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L'organisation collaborative de la prévision de transport en bretagne

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par Yassir KOURIRI
Université de Rennes I - Master Logistique 2005
  

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1.3) Vers la charte pour le transport collaboratif en Bretagne

a) Genèse de la charte pour un transport collaboratif en Bretagne

C'est au sein de l'ABEA que les dirigeants ont pris conscience de la nécessité d'engager une réflexion approfondie sur la fonction logistique dans les IAA.

Au début de l'année 2003 une étude est commanditée à l'Observatoire Economique des IAA de Bretagne. Cette étude est soutenue sur les plans financiers et techniques par le Conseil Régional, la Chambre d'Agriculture Régionale, et la Direction Régionale de l'Equipement de Bretagne, et l'ABEA.

Les résultats de cette étude12(*) présentés en janvier 2004 ont permis de soulever les principales entraves aux développements des industries agroalimentaires bretonnes :

Le coût du transport vient en première position parmi les préoccupations des industriels agroalimentaire, des anticipations sur l'augmentation de ce poste de charge sont incontournables.

Plusieurs raisons sont mises en avant et que nous avons déjà soulevé lors de l'étude du marché du transport frigorifique dans la première partie et qui se résument comme suit :

· Une baisse du poids moyen par commande,

· Une généralisation des colis comme unité logistique,

· Un accroissement des palettes multicouches,

· Une augmentation du rapport volume / poids transporté,

· Une augmentation des distances.

· Une baisse du nombre de camions

Le coût de l'énergie n'est pas encore pris en compte explicitement. Les délais de livraisons et le taux de services sont aussi des sujets de préoccupation. Enfin, dans la même étude, d'autres thèmes apparaissent : la traçabilité, la performance de la supply chain, le développement commercial et les besoins en ressources humaines.

Face à l'augmentation des coûts, les entreprises apparaissent globalement impuissantes. Peu de solutions sont mises en place ou même envisagées. Lorsque des projets sont à l'étude, les principales actions concernent la création de stocks déportés avec de nouvelles infrastructures de stockage ou de production. Les solutions sont plus de nature « industrielle » que « logistique » ou « collaborative ». Par exemple, la mutualisation du transport est citée, mais elle est jugée « irréalisable en l'état », c'est pourtant la principale voie de réduction des coûts présentée.

Ainsi au sein de la profession un débat est engagé sur la question de la réduction des coûts de transport. Est-ce qu'il faut :

· Cibler le transport amont ou le transport aval ?

· Raisonner par métiers (cuves, messageries, complets) ou par type de clients (Industrie alimentaire, GMS, Hard Discount, RHF, ...) ou de manière globale ?

· Créer un GIE de transport pour massifier les flux ?

· Créer une bourse du fret ?

· Négocier collectivement avec tous les transporteurs ou par transporteur ?

· Mutualiser la logistique malgré sa capacité de différenciation pour les entreprises ?

· Investir dans des outils informatiques (prévision, transfert de données, partage d'informations) de manière collective ?

· Créer un dispositif collaboratif nouveau qui articule un pool d'industriels et un ensemble de transporteurs tout en maintenant la liberté d'actions de chacun ?

Il apparaît progressivement que une stratégie d'abaissement des coûts de transport ne peut être portée par une entreprise. Un abaissement significatif des coûts de transport suppose à la fois que de nouvelles relations s'établissent entre un chargeur et ses prestataires de transport, par exemple des échanges d'informations sur les quantités à transporter, mais aussi que ces nouvelles relations se généralisent à l'ensemble des chargeurs et transporteurs.

Pour les promoteurs de ce changement, il faut vendre aux adhérents de l'ABEA et à leurs prestataires de transport l'intérêt de : « s'associer sur le long terme pour maîtriser les coûts de transport ».

Ainsi à la suite de l'étude de l'Observatoire des IAA en Bretagne, la Commission logistique de l'ABEA élabore un projet ambitieux, sur une durée de trois ans, qui vise à créer les bases d'un transport collaboratif pour réduire les coûts de transport.

La première étape de ce projet est organisationnelle, cette étape a pour objectif de construire un dispositif nouveau qui permette un travail collaboratif. Concrètement, il s'agit de rédiger une « Charte pour le transport collaboratif en Bretagne » et de mobiliser les différents acteurs publics et privés autour de cette charte13(*).

* 12 Jean-Luc Perrot, Service économie, Chambre régionale d'Agriculture, « Organisation et besoins logistiques des entreprises agroalimentaires implantées en Bretagne », Observatoire Economique des IAA de Bretagne, 2004.

* 13 Ce travail est réalisé en 6 mois.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo