WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion du personnel dans les services public au Zaire: Cas du Département Régional de l'O. ZA. C siège de Kisangani de 1990 à  1996

( Télécharger le fichier original )
par Jean Paulin Makasi Iteke Moles'sya
Université de Kisangani - Graduat en Sciences Politiques et Administratives 1997
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION GENERALE

Il n' y a pas de gestion assez difficile dans les services publics comme la gestion du personnel.

Gérer le personnel semble dynamique, car l'homme travailleur, vit au gré des humeurs, des caprices.

L'homme travailleur peut par sa nature, son esprit d'aventure infini, faire avancer ou régresser le travail selon qu'il est de bonne ou de mauvaise humeur.

Le but ultime de la gestion du personnel comme le dit MARILO SILVIO :  «  est d'obtenir l'exécution du travail en utilisant aux mieux les capacités et les connaissances de chaque collaborateurs et d'assurer son intégration ». (1)

Raison pour laquelle dans une entreprise les activités opérationnelles consistent à planifier, à acquérir et conserver le climat organisationnel satisfaisant et valorisant.

Dans la même optique, MUCHELI parlant de l'étude du poste du travail, souligne l'importance qui doit être accordée aux exigences tant de l'organisation que de l'homme dont il spécifie les normes d'utilisation et de développement au sein de l'organisation. (2)

Généralement, les services publics recrutent les candidats sur base d'une sélection initiale.

Dans les pays en voie de développement, ce processus joue un rôle particulièrement important. Encore faut-il qu'une infrastructure adéquate existe et fonctionne impartialement pour accomplir cette tâche.

L'équilibre de la pyramide d'âges doit être respecté et le formalisme sous tous ses aspects scrupuleusement évité.

Une fois embauché, l'agent débute une carrière ; et cette dernière se déroule à travers les affectations successives aux emplois.

La gestion du personnel, réalisant une vraie politique de carrière, doit savoir affecter le personnel en fonction de l'aptitude de chacun à remplir les tâches respectives et en fonction de la prévision du rendement adéquat, en tenant compte de l'entourage immédiat.

(1) MARILO, S, cité par CITEYA, C, C, « Cours de Gestion du Personnel », notes manuscrites, G3. S.P.A & L2 Soc, UNIKIS, 1996 - 1997

(2) MUCHELI, cité par CITEYA, C, C, OPCIT

L'appréciation de la qualité du travail de chaque (fonctionnaire) agent comporte une notation chiffrée du déroulement normal de sa carrière.

Cette opération délicate ( soit - elle ), exige de règles uniformes se rapportant à l'analyse des qualités intrinsèques correspondant au milieu hiérarchique, au caractère des rapports de l'agent avec le public et aux responsabilités rattachées à son affectation.

Une politique correcte des personnels est au coeur de la politique de carrière.

C'est d'elle que dépendent en premier lieu les perspectives vitales attirant les candidats au service qu'il soit public ou privé.

C'est pour cela que nous avons fixé notre regard sur l'Office Zaïrois de Contrôle, « O.ZA.C » ; Département Régional du Haut - Zaïre, siège de Kisangani, où nous avons passé notre stage de professionnalisation.

Depuis l'annonce du processus de démocratisation dans notre pays en Avril 1990, nous avons constaté que la gestion du personnel de l'O.ZA.C siège de Kisangani a été affectée par ces mutations politiques. Les agents bénéficiant de l'appui de certains dirigeants politiques du pays ont accédé facilement à la promotion quelque soit leur prestation, alors que la stagnation caractérisait pendant cette période les agents et les cadres dépourvus de « parrains politiques ».

Voilà pourquoi nous nous sommes posés les questions suivantes :

- Pourquoi un agent bien formé, qualifier, assidu, ponctuel, toujours prêt à innover et recruté il y a plusieurs années n'est pas promu à un grade supérieur ou à une fonction supérieure ? Comparativement à un autre récemment recruté, universitaire soit - il, et sans expérience, recruté au grade de Chef de Division et en suite gravir d'année en année des fonctions supérieures ; et dans moins de deux ans, il se retrouve à la tête du Département.

- Comment expliquer ce paradoxe ? Alors que le législateur a clairement définis la politique du recrutement et avancement en grade dans les services publics. (1)

- Pour l'exemple précité, y a-t-il inadéquation entre le poste de travail qu'occupe l'agent anciennement recruté et son niveau d'étude ?

- Ce blocage trouve-t-il son explication dans les considérations ethno politiques des décideurs ?

(1) SERGE.A.V, Le statut de la fonction publique, le décret-loi du 20 Mars 1965 et ses mesures d'exécution, O.N.R.D, Kinshasa, 1970, P.88 - 111.

Autant d'interrogation qui constitue la problématique de cette étude.

De tout ce qui précède, nous osons croire que si les agents de l'O.ZA.C siège de Kisangani n'accèdent pas facilement à l'avancement en grade, cela serait dû au fait que la promotion des agents ne dépendrait pas totalement du siège de Kisangani, mais de la Direction Générale à Kinshasa, qui après proposition du Département Régional, siège de Kisangani, examinerait le dossier de chaque agent et évaluerait l'opportunité et l'inopportunité de la promotion.

En outre, nous avons constaté que s'il n'y avait pas promotion ce serait parce que, depuis le 24 Avril 1990, le pays traverse une crise multiforme et aigue qui aurait bloqué tous les secteurs et surtout ceux de l'économie nationale. Car, qui dit avancement en grade, dit augmentation de rémunération. Or, ne sachant comment augmenter la rémunération des agents, la hiérarchie aurait jugé bon de surs soir ce processus.

C'est pourquoi, SERGE. A. VIEUX dit : « si la promotion répond comme toutes les variétés d'avancement à une donné constante de la psychologie des personnes, elle n'en soulève pas moins sur le plan de sa mise en oeuvre, des problèmes particulièrement délicats. Il s'agit d'abord de savoir s'il convient d'admettre que les agents puissent gravir, grade après grade, l'ensemble de la hiérarchie administrative et quelles que soient leurs qualifications initiales, se trouver au terme de leur carrière à la tête des plus hautes responsabilités de grade, de l'Etat. Il s'agit surtout de savoir selon quels principes sélectionner ceux qui, au sein du service, pourront bénéficier d'un avancement de grade, autrement dit de préciser la « filière » qui permettra de choisir les plus aptes à s'élever dans la hiérarchie ». (1)

Et enfin, si aux yeux des populations, les services publics de l'Etat au Zaïre en l'occurrence l'Office Zaïrois de Contrôle, au niveau de gestion du personnel étaient inefficaces, nous estimons que ce serait à cause de l'insuffisance de la décentralisation des services publics de moyens matériels et financiers mis à leur disposition. Car dans toute organisation, pour qu'il y ait promotion, il faut surtout disposer des moyens nécessaires.

(1) SERGE. A. V, Le Statut de la fonction publique, le décret-loi du 20 Mars 1965, et ses mesures d'exécution, O.N.R.D, Kinshasa, 1970

Pour atteindre les objectifs poursuivis, nous avons utilisé la méthode STRUCTURO - FONCTIONNALISTE étant donné qu'on devait d'abord reconstituer certains faits de la Société Générale de la Surveillance, « S.G.S » en sigle, à l'Office Zaïrois de Contrôle, « O.ZA.C » en sigle, en les remplaçant dans le contexte actuel existentiel. Cette méthode nous a encore permis de mieux appréhender la notion de service public qui est le fruit d'une longue évolution ; et enfin la notion de la gestion du personnel.

La méthode STRUCTURO - FONCTIONNALISTE s'était enfin imposée pour déceler l'organisation du travail à l'O.ZA.C siège de Kisangani. Parce qu'il fallait nous rendre compte de l'animation des mécanisme formels et de la structure du personnel.

Cette méthode était soutenue par les techniques ci - après :

1) La technique documentaire, cette dernière nous a permis de consulter des ouvrages, des revues officielles, des textes juridiques (officiels), des mémoires, des travaux de fin de cycle, des rapports de stage et cours traitant des services publics, de la gestion du personnel et de structure et fonctionnement de l'O.ZA.C siège de Kisangani pour puiser des informations nécessaires cadrant avec cette étude.

2) La technique d'interview libre : nous avons interrogé et nous nous sommes entretenus avec certains agents de l'O.ZA.C siège de Kisangani auprès de qui nous avons recueilli plusieurs informations et précisions concernant la gestion du personnel.

3) Aussi l'observation participante nous a-t-elle été grandement utile. Le temps que nous avons passé au siège de Département Régional de l'O.ZA.C / Kisangani dans le cadre de stage de professionnalisation nous a permis de pénétrer les réalités de la gestion du personnel.

L'intérêt théorique de cette recherche se fonde sur l'appréhension des critères subjectifs qui étaient très déterminants dans la gestion du personnel de carrière des services publics de l'Etat au Zaïre, aujourd'hui République Démocratique du Congo.

Cette étude brosse succinctement les difficultés liées à la non application des dispositions statutaires en matière de la gestion du personnel à l'Office Zaïrois d Contrôle, devenus Office Congolais de Contrôle.

Pratiquement, l'intérêt de cette étude réside dans le fait que le problème de « promotion » l'est de plus préoccupant dans notre pays. Encore faudra-t-il être « parrainé » pour accéder à la promotion, à un grade supérieur quand bien même le problème de rémunération pose des difficultés. C'est pourquoi, nous avons jugé bon d'apporter notre modeste contribution en essayant d'identifier le problème qui est à la base de cet état de chose et permettre ainsi aux autorités compétentes d'ouvrir l'oeil et palier à la situation en s'attaquant aux racines du phénomènes.

Et quand nous tendions à finaliser ce travail, nous avons été confronté à un problème social du décès de notre chère épouse, qui nous a plus affecté et qu'il fallait consentir beaucoup de sacrifices moraux pour le surmonter.

Ce travail est subdivisé en trois chapitres, dans le premier, nous abordons les considérations générales sur l'O.ZA.C siège de Kisangani ; au deuxième chapitre nous parlons en premier lieu de la notion des services publics et en second lieu nous touchons la notion de la gestion du personnel  et enfin le troisième chapitre procède à l'examen de l'avancement en grade (promotion) selon les textes juridiques (officiels) régissant l'O.ZA.C siège de Kisangani.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite