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Elections et transition démocratique en République centrafricaine

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par Blaise Zalagoye
Université catholique d'Afrique centrale - Master droits de l'homme et action humanitaire 2005
  

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Il est maintenant évident que l'étude des mutations politiques qui avaient permis l'éveil de la démocratie en RCA ne peut plus se faire tant dans la détermination de sa problématique que dans la construction de son hypothèse sans tenir compte des facteurs mis en exergue ci-dessus.

1- Problématique

Depuis le début de la décennie 1990, on a attendu des élections en Centrafrique qu'elles

soient l'étape incontournable de la démocratie, l'occasion d'expression d'un des droits politiques le plus important, notamment le droit électoral3(*)5. Si dans le passé, les coups d'Etat ou la fortune constituaient entre autres des moyens d'accession au pouvoir, avec le processus de transition, les consultations électorales redeviennent le procédé par excellence de légitimation du pouvoir dans l'Etat. Elles fournissent aux gouvernants un titre pour agir et commander et fondent par la même occasion leur pouvoir. Cependant, comme le pense l'ancien secrétaire général des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali, « les élections en soi ne sont pas la marque de la démocratie, pas plus qu'elles ne l'instaurent ; elles ne sont pas une fin, mais une simple étape si importante voire essentielle soient-elles sur la voie qui mène à la démocratisation des sociétés3(*)6 ». Ainsi, l'affirmation des principes ne doit pas cacher certaines réalités socio-politiques telles que les luttes fractionnelles entre les différents protagonistes du jeu politique, les réalités ethniques ainsi que la forte présence de l'Armée sur la scène politique. Par conséquent, l'enjeu de notre étude se situe au niveau de l'analyse des mutations politiques qui se sont opérées en RCA à travers les processus électoraux sans faire abstraction de ces réalités. La transition vers la démocratie suppose que l'approche des problèmes politiques et juridiques doive désormais tenir compte de la dynamique socio-politique du pays. Ainsi, une fois la volonté de démocratisation confirmée et les élections consacrées comme le seul moyen d'affirmation de la légitimité démocratique, la question qui demeure est celle de savoir si les élections vécues depuis lors par ce pays ont pu opérer les mutations voulues, c'est à dire, permettre le passage du monolithisme politique au pluralisme démocratique avec le respect des normes et principes afférents.

2- Hypothèse

Nous posons donc comme hypothèse principale de notre étude que, malgré les obstacles et les régressions possibles, la démocratie élective, processus long et jamais achevé, est en construction en Centrafrique à travers les différents processus électoraux. Cette hypothèse se subdivise en deux :

- D'abord, dès son instauration dans les années 1990, l'élection est apparue beaucoup plus comme un moment de légitimation du nouveau pouvoir politique au niveau national et international qu'un véritable catalyseur de la démocratie.

- Ensuite, en dépit des pesanteurs multiformes, l'évolution du processus électoral donne à constater un début d'ancrage des pratiques démocratiques dans le pays.

Ainsi, la vérification de cette hypothèse d'étude ne peut se faire que dans un cadre méthodologique capable de nous permettre de rendre compte des mutations politiques qu'a subies le depuis lors à travers les élections disputées.

* 35 G. A. Ebouélé, L. G. Njipendi, «  Elections au Cameroun: moyen ou finalité de la démocratie ? » in

Governance Alert, n° 008, Mai-Juin 2001, p 5

* 36 Cité par G. A. Ebouélé, L. G. Njipendi, idem.

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