralement, pour d'autres,
d'une part, les capitalistes désirent accroître leurs savoirs et
d'autres parts, les travailleurs souhaitent améliorer leur sort et
obtenir davantage. Par extension ou extrapolation, on peut dire que, dans cette
perspective, il existe des divergences permanentes entre la direction d'une
entreprise et ses salariés ».
D'un côté, les gestionnaires veulent augmenter
les profits ou encore leur marge de manoeuvre tandis de l'autre, les
employés désirent obtenir de plus hauts salaires et plus
d'avantages matériels et moraux.
Il va sans dire que le discours radical est nettement moins
entendu de nos jours qu'il était aux belles périodes de
contestation. A présent, on semble mettre l'accent davantage sur les
intérêts communs que partagent les employeurs et leurs
employés que sur les différences ou les divergences. Par exemple,
ou entend souvent dire, dans les entreprises, que l'ennemi n'est pas de l'autre
côté de la table de négociation mais bien ailleurs dans le
monde, prêt à rivaliser avec, voire à tuer, l'entreprise
adverse. Dans ce sens, autant l'employeur a besoin de ses travailleurs pour
survivre, autant ces derniers requièrent la présence de
l'employeur pour conserver leur emploi.
Ceci dit, s'il est vrai qu'entre les deux parties il y a une
grande similitude d'intérêts, reste que tout n'est pas que
convergence. Par exemple, il n'y a probablement pas moins marxiste qu'un
athlète professionnel, qu'il soit coureur automobile, vedette de soccer
ou virtuose du tennis. Pourtant, on voit bien ces gens refuser de se
présenter « au travail » parce qu'ils ne s'entendent pas sur
un salaire considéré dans tous les cas par le commun des mortels,
comme extravagant.
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